Sigmar Polaris
Démocratie Participative
15 mai 2021
Hier vous étiez complotiste, aujourd’hui non.
Et si les complotistes n’étaient, finalement, pas si fantasques que ça ? Dans une lettre publiée le 13 mai dans la revue américaine Science , une vingtaine de scientifiques attestent que l’hypothèse de l’origine accidentelle du virus, qui pourrait s’être échappé du laboratoire de Wuhan, en Chine, a été écartée à tort.
En mai 2020, l’équipe de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) chargée d’étudier l’origine du virus avait ainsi évalué l’hypothèse du «débordement zoonotique» comme «probable voire très probable», au détriment d’un incident humain «extrêmement peu probable», sans qu’il n’y ait pourtant «aucune conclusion qui favorise clairement une propagation naturelle ou un accident de laboratoire», estiment les scientifiques. Or cette conclusion a été donnée, selon eux, par la partie chinoise de l’équipe de l’OMS. «Les deux hypothèses n’ont pas reçu la même considération», pointent les chercheurs dans leur correspondance.
Cette publication survient à peine quelques heures après la divulgation sur Twitter de trois travaux universitaires menés entre 2014 et 2019 à l’Institut de virologie de Wuhan (WIV). Diffusés par le compte d’un scientifique anonyme, les trois mémoires, restés jusqu’à présent dans les archives malgré les informations d’importance qu’ils contiennent, mentionnent notamment des incohérences avec les données fournies par le WIV depuis le début de la pandémie sur le nombre et la nature des coronavirus conservés au laboratoire, et sur les expériences conduites sur ces virus. Selon plusieurs experts consultés par Le Monde , les travaux universitaires remettent même en cause l’intégrité des séquences génétiques virales publiées ces derniers mois par l’institution de recherche de Wuhan pour expliquer l’apparition du virus.
Des scientifiques américains de haut niveau appellent ainsi à une enquête «transparente et objective», invitant à ne favoriser aucune hypothèse tant que davantage de données n’ont été recueillies. Parmi les signataires, le microbiologiste David Relman de l’université Stanford et le virologue Jesse Bloom de l’université de Washington, mais également Ralph Baric, microbiologiste comptant parmi les meilleurs spécialistes mondiaux des coronavirus, et qui a déjà étroitement collaboré avec le WIV.
Depuis un an et demi les (((spécialistes))) de l’anti-complotisme expliquent que ceux qui évoquent l’origine artificielle du virus sont des conspirationnistes.
Les complotistes après la déclaration de #Montagnier sur le #covid19 « sorti d’un laboratoire chinois avec de l’ADN de #VIH ». pic.twitter.com/7WfOzcuPiD
— Tristan Mendès France (@tristanmf) April 17, 2020
Me suis amusé à regarder ce que donnait la mention « #covid19 laboratoire » sur Twitter en France avec Hoaxy (période 27/28 mars).
Gros clusters d’extrême droite avec au centre de l’infection : Collard/LeGallou/Dupont-Aignan/Sputnik. pic.twitter.com/eIPt0S7Doy— Tristan Mendès France (@tristanmf) March 28, 2020
Je suis pour que les délires complotistes autour du covid se tassent.
— Tristan Mendès France (@tristanmf) April 30, 2020
Navré @MohamedLOUIZI mais c’est inexact. « A ce stade » (c’est-à-dire, en fait, depuis le mois de janvier dernier), on sait avec certitude que le virus n’est pas le produit d’une manipulation en laboratoire. Cela ne souffre aucun débat. Je vous renvoie à :https://t.co/pdqPzNmTS6
— Rudy Reichstadt (@RReichstadt) March 28, 2020
TCHAT | « Pourquoi dire que le Covid 19 est potentiellement sorti d’un laboratoire est considéré comme du complotisme alors que nous ne savons toujours pas quel est l’animal qui a servi de transition entre la chauve-souris et l’homme ? »
Notre réponse 👇https://t.co/iYFz9AtQEu— Le Monde (@lemondefr) November 13, 2020
Pas de panique : les fact checkers juifs ne s’excuseront pas et continueront de superviser la censure des réseaux sociaux pour couvrir la manipulation d’Yves Lévy et d’Agnès Buzyn à Wuhan.