Leutnant
Démocratie Participative
03 août 2020
Ce futur Français est en colère.
Violences à l’hôpital, train sans payer, obligations judiciaires non tenues… Le quadragénaire a été jugé jeudi dernier.
Le tribunal de grande instance de La Rochelle a jugé, jeudi, en audience correctionnelle, un exemple de violences dont souffrent régulièrement les personnels de santé des urgences. Le 7 août 2018, Moussa est complètement ivre lorsque les pompiers l’amènent pour des soins. L’infirmière qui le prend en charge n’arrive pas à le maîtriser. Il est très agité. Un collègue est appelé en renfort pour le maîtriser. Il prend alors un grand coup de pied dans la figure qui lui fracture la mâchoire.
À la barre du tribunal, l’homme natif du Sénégal est sous escorte. Il est déjà incarcéré, pour une autre affaire. Et de ce vilain geste il dit n’en avoir aucun souvenir et le jure :
« Je respecte à 100 % le corps médical ! Je regrette »
L’alcool est son problème. Mais pas le seul et l’homme aux 27 condamnations au casier judiciaire (port d’arme, violences, alcool au volant, rébellion, stupéfiants, viol…) devait répondre, jeudi, d’autres faits délictueux. Entre le 18 juin 2016 et le 23 juin 2017, il a ainsi été contrôlé à 12 reprises dans des trains, à Nantes, La Rochelle, La Roche-sur-Yon ou Saintes, sans pouvoir présenter de billet. La SNCF lui réclame 1 642 €.
J’avais pas de sous », explique-t-il. « J’imagine que, d’autres fois, vous n’avez pas été contrôlé… », lâche le président du tribunal. « C’était pour aller voir des amis, la famille »
Moussa se déplace. Il change d’adresse, aussi. Sans le dire à la justice ni aux forces de l’ordre. Depuis la condamnation aux assises pour viol qui l’a envoyé six ans en prison, il est pourtant inscrit au Figes, le fichier des auteurs d’infractions sexuelles, et doit mentionner tout changement d’adresse. Il dit qu’il croyait que deux ans après sa sortie de prison, ce n’était plus nécessaire…
Un « rapport à la loi totalement défaillant » que relève le procureur de la République en réclamant six mois de prison ferme. Le tribunal réduira la peine à six mois dont deux avec sursis probatoire et 982 € à verser à la SNCF. Son séjour en prison s’allonge ainsi de quatre mois fermes.
Ouf ! Plus de peur que de mal.
Moussa sera bientôt libre.