Captain Harlock
Démocratie Participative
22 janvier 2022
Personne ne pouvait voir ça venir.
Personne.
Deux anciens dirigeants de l’association Le Refuge, créée afin d’aider les victimes d’homophobie en rupture familiale, ont été mis en examen pour violences sexuelles, indique vendredi 21 janvier le procureur de la République de Montpellier, confirmant une information du Parisien.
Le fondateur et ancien président Nicolas Noguier a été mis en examen pour un fait de viol et un fait d’agression sexuelle et l’ancien directeur général Frédéric Gal a lui été mis en examen pour deux faits de harcèlement sexuel. Tous les deux ont également été mis en examen pour travail dissimulé et harcèlement moral sur plusieurs salariés et bénévoles de l’association. Ils ont été placés sous contrôle judiciaire, avec notamment interdiction d’exercer une activité en contact régulier avec des mineurs ou des personnes vulnérables. Nicolas Noguier et Frédéric Gal avaient été placés en garde à vue mardi.
Noguier, le visage de la trithérapie
Une enquête préliminaire avait été ouverte en mars dernier, après plusieurs plaintes et signalements concernant des violences sexuelles commises sur des personnes majeures ou mineures accueillies au sein de la structure, « tant au siège de la fondation à Montpellier que dans différentes antennes réparties sur le territoire national », précise le parquet. Cinq personnes ont confirmé leur plainte aux enquêteurs. D’autres se sont retractées.
Les déclarations des plaignants ont également fait part d’un très large recours au bénévolat pour exercer des tâches normalement réservées à des salariés « ainsi que des comportements susceptibles de relever du harcèlement moral », selon le parquet de Montpellier. En mai 2021, 18 plaintes été recensées pour l’ensemble des faits reprochés, selon France Bleu Hérault.
Le procureur ajoute que les deux mis en cause contestent l’ensemble des faits qui leur sont reprochés. L’avocat du fondateur du Refuge, maître Saban Saber, considère même vendredi sur France Bleu Hérault que les charges retenues contre son client « sont bien trop insuffisantes ». « Nous sommes confiants pour la suite de la procédure. »
Le refuge était donc un chenil destiné à fournir ses propriétaires en esclaves sexuels, y compris mineurs.