Le CCIF déménage une grande partie de ses activités à l’étranger pour contourner la dissolution voulue par le gouvernement

Captain Harlock
Démocratie Participative
26 octobre 2020

Le Collectif Contre l’Islamophobie en France, une association écran des Frères Musulmans ciblée par le gouvernement depuis la décapitation de Samuel Paty, a annoncé qu’il redéployait une grande partie de son organisation à l’étranger.

Islamophobie.net :

Cela fait une semaine que le CCIF est calomnié sans discontinuité et que s’est exprimée, à l’échelle nationale et dans beaucoup de médias, une véritable haine à l’encontre de notre association, accompagnée de milliers de messages d’insultes et de menaces sur les réseaux sociaux, sans la moindre réaction du gouvernement, pourtant censé être en pointe sur ces sujets. Bien que nous ayons toujours été attaqués dans le débat public, même par des figures politiques qui se sont succédées ces dix dernières années, la diffamation et les accusations mensongères qui sont aujourd’hui portées à notre encontre marquent un véritable tournant dans le processus de déstabilisation dont nous faisons l’objet, en tant qu’association de défense des droits humains.

Depuis une semaine, des personnalités politiques, des polémistes et certains médias ont essayé, par tous les moyens, d’impliquer le CCIF dans l’attentat de Conflans-Sainte-Honorine. Le ministre de l’intérieur a très vite déclaré que le CCIF serait « manifestement impliqué » dans ce drame et a aussitôt annoncé vouloir dissoudre notre association. Et ce en dépit des faits, démontrant sans ambiguïté que le CCIF n’a pas la moindre implication dans cette assassinat abject.

Aucune association antiraciste n’avait jamais eu droit à un tel traitement en France. L’accusation dont nous faisons l’objet est malheureusement une illustration extrême de ce que subissent de nombreux musulmans — ou supposés musulmans — en France : le soupçon de solidarité avec les terroristes en cas de silence, et l’accusation de dissimulation hypocrite (taqiyya) en cas de prise de parole.

Pendant que le pays est touché par l’émotion, on reprochera toujours aux « musulmans » de ne pas suffisamment condamner le terrorisme, de ne pas suffisamment se montrer dans les manifestations, et ainsi de suite ; pour enfin justifier des représailles et construire une rhétorique de vengeance.

Nous l’avons vu et vécu de près, au lendemain des attentats du 13 novembre 2015, en étant pleinement mobilisés pour le respect de l’état de droit et la préservation des libertés fondamentales. Nous avons montré comment, en cinq ans, l’islamophobie s’est normalisée petit à petit et comment des dispositifs gouvernementaux, sous couvert de lutte contre la radicalisation et le terrorisme, ont participé de cette stigmatisation.

Aujourd’hui, nous payons le prix de cette démonstration.

Et la campagne de déstabilisation et de destruction qui nous vise illustre exactement, si c’était nécessaire, le phénomène que nous dénonçons avec constance et méthode.

Au sein de l’équipe du CCIF, nous vivons cette annonce de dissolution comme un véritable déni politique et institutionnel du racisme antimusulman. Elle adresse un message terrible aux citoyens de confession musulmane : vous n’avez pas le droit de défendre vos droits. Et l’association qui fait valoir les lois de notre démocratie pour vous assister dans le respect de vos libertés est désormais une cible.

Face à cette annonce de dissolution, une large mobilisation s’est exprimée en faveur du CCIF au niveau national et international, mettant en évidence l’importance de la liberté d’association et le danger de remettre en cause de l’État de droit. Depuis que nous existons, c’est cette liberté qui nous a permis de préserver les libertés fondamentales des personnes de confession musulmane. Aujourd’hui, tout ce que nous avons essayé de donner auparavant nous revient sous forme de soutien profond et de confiance dans notre action, à travers des dizaines de milliers de soutien exprimés, en France comme à l’international.

Le CCIF est plus que jamais consolidé de soutiens et de partenaires. La mobilisation des derniers jours vient renforcer nos moyens pour apporter une assistance plus efficace aux victimes d’islamophobie. Néanmoins, la situation en France est hautement problématique : le gouvernement a délibérément tenté de porter atteinte à l’intégrité du CCIF en le qualifiant d’ « ennemi de la République », pour avoir simplement mis en évidence des dérives dans le respect des droits. Et il est malheureux de le dire, car nous avons toujours gardé une grande confiance dans la justice de notre pays, mais aujourd’hui la situation est simple :

En tant que défenseurs des libertés fondamentales des musulmans, notre association et nos équipes ne sont plus en sécurité en France.

C’est notamment dans ce sens que nous avons déclenché des saisines en vue d’activer la protection des organisations internationales, prévues pour les structures comme la nôtre.

Notre analyse nous conduit à une décision claire :

Aujourd’hui, quelle que soit l’issue de cette annonce de dissolution, le CCIF doit internationaliser ses activités pour mieux protéger son travail.

C’est pourquoi nous avons activé un plan d’ampleur permettant de déployer une large partie de nos activités à l’étranger, en renforçant et en diversifiant nos projets dans la continuité de notre travail actuel : le renforcement de l’assistance juridique, l’observation statistiques et scientifique de l’islamophobie, le développement de projets internationaux, la création d’un média spécialisé et d’une structure de productions culturelles.

Ainsi, non seulement la sécurité et la continuité des activités du CCIF seront assurées contre toute tentative d’intimidation ou de déstabilisation, mais elles seront également consolidées et renforcées par des moyens nationaux et internationaux.

Pour islamistes que soient les membres du CCIF, ces gens n’ont pas directement participé à l’assassinat de Samuel Paty. C’est une excuse du gouvernement pour se débarrasser de gens avec lesquels l’Etat Français a étroitement travaillé lors des « Printemps Arabes » visant à abattre les régimes autoritaires d’Afrique du Nord et du Proche-Orient pour les remplacer par des gouvernements issus des Frères Musulmans.

Comme en Syrie, en Libye, en Tunisie ou en Egypte.

A présent que la Turquie dirigée par les Frères Musulmans est entrée en confrontation directe avec la France en Méditerranée orientale, en Libye, en Syrie et en Arménie, ces organisations soutenues par Erdogan et le Qatar sur le territoire français sont devenues des structures ennemies. Du coup, Macron a donné l’ordre de les liquider.

Mais ça n’a rien à voir avec l’islam ou même avec l’islamisme à proprement parler. Les islamistes ne craignent rien en France. Ceux qui sont actuellement ciblés ne le sont que parce qu’ils sont les relais politiques d’Erdogan.

Vous pouvez lire cet article qui détaille très bien les différentes zones d’affrontement entre la France et la Turquie et la dynamique géopolitique entre les deux états.

Le point à retenir ici, c’est qu’une organisation comme le CCIF, en dépit du soutien diplomatique de l’internationale frériste, de réseaux de gauche en France et d’états comme la Turquie et le Qatar, a tiré la conclusion qu’elle ne peut pas poursuivre ses opérations quotidiennes en France en raison des perquisitions qui s’enchaîneront, des GAV, des filatures de police, des contrôles fiscaux, des menaces et des campagnes de presse montées par les juifs, etc.. Car le CCIF est évidemment ciblé par les juifs.

Ce qui vaut pour le CCIF vaut depuis un moment déjà pour les organisations nationalistes. Donc, retenez bien ça : malgré l’énorme réseau qui se tient derrière le CCIF, ces gens estiment qu’il est impossible pour eux d’agir légalement en France. Cela va devenir la règle pour toutes les organisations que les juifs vont mettre sur liste noire ou ont déjà placé sur liste noire. Peu importe lesquelles, catholiques, marxistes, anarchistes, c’est indifférent.

Cela n’empêche pas d’agir, compte tenu de la primauté d’internet dans ce type d’activités. Le CCIF n’aura aucun mal à continuer d’agir avec une partie de sa direction repliée ailleurs, que ce soit sur Londres, en Suisse ou un autre pays. Mais il est clair que le  temps des partis et des organisations d’opposition est révolu en France. Dans le nouveau système que permet de mettre en place le Covid19, il n’y a plus de place pour une opposition publique.

Nous sommes déjà dans la clandestinité pour notre part en dépit du fait que nous soyons un média et non pas un parti. Plus vite l’opposition blanche optera pour l’action souterraine, mieux ça vaudra.

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