Leutnant
Démocratie Participative
27 novembre 2019
La Préfecture de Police de Paris ne recrute plus seulement des djihadistes, elle héberge désormais sa branche pédo-LGBT pour surveiller les hétérosexuels.
Depuis le balcon de son nouveau bureau, sous les toits du commissariat central du IIIe arrondissement, la vue sur Paris est époustouflante. « J’ai gagné en lumière, mais j’ai un peu perdu en chaleur », rigole Michaël Bucheron, le tout premier officier de liaison LGBT de la préfecture de police de Paris. Il faut reconnaître qu’en ce lundi de la mi-novembre, la température est assez fraîche dans cette petite pièce carrée, nichée entre des vestiaires et des locaux dédiés à la formation.
« Je suis un peu seul c’est vrai, mais peut-être que cela évoluera », espère le brigadier-chef de 45 ans, entré dans la police il y a plus de 21 ans. D’abord en tant qu’« îlotier », en banlieue parisienne, avant de devenir le correspondant informatique de son commissariat.
Après avoir embrassé des responsabilités syndicales et cofondé en 2001 l’association Flag ! – qui défend les droits des policiers homosexuels et transgenres – ce grand gaillard au visage poupin a rejoint les rangs de la brigade de délégation des enquêtes de proximité (BDEP) au commissariat du XIXe arrondissement de la capitale. Avant d’être officiellement installé, le 7 octobre dernier, dans ses nouvelles fonctions par la Direction de la Sécurité de Proximité de l’Agglomération Parisienne (DSPAP).
Son rôle? « Faire l’interface entre l’institution policière et les victimes », qui sont trop peu nombreuses à oser pousser la porte d’un commissariat, résume Mickaël Bucheron. À titre d’exemple, seules 4 % des victimes d’insultes à caractère homophobe portent plainte, selon une étude de victimation de mai 2017 de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP). En cause, la peur d’être « mal reçu, à tort ou à raison, dans les commissariats. Mais aussi la crainte, non fondée, de voir son homosexualité révélée auprès de sa famille, de ses proches ou de son employeur », explique-t-il.
Concrètement, la « mission première » de Mickaël Bucheron est d’« accueillir, orienter et accompagner les victimes » d’infractions à caractères homophobes ou transphobes. « Celles qui seraient confrontées à un refus de plainte peuvent me saisir », nous précise-t-il. Il peut même, si besoin, recueillir directement la plainte.
Sur son bureau, trône une interminable liste, longue de plus d’une centaine de lignes. « Ce sont toutes les plaintes et mains courantes déposées depuis de l’année à Paris et en petite couronne », souffle Mickaël Bucheron. Car l’une de ses principales fonctions, et probablement la plus chronophage, est d’assurer un suivi « à court et moyen terme » de toutes les procédures – qui lui sont automatiquement transmises – depuis le dépôt de plainte, jusqu’à la clôture par le parquet.
N’importe quelle victime ou association peut ainsi le contacter pour savoir où en est une procédure. « Dans le cas des injures, le suivi est plus appuyé, car il faut agir très vite : les délais de prescription ne courent que de trois à douze mois », rappelle-t-il.
Trop souvent, avec ces procédures, le caractère LGBTphobe de l’infraction, difficile à prouver, n’est pas retenu. Aussi, quand une plainte arrive sur son bureau, son « travail premier » est de « vérifier que [cette] circonstance aggravante est bien prise en compte », prévient Mickaël Bucheron. « Et en cas de main courante, j’appelle la victime pour vérifier si elle ne s’est pas un peu fait forcer la main », comme cela peut encore être parfois le cas.
« LGBTophobe »
Autre fonction : « faire la liaison entre le tissu associatif et la préfecture de police de Paris ». « Les associations ne doivent pas hésiter à me solliciter si on leur rapporte des difficultés dans un service », insiste-t-il.
Le policier est en outre chargé « d’animer le réseau des référents LGBT désignés dans les commissariats de Paris et de la petite couronne ». Enfin, Mickaël Bucheron espère bien dresser un état des lieux des infractions homophobes à Paris et en petite couronne, pour permettre une « meilleure connaissance de ces violences et de leur traitement pénal ».
« Animer le réseau des référents LGBT » : mobiliser les malades mentaux pour en faire des mouchards.
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