Wolf
Démocratie Participative
16 octobre 2017
Une histoire encore plus infâme que d’ordinaire.
Les prévenus, des Havrais originaires d’Algérie ou de Tunisie, sont des « prédateurs sexuels ». C’est le terme employé par le substitut du procureur dans ses réquisitions. Les victimes sont de jeunes filles. « Des jeunes filles vulnérables par leurs âges, non seulement, mais aussi par leurs situations personnelles », indique aux juges le parquetier.
Les mis en cause, âgés de 23 à 38 ans, étaient jugés devant le tribunal correctionnel du Havre pour « recours à la prostitution d’un mineur » et « agression sexuelle imposée à un mineur de 15 ans ». Deux d’entre eux seulement étaient présents à l’audience. Ceux-ci affirment n’avoir commis aucun mal et ignorer la minorité des jeunes filles, âgées de moins de 15 ans. « On considérait qu’elles étaient proches de la majorité », assurent-ils. « Vous souffrez d’une grave myopie ? », lance le président à l’un des auteurs qui se tient à la barre.
Les faits commencent lorsque deux Havraises, qui ont fugué de leur foyer, passent au domicile de Samir, en mars 2012. Selon l’enquête, celui-ci aime y réunir « autant de filles qu’il y a d’hommes présents ». Ces dernières ont des relations sexuelles avec ces hommes. Lorsque l’une d’elles répond à Samir que sa copine a 13 ans, il en est satisfait. En décembre 2012, ces jeunes femmes errent encore et se retrouvent chez El Arabi cette fois. Le troisième prévenu, Omar, est également là. Comme chez Samir, il y a des relations sexuelles entre elles et les hommes présents. En échange de l’hébergement, de cannabis ou d’un billet, les victimes doivent accepter des rapprochements physiques. Curieusement, Samir dit ne pas comprendre le français quand les questions se font embarrassantes. « En échange, elles doivent passer à la casserole ! Comme ça, c’est clair ? », s’agace le président.
Imaginez le sale crouille à la barre, se faisant penaud et jouant les idiots : « J’i compron pa m’sié l’jouge ».
Samir était également inquiété pour avoir « recueilli » chez lui, entre fin 2012 et début 2013, une jeune Havraise et avoir eu avec elle des rapports sexuels consentis. mais l’adolescente a varié devant le juge d’instruction sur la date de leurs relations. « Mais vous saviez qu’elle était très jeune ! », lance le président du tribunal correctionnel. « Oh non », répond fermement Samir. « On doit quand même se poser la question quand on est un homme de votre âge, même si on ne connaît pas le Code pénal par cœur », bouscule le magistrat. « Pas de condamnation morale, réclame Me Guillaume Routel, dont le client a répété que pour lui la Havraise avait largement plus de 15 ans. On est dans une époque où la morale dicte tout, où tout choque. » Malgré tout, il sera relaxé des poursuites d’« agressions sexuelles » qui s’ajoutaient à celles sur le « recours à la prostitution d’un mineur ».
Cette ordure d’avocat a quand même osé affirmer que broncher devant un bicot qui abuse d’une famine de quinze ans relève de retour à l’ordre moral.
Guillaume Routel.
Quel ignoble cafard.