Le gouvernement passe en force pour imposer le traçage de la population

Captain Harlock
Démocratie Participative
27 Avril 2020

C’est enfin acté, la surveillance de masse – et en temps réel – des mouvements de la population est validée en France grâce au passage en force du gouvernement.

Les Echos :

Oubliés, le débat et le vote à l’Assemblée nationale et au Sénat uniquement dédiés au projet d’application StopCovid . La volonté du gouvernement de présenter dès mardi le plan global de déconfinement lui permet de passer à la trappe ces étapes qui s’annonçaient sous haute tension au sein de la majorité. Sans oublier une gauche vent debout contre ce projet et une droite elle aussi très divisée sur la question.

L’exécutif anticipait une très forte abstention du côté des députés LREM, ce qui, au final, laissait augurer une courte majorité en faveur de l’application. Emmanuel Macron et Edouard Philippe sont très prudents sur ce projet porté par le secrétaire d’Etat au Numérique, Cédric O, mais ils ne pouvaient pas non plus le mettre de côté dans le cadre du déconfinement, sous peine de se voir accusés de refuser des outils.

C’est le Sénat qui est venu au secours du gouvernement. Gérard Larcher, le président de la chambre haute, était très réticent à l’idée d’organiser un débat et un vote spécifiques sur l’application StopCovid compte tenu des réserves de sa propre majorité sur ce projet. Il a donc poussé pour que le débat soit global. « Je suis un pragmatique ; le traçage, pourquoi pas ? Mais si nous n’avons ni masques ni tests, il ne nous protégera pas du Covid. C’est pourquoi j’ai demandé au président de la République qu’il y ait un débat global sur le déconfinement », a-t-il confirmé au « JDD ». L’exécutif a donc saisi cette opportunité.

Ce passage en force risque de laisser quelques traces. La disparition du débat dédié à StopCovid est dénoncée à gauche et passe mal au sein de la majorité. « Un vote unique sur le plan déconfinement (et donc sans possibilité de se prononcer sur le traçage numérique en tant que tel) et avec un nombre aussi réduit de députés ne correspond pas, au regard des enjeux, à un niveau de démocratie parlementaire suffisant », a dénoncé sur Twitter le député LREM Aurélien Taché, très opposé à cette application.

Comme les autres pans du déconfinement, Edouard Philippe a prévu d’évoquer cette application lors de son discours, mardi prochain, sachant que l’exécutif n’est pas encore sûr d’être prêt pour le 11 mai.

Malgré l’absence de débat et de vote, les députés de la majorité entendent rester vigilants. « L’utilité du traçage ne peut s’apprécier qu’à l’aune de la stratégie globale de déconfinement. Il est donc important que nous puissions avoir mardi cette vision d’ensemble. Pour autant, beaucoup de questions restent ouvertes sur l’application et il n’est donc pas question de s’épargner ce débat au Parlement. La commission des Lois va poursuivre son contrôle et ses échanges avec le ministre et la CNIL sur le développement de l’application et son utilisation », déclare aux « Echos » Yaël Braun-Pivet, présidente de la commission des Lois à l’Assemblée nationale.

C’est le gros Larcher qui donc aidé Macron à court-circuiter un débat qui, s’il n’aurait rien changé sur le fond, aurait fatalement débordé du petit cadre parlementaire. Une fois alertée, une partie de l’opinion publique aurait commencé à se mobiliser contre le traçage promu par la juive Yaël Braun-Pivet et son congénère Jérôme Salomon.

Bien entendu, pour faire adopter le principe aux gens, le gouvernement assure que tout cela se fera sur la base du volontariat. Jusqu’au jour, pas si lointain, où un décret déterminera que son utilisation est obligatoire. Il n’y aura pas de retour en arrière.

L’idée est de pouvoir suivre en temps réel les gens et de créer des modèles prédictifs quant aux comportements des masses dans l’espace.

Il suffira de changer quelques paramètres et cette application permettra de suivre les gens actifs dans tel ou tel mouvement à caractère protestataire afin de détecter des signaux avant-coureurs d’une action. L’analyse de leurs mouvements permettra de prédire une mobilisation et d’adopter toute une série de contre-mesures pour la supprimer et neutraliser les cadres.

Ce dispositif servira fatalement à écraser toute opposition du type Gilets Jaunes.

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