Démocratie Participative
31 janvier 2020
C’est le phénomène du siècle dans le monde blanc.
Mais cela fait à peine quelques lignes dans les médias.
Depuis maintenant une cinquantaine d’années, on constate au niveau mondial une nette diminution de la qualité du sperme. Mais qu’en est-il de la Suisse ? Jusqu’à présent, aucune étude ne mesurait la santé reproductive des jeunes Helvètes. Des chercheurs de l’Université de Genève (UNIGE), en collaboration avec d’autres institutions et le soutien logistique de l’armée, ont pour la première fois effectué une évaluation nationale de la qualité du sperme d’hommes entre 18 et 22 ans en analysant trois paramètres essentiels: le nombre de spermatozoïdes, leur mobilité et leur morphologie. Les résultats, très en-dessous des valeurs de référence de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), inquiètent : non seulement la qualité du sperme des Suisses est faible, mais celle-ci semble être corrélée à une augmentation du cancer des testicules. Une étude à lire dans la revue Andrology.
Quelque chose est arrivé aux mâles suisses.
Quelque chose de vraiment mauvais.
Entre 2002 et 2010, le nombre de couples infertiles suisses recourant à la procréation médicalement assistée (PMA) a doublé, passant de 3000 à plus de 6000 par an. L’infertilité affecte également la femme et l’homme, mais seuls 10% des couples présentent une infertilité d’origine inexpliquée. Plusieurs facteurs influencent la fertilité des partenaires, tels que l’âge de la femme et le mode de vie des conjoints (alcool, tabac, stress). Toutefois, l’un des éléments non négligeables concerne la qualité du sperme.
De multiples études épidémiologiques menées au cours des dernières décennies dans les pays industrialisés ont montré une dégradation de la qualité spermatique avec en particulier une diminution de la concentration de spermatozoïdes de 99 millions par millilitre (ml) à 47 millions par ml en cinquante ans. «Il est important de savoir qu’en-dessous de 40 millions de spermatozoïdes par ml, le temps pour parvenir à la conception d’un bébé augmente significativement», souligne Serge Nef, professeur au Département de médecine génétique et développement de la Faculté de médecine de l’UNIGE. Un homme avec une concentration de spermatozoïdes en dessous de 15 millions par ml peut être considéré comme subfertile et rencontrera probablement des problèmes pour concevoir un enfant. L’infertilité se définit par l’incapacité de concevoir après 12 mois de rapports sexuels réguliers non protégés.
La qualité du sperme est très variable d’un pays à l’autre avec des concentrations médianes variant entre 41 et 67 millions par ml pour des jeunes hommes européens. En comparaison internationale, les jeunes Suisses avec 47 millions par ml se trouvent en queue de peloton avec le Danemark, la Norvège et l’Allemagne.
Quelque chose est également arrivé aux mâles allemands.
C’est tout aussi mauvais.
Dans tout le monde blanc, le niveau de fertilité s’effondre tandis que la féminisation de la société va en grandissant. La première conséquence est l’absence de réaction face aux agressions extérieures.
En se basant sur les références établies par l’OMS en 2010, les résultats de l’étude indiquent que 17% des jeunes hommes présentent une concentration de spermatozoïdes inférieure à 15 millions par ml. D’autre part, 25% d’entre eux ont moins de 40% de spermatozoïdes mobiles. Le taux de formes morphologiquement normales est inférieur à 4% chez 40% des sujets étudiés. Dans son ensemble, l’étude révèle que 60% des jeunes Helvètes ont au moins un de ces trois paramètres (concentration, mobilité et morphologie) en-dessous des références de l’OMS, et que 5% ont un problème pour ces trois facteurs simultanément. «Il faut rester prudent devant un spermogramme unique, explique Alfred Senn, co-auteur de l’étude et andrologue, celui-ci n’est pas absolument prédictif de la fertilité de la personne. Cependant, pris globalement, ces résultats suggèrent que la qualité spermatique des jeunes hommes en Suisse est critique et que leur fertilité future sera vraisemblablement affectée.»
Cette étude nationale n’a pas permis d’identifier des différences de qualité de sperme entre les différentes régions géographiques du pays, ou en considérant des critères tels que la langue parlée qui peut refléter des différences de mode de vie ou la résidence en milieu rural ou urbain. Par contre, le tabagisme maternel durant la gestation est associé à une diminution de la qualité du sperme. «En effet, chez les hommes dont la concentration de spermatozoïdes est inférieur à 15 millions par ml, 18% des mères fumaient, contre seulement 11% de mères fumeuses chez les hommes dont la concentration de spermatozoïdes est supérieure à 40 millions par ml», relève Serge Nef.
Ces chiffres sont vraiment impressionnants et prennent un caractère systémique.
Nous allons peut-être disposer d’un moyen technologique révolutionnaire pour réparer le sperme endommagé par l’ère moderne. En attendant, empêcher les futures mères de fumer est un impératif
Quand on y réfléchit, on réalise à quel point ce sujet crucial est sous-rapporté par les médias. Les mêmes médias qui promeuvent l’avortement, le nihilisme féministe et survalorisent les mâles allogènes.
Cette étude a aussi permis aux chercheurs genevois d’observer une corrélation entre la mauvaise qualité du sperme et l’augmentation du cancer des testicules en Suisse. «Depuis 35 ans, le cancer des testicules augmente de manière régulière pour atteindre plus de 10 cas pour 100’000 hommes, ce qui est très élevé comparativement à d’autre pays européens. La qualité du sperme est généralement inférieure dans les pays où l’incidence de cancer testiculaire est élevée», s’inquiète Serge Nef. C’est vraisemblablement la conséquence d’une altération du développement testiculaire au stade fœtal, incitant les scientifiques à creuser dans cette direction.
Les chercheurs de l’UNIGE s’attaquent maintenant à identifier les causes de cette faible qualité du sperme, en évaluant si des facteurs environnementaux ou de style de vie pourraient y être associés. «Nous aimerions aussi revenir vers les 2523 hommes de cette étude dans une dizaine d’années, afin de réaliser un suivi de leur santé reproductive et de savoir s’ils ont eu des enfants ou ont souffert d’un cancer des testicules, par exemple», continue Rita Rahban. «Avec la tendance actuelle des couples à avoir des enfants plus tard dans la vie, la baisse de la qualité du sperme des jeunes hommes en Suisse combinée à la baisse de la fécondité des femmes plus âgées affectera les taux de conception et les générations futures. Ceci entraînera des défis sociaux et financiers importants pour notre société», conclut Alfred Senn.
Il y a différentes explications possibles même si une combinaison de plusieurs facteurs est l’explication probable.
Il suffit de s’interroger sur les évolutions de ces 50 dernières années.
La baisse de l’activité physique dans le cadre professionnel, le tabagisme, la nourriture industrielle (notamment la consommation de mauvais gras et de sucre blanc), les déséquilibres hormonaux expliquent au moins partie cette chute spectaculaire.
Pour votre équilibre hormonal, faire du sport est la première réponse.
La domestication des hommes dans les démocraties de marché en plus de l’usage massif de la chimie ont un rôle central.
Cette chute s’accompagne d’une baisse des vertus masculines, particulièrement dans le domaine physique. Le féminisme est la conséquence de cette dévirilisation des hommes.
En plus du « self improvement », les mecs devraient vraiment exiger des réponses scientifiques et un traitement radical.