Leutnant
Démocratie Participative
16 octobre 2019
La Martinique continue de contribuer à la grandeur de la Fronce.
Un grand défenseur en position d’accusé. Me Alex Ursulet, 62 ans, figure du barreau de Paris, qui a notamment défendu Guy Georges, le « tueur de l’Est parisien », est visé par une plainte pour viol et harcèlement sexuel déposée fin septembre, comme l’a révélé ce lundi Mediapart. Les faits dénoncés datent de janvier 2018, alors que la plaignante, elle-même avocate, effectuait son stage obligatoire auprès du pénaliste.
Dans son courrier au procureur de Paris, la jeune femme aujourd’hui âgée de 26 ans raconte que, trois semaines après son arrivée au cabinet, le 30 janvier 2018, son maître de stage la convie à déjeuner. Un repas lors duquel il la bombarde de questions portant sur sa vie sexuelle et lui assure avoir déjà « dressé » une ancienne collaboratrice, devenue « très obéissante ».
De retour au cabinet, la pression s’accentue. Son patron lui demande de ramasser un objet à terre, de changer de position pour qu’il admire ses jambes… avant de l’embrasser et de la renifler. Tétanisée, elle ne parvient pas à réagir lorsqu’il baisse ses collants, lui baisse sa culotte, et la pénètre avec ses doigts. Toujours selon son récit, il lui intime ensuite de ne pas se rhabiller et de s’acheter des bas, plus pratiques que des collants… « Magnifique », lui envoie-t-il par SMS dans la foulée, avant cet autre message, péremptoire : « Les bas ! »
Le lendemain, la jeune femme, traumatisée, claque la porte. Me Ursulet multiplie alors les coups de fil – une quarantaine en quelques heures -, puis appelle l’école des avocats de Bordeaux (Gironde) pour se plaindre de cette jeune femme fragile, alcoolique et toxicomane selon lui… L’affaire ne tarde pas à s’ébruiter et fait l’objet, courant 2019, d’une enquête approfondie du Conseil de l’Ordre, aujourd’hui suspendue par la plainte au pénal. « Elle n’y était d’abord pas favorable mais cette enquête interne l’a énormément réconfortée en lui montrant qu’elle pouvait être crue », détaille Me Thibault Laforcade, l’avocat de la jeune femme.
« Accusations diffamatoires ! », réagit pour sa part Me Frédérique Pons, l’une des sept avocats d’Alex Ursulet, qui a de son côté déposé une plainte pour dénonciation calomnieuse. « Ce déjeuner avait justement pour but de lui signifier la fin de leur collaboration pour des raisons de comportement », argumente l’avocate, parlant de SMS « sortis de leur contexte ». « Il existe des témoignages et des SMS pour le moins éloquents, contexte ou pas, que nous tenons à disposition de la justice », répond Me Laforcade, qui attend désormais que le Parquet de Paris se prononce sur les suites à donner à cette plainte.
L’avocat des Antilles partage sûrement les penchants de Guy Georges, nègre violeur et égorgeur de Blanches de 1976 à 1997.