Captain Harlock
Démocratie Participative
30 mars 2021
Comme je l’évoque régulièrement, la réaction antiraciste droitière s’organise.
Dans l’espoir – vain – de contenir la dynamique raciale enclenchée par les allogènes de la gauche intersectionnelle qui ne manquera pas de déclencher en retour un réveil racial blanc, gauche et droite juives fusionnent en un front républicain d’un nouveau genre : le front créole.
Après Marion Maréchal l’autre jour, c’est aujourd’hui au Boomer ultime Michel Onfray de rappeler aux petits Blancs qu’il est absolument hors de question pour eux de s’émanciper racialement.
Pour cela, il a donné la parole à Cyril Bennasar, un juif qui innove avec un concept inédit : les races n’existe(raie)nt pas.
« La race, en France, on s’en fout » tonitrue Bennasar dans un entretien vidéo accordé au média du professeur-philosophe.
Comme on peut le voir sur son nez, Bennasar écrit pour le magazine communautaire d’Elisabeth Lévy, Causeur. Ce qui explique le fait qu’il soit copieusement plébiscité par CNews, la chaîne hyper droitière de Bolloré-Goldschmitt.
Tout spécialement pour vendre son nouveau livre à propos de l’inexistence des races et du très nécessaire antiracisme qui, de nos jours, est bien absent des institutions, médias, associations, partis politiques et autres organisations sportives.
Il vaut la peine de souligner que Bennasar insiste sur le fait que les races n’existent pas « en France », admettant implicitement qu’une fois franchie la frontière du pays d’Europe qui abrite la plus grande communauté juive du continent, les races existent bel et bien.
Et effectivement, quand Bennasar quitte la France pour se rendre en Israël, sa plume est brûlante d’un chauvinisme ethnique qui se contient difficilement.
Pour preuve cet article paru dans Causeur intitulé « Histoires juives » dans lequel Bennasar se consume d’un fiévreux patriotisme aux contours tribaux définis au cordeau à propos d’un livre qui chante les louanges des pirates de Jéhovah dans les Caraïbes.
Causeur :
Le premier est bon comme une photo de Moshe Dayan, avec son sourire vainqueur et son bandeau sur l’œil, celui qu’il a perdu dans un combat en Syrie contre les forces de Vichy ; bon comme une formule d’Ariel Sharon recevant une délégation de diplomates et de politiques américains incrédules et médusés, quand il leur explique que « le problème avec les Palestiniens, c’est qu’ils sont fourbes et sanguinaires » ; bon comme ce jeu sur les mots devenu une devise pour les insurgés du ghetto de Varsovie : « Aide-toi, le ciel ne t’aidera pas » ; bon comme la hache de Yehuda Lerner qui s’abat sur le gardien SS du camp de Sobibor, et tranche le fil du récit insoutenable de l’extermination ; bon comme la colère de Golda Meir qui après l’attentat des Jeux olympiques de Munich, conclut la réunion qui prépare une riposte par un ordre ultime donné à ses services : « Tuez-les tous ! » ; bon comme une manœuvre de Wladimir Jabotinsky pour faire exister un régiment de soldats juifs dans l’armée britannique ; bon comme le grondement rassurant d’un avion de chasse israélien qui survole Massada ; bon comme un poing serré sur fond d’étoile jaune ; bon comme la fronde de David, la force de Samson, la ruse de Judith, le stratagème d’Esther.
Dayan, Sharon, Meir, Jabotinsky, c’est à faire rougir de modérantisme un Meyer Habib. La mention d’Esther, une prostituée juive qui veilla au génocide de dizaines de milliers de patriotes dans la Perse juive de Xerxès Ier, finit de poser le ton.
Dans un autre article paru sur JForum, qui n’est certainement pas un média antisémite, Bennasar explique l’impatience qui est la sienne.
Subvertir les goyim est désormais un travail éprouvant comme l’écrit notre antiraciste. « Longtemps j’ai essayé d’être plus malin, de jouer tactique, de déjouer les pièges, de retenir les ripostes et les réparties trop brutales. Déstabiliser l’adversaire en douceur, en moquerie ou en pédagogie, pour mettre les rieurs de mon coté, du coté des juifs, plutôt que m’insurger et opposer un mur réprobateur, accusateur. Eviter d’endosser le costume du procureur indigné, le vent en poupe et l’opinion avec, et six millions de morts en renfort au besoin parce que l’adversaire n’est pas un ennemi mais bien souvent un perroquet qui répète ce qu’il a trouvé malin, ou audacieux, ou politiquement incorrect et pas totalement faux » se lamente, comme au pied du mur, Bennasar.
Notre écrivain actuellement occupé chez Michel Onfray à assurer aux Blancs que les races n’existent décidément pas, les trouve toutefois très suspects, ces Blancs. Il semblerait qu’ils aient remarqué deux ou trois petites choses, ces dernières années, sur la composition des plateaux de télévision, le contrôle des grandes banques new-yorkaises ou d’Hollywood, sans parler des associations qui interdisent de parler librement en France.
« Aujourd’hui, les choses ont changé », constate Bennasar, visiblement lassé. « Cet antisémitisme ne recule pas, il insiste, il tient tête, il ne s’excuse plus, il s’explique. Il avance des arguments, « des infos », se place dans un contexte, relativise, partage les torts et revisite l’histoire sans grands moyens intellectuels mais sans complexes » s’indigne-t-il face à une insoumission croissante, avant d’enchaîner sur un exercice de sociologie, « dans mon entourage qui est populaire et blanc, les premières fuites de cette « pensée contenue » se font sentir. C’est : « Il n’y a pas que les Juifs qui ont souffert pendant l’occupation ». C’est un monde du show-biz imposé par des producteurs sur la base de cooptations juives et au bout, c’est cette réflexion après les meurtres de Mohamed Merah ou ceux des frères Kouachi : « Mais c’est pas d’leur faute ! ». Ce sont ces amis chrétiens très pratiquants chez qui l’assassinat du père Hamel a suscité infiniment plus d’émois que le meurtre des enfants dans leur école. Ben oui, pourquoi les curés ? ».
Le très récent concept de judéo-christianisme cher à Gilles-William Goldnadel peine à s’enraciner et, très vite, les Chrétiens « très pratiquants » suscitent une très franche suspicion.
Beaucoup de gens se posent des questions
Bennasar est redevenu un juif tout à fait intolérant aux critiques des goyim. « Aujourd’hui, je change de trottoir. Et je perds des amis. J’ai développé une intolérance à toute forme d’expression antisémite, même la plus anodine, même la moins intentionnelle parce que les meurtres s’accumulent et que les paroles, non seulement persistent mais prennent de l’assurance. Elles se libèrent. »
L’idée que les goyim aient eux-mêmes développé une intolérance à toute forme d’expression sémitique n’effleure par notre levantin ombrageux.
C’est donc animé d’un très solide nationalisme tribal que Bennasar, exaspéré, est désormais sur « Front Populaire » pour expliquer aux Blancs « qu’en France, les races n’existent pas » et qu’à ce titre, il est hors de question pour eux de réclamer un nationalisme ethnique qui a produit chez les juifs des Dayan, Sharon, Meir ou Jabotinsky.
On saluera l’instinct très sûr de Michel Onfray, toujours prompt à démêler le vrai du faux pour aider son public à comprendre ce qui se passe en France.