Le Libre Panzer
Démocratie Participative
25 mai 2019
Albert a survécu aux chambres à air
Une affaire de proxénétisme aggravé frappe la commune de Savigny-sur-Orge, dans le département de l’Essonne. Fait marquant : un des maquereaux était un octogénaire très particulier qui dirigeait secrètement un réseau de traite des Blanches très actif depuis son pavillon.
Le Parisien :
Dans une maison découpée en plusieurs chambres sur le plateau de Savigny-sur-Orge, une dizaine de prostituées sud-américaines enchaînaient les passes depuis 2016. Six proxénètes ont été interpellés. Et près d’1 million d’euros d’avoirs criminels devraient être saisis. Les victimes ne parlent presque pas français. Elle préfèrent de toute façon rester discrètes. Une dizaine de prostituées sud-américaines, venues de Colombie, République dominicaine et du Brésil, referment la porte quand des voisins ou des amis d’Albert viennent demander de ses nouvelles ce jeudi midi « parce qu’on ne l’a pas vu au café ces derniers jours », indique l’un d’eux.
Et pour cause. Depuis lundi matin, Albert, un habitant de la rue Pierre-Brossolette, est placé en garde à vue. Car dans sa maison cubique implantée au milieu d’un quartier pavillonnaire, sur le plateau de Savigny-sur-Orge, il était chargé de la surveillance des filles qui enchaînaient les passes dans les huit mini-studios aménagés. L’exemple type de cette prostitution 2.0 qui n’est désormais plus cantonnée à la rue.
Cinq autres de ses complices accusés de proxénétisme ont aussi été interpellés par les enquêteurs du commissariat de Savigny-sur-Orge et ceux du GIR (Groupe interministériel de recherche).
Plus d’un million d’euros d’avoir criminels ont été identifiés et devraient être saisis dont la bâtisse de Savigny, mais aussi une luxueuse villa avec piscine au sud du département, où vivait l’un des chefs de ce réseau. Deux véhicules haut de gamme sont aussi concernés et près de 250 000 euros en liquide retrouvés lors des perquisitions et sur les comptes en banque des mis en cause.
«C’est un réseau très important, qui travaillait depuis longtemps sur le secteur », martèle une source judiciaire. Depuis fin 2016, les policiers montent leur dossier après que des riverains repérant de nombreuses allées et venues et suspectant un trafic de stupéfiants ont alerté les policiers. Mais les fonctionnaires qui interviennent un soir sur «un différend conjugal » dans la maison découvrent rapidement qu’il s’agit en fait d’un lieu de prostitution, et d’un conflit entre un client et une prostituée.
Dans ce réseau, les rôles sont bien définis. Un chef organise tout depuis sa villa. Un homme est chargé de la sécurité et reste dans le pavillon dédié à la prostitution. Un homme est chargé de l’intendance. Il publie les annonces sur les sites internet. D’abord vivastreet puis plus récemment wannonce.
«Ils ne donnaient pas leur adresse exacte, mais la mienne, souffle un couple vivant à quelques maisons de là. On voyait souvent des gens devant chez nous. Et j’ai vite compris pourquoi certains hommes me regardaient bizarrement lorsque je faisais du jardinage. Une fois l’un d’eux est rentré chez moi car j’avais laissé le portail ouvert. Il s’est décomposé quand il a compris que ce n’était pas le lieu qu’il cherchait. »
Les clients ont en général pour consigne de ne pas sonner à la porte, mais de téléphoner au numéro de l’annonce. Cela permet à la cheffe des prostituées, qui est aussi celle qui recrute en amérique latine, depuis la maison de voir si le client est seul. Elle le guide ensuite quelques mètres plus loin à l’entrée de cet «hôtel de passes » où la prestation est facturée de 20 à 150 euros.
L’activité générait d’énormes revenus et une trentaine de téléphones portables ont été retrouvés ainsi que près de 15 000 euros en liquide, provenant vraisemblablement des passes effectuées durant le week-end. Une partie de cette équipe sera déférée ce vendredi au tribunal d’Evry en vue d’une probable comparution immédiate.
Voici le bordel clandestin dont « Albert » était le propriétaire.
Le camp de concentration personnel d’Albert
Mais qui est donc « Albert » ?
« Albert Zajderman ».
Voilà un drôle de nom de famille. N’aurait-il pas survécu à l’Indicible ? C’est-à-dire aux « camps de la mort » ?
Bingo !
Jacques Hubert est décédé mercredi 30 mars, dans sa 94e année. C’était le dernier Juste des nations de la Somme, un titre qu’il s’est vu remettre en 2001. Avec sa compagne, il lui arrivait de rendre visite aux écoliers, et aux collégiens, pour narrer « sa » Seconde Guerre mondiale aux jeunes générations.
Il avait 22 ans et vivait chez ses parents quand Clovis et Blanche, c’est leurs noms, ont accueilli deux Juifs, Albert et Suzanne, à la demande de la grande sœur de Jacques, Paulette, qui vivait à Paris.
Ainsi, les deux petits Zajderman ont échappé à la terrible rafle du Vel’ d’Hiv, en juillet 1942, où plus de 13 000 personnes, dont près d’un tiers d’enfants, ont été arrêtées à Paris et sa banlieue, puis presque tous assassinés.
Albert, miraculé des chambres à gaz avant d’en avoir jamais vu une, a su apporter sa part à la société française en réduisant en esclavage sexuel des femmes de couleur importées à cet effet en France.
Albert déportait ces femmes d’Amérique du Sud dans son camp de concentration privé pour les exploiter à outrance.
Caricature antisémite sans rapport avec la réalité
On en nourrit des regrets rétrospectivement.