Captain Harlock
Démocratie Participative
05 juillet 2018
Les clichés antisémites ont la vie dure.
Quatre salariés d’une petite entreprise de téléphonie viennent d’être mis en examen à Paris pour «escroqueries en bande organisée».
L’escroquerie c’est simple comme un coup de fil. Les dirigeants de la société Viva Multimedia l’avaient manifestement bien compris puisqu’ils sont soupçonnés d’avoir œuvré à la mise en place d’une juteuse arnaque aux numéros surtaxés. Quatre des cinq salariés de cette entreprise parisienne ont été mis en examen pour « escroquerie en bande organisée » et « blanchiment » le 31 mai dernier à Paris. Selon les estimations des enquêteurs, en trois ans, de 2015 à 2018, les gains frauduleusement acquis par cette PME sont estimés à 38 millions d’euros.
Les enquêteurs mettent sous surveillance Viva Multimedia, dont les bureaux sont installés dans le XIIe arrondissement de Paris. Son patron, Laurent B., est régulièrement convoqué au commissariat local quand une arnaque élaborée par le truchement de numéros qu’il a mis à disposition est signalée. « À chaque fois, il expliquait qu’il n’était pas responsable de la mauvaise utilisation de ces numéros. Afin de prouver sa bonne foi, il s’empressait de supprimer les numéros tendancieux. En apparence, il donnait l’impression de jouer le jeu », détaille une source proche du dossier.
Mais les policiers et les agents du fisc ne sont pas convaincus. Et la perquisition réalisée en septembre 2017 dans les bureaux de Viva Multimedia va conforter leurs craintes. « On a découvert des documents prouvant que le patron était parfaitement au courant de l’utilisation illicite des numéros mis à disposition. Il apparaît même très actif dans la combine », relève une source au faîte de l’enquête.
Les enquêteurs vont ensuite observer avec gourmandise les conséquences de cette perquisition. « Le patron a manifestement pris peur puisque, du jour au lendemain, il a cessé de collaborer avec ses clients malhonnêtes. Or son chiffre d’affaires mensuel est brutalement passé de 1,5 million d’euros à 150 000 euros, poursuit cette même source. On a pu en conclure qu’environ 80 % de l’activité de l’entreprise était liée à des activités frauduleuses. » C’est grâce à ce calcul que la justice a pu chiffrer le préjudice global à 38 millions d’euros sur trois ans.
La découverte des salaires exorbitants des salariés de Viva Multimedia va encore asseoir les suspicions. Ainsi, le patron de la PME se versait la coquette somme de 760 000 euros par an. La comptable émargeait, elle, à 560 000 euros tandis que les deux techniciens gagnaient 550 000 euros. Les investigations ont révélé que les sommes ainsi perçues étaient susceptibles d’avoir été blanchies dans des sociétés installées dans des paradis fiscaux. Seul le cinquième salarié de la société percevait un salaire conforme à son activité. Manifestement pas au courant des magouilles présumées de ses collègues, il n’a pas été mis en cause dans la procédure.
Les quatre suspects ont été placés en garde à vue fin mai. La comptable a reconnu les faits, tandis que les trois autres mis en cause ont plaidé leur innocence. « Mon client conteste formellement sa participation à des faits d’escroquerie ou de blanchiment, insiste Me Denis Fayolle, l’avocat de Laurent B. Il a, au contraire, toujours été attentif à la lutte contre la fraude dans un milieu difficile car mal régulé. »
Le montant allégué de cette escroquerie peut paraître surprenant au regard de la simplicité de la carambouille. Les sommes perdues par les victimes sont relativement modestes. Même si certaines factures grimpent à 250 euros, notamment lorsqu’il s’agit de mineurs, les pertes sont globalement comprises entre 10 et 20 euros.
Très curieusement, Le Parisien n’a pas jugé utile de donner le nom de famille du cerveau de l’escroquerie.
Un rapide tour sur le site des sociétés de BFM Business nous donne quelques indications :
Ha !