Captain Harlock
Démocratie Participative
24 septembre 2020
Le site E&R publie une liste officielle des personnalités publiques dénonçant l’emprisonnement de l’écrivain nationaliste Hervé Ryssen.
On retrouve beaucoup de gens qui soutiennent l’écrivain emprisonné parce qu’ils partagent tout ou partie de ses thèses. Mais cette liste compte également des gens qui se situent aux antipodes des écrits de l’auteur. Ce n’est pas l’oeuvre de Ryssen qu’ils soutiennent mais le droit de s’exprimer en qualité d’auteur.
Parmi ces personnes, on compte l’anarchiste belge Jean Bricmont, connu comme militant de liberté d’expression. Jean Bricmont fait depuis des années un excellent travail d’analyse critique de la censure en France. Il a notamment écrit un ouvrage « Les Censeurs contre la République » dont il a récemment parlé chez Vincent Lapierre.
Il y a également une liste de gens qui, par leurs positions ou leurs propos passés, sont signalés comme n’ayant pas encore dénoncé cet emprisonnement. Soit qu’ils n’ont pas reçu l’information, soit qu’ils refusent de le faire pour diverses raisons.
Il y a quelques personnes dans cette liste dont on peut légitimement s’attendre à une position claire contre l’emprisonnement d’écrivains ou de publicistes. Par exemple, Laurent Obertone, mis au ban par les médias, qui n’a encore rien dit de la situation. Il y a aussi le Vice-président du RN Hossam « Jean » Messiha, qui aboie régulièrement contre le « politiquement correct » et qui observe un silence religieux. De même pour Robert Ménard, qui avait soutenu Vincent Reynouard. Idem pour Alain de Benoist qui, plutôt que de vainement noircir du papier que personne ne lit, trouverait enfin une utilité pratique.
Pour le libéral Charles Gave, compte tenu de son très bruyant philosémitisme, j’ai tendance à croire que les principes qu’il prêche habituellement resteront au placard cette fois-ci, de peur de froisser ses amis.
Une réaction d’Eric Zemmour serait très intéressante. A priori je pense que Zemmour n’hésiterait pas à réagir s’il était interrogé face caméra même s’il dirait sûrement qu’il ne connaît pas les ouvrages de Ryssen.
Il faudrait d’ailleurs interroger les figures publiques face caméra pour qu’ils s’affirment ou pas en faveur de l’emprisonnement des écrivains en général et d’Hervé Ryssen en particulier. C’est un exercice qui vaudrait des années de débats sur le thème de la liberté d’expression et de la censure en France. Quelqu’un qui se déclare pour l’emprisonnement des écrivains face caméra doit ensuite l’assumer pour des années et des années. Ce qui permet de tester en temps réel les gens qui font de longs discours à propos de la liberté avant de rester muets quand le moment est venu d’assumer cette « audace » affichée le reste du temps. C’est un exercice de clarification parmi les plus puissants de l’heure.
Toujours à droite, l’absence de réaction de Julien Rochedy. Son ami Christopher Lannes a dénoncé sans détour l’emprisonnement d’Hervé Ryssen.
En prison pour des idées. La Chine communiste n’aurait pas fait mieux. https://t.co/LryF1Tc0ey
— Christopher Lannes (@c_lannes) September 22, 2020
Julien Rochedy va sûrement réagir d’ici peu pour dénoncer cet emprisonnement. En tout cas, après la publication de sa vidéo « Eloge de la radicalité » que nous avons relayé ici même, c’est probable.
Une personne que j’aimerais également interrogé sur la question est Michel Onfray. Après tout, cet homme se réfère sans cesse à la tradition libertaire, on serait en droit de trouver chez lui un avocat de la liberté d’expression. Toujours à gauche, interroger Frédéric Taddeï serait pertinent. Ce type fait parler des gens insignifiants pendant des heures et des heures depuis des années en déclarant au nom de la liberté d’expression. Si un écrivain est mis en prison pour ses livres, c’est qu’il a sûrement des choses à dire. Taddeï pourrait en parler sur Russia Today et faire un débat là-dessus.
Compte tenu des menaces qui pèsent sur les uns et les autres, Ryssen est devenu le cas emblématique de la censure en France. Il est logique qu’il devienne mécaniquement le point de bascule entre les juifs qui persécutent les Français et les infâmes ralliés qui acceptent de servir la Bête Immonde.