Le Libre Panzer
Démocratie Participative
30 mai 2019
Après l’Ukraine, c’est la Lettonie libérée qui a le grand privilège de se doter d’un président juif.
Egils Levits, un ancien dissident soviétique devenu membre de la Cour de justice de l’Union européenne, a été élu mercredi à la présidence de la Lettonie par le Parlement.
Ce juriste de 63 ans, qui a fait ses études en Allemagne, était le candidat de la coalition de centre droit au pouvoir. Il a obtenu le soutien de 61 des 100 députés de ce pays balte, membre de l’Otan et de la zone euro.
« Je serai président pour toute la Lettonie : pour ceux qui vivent au pays et ceux qui vivent à l’étranger, pour les pauvres et pour les bien lotis, pour les laissés-pour-compte et pour ceux qui sont sûrs de leurs moyens de subsistance », a déclaré M. Levits au Parlement après l’annonce des résultats.
Le chef de l’Etat letton est le commandant en chef des forces armées et nomme le Premier ministre et les ambassadeurs. Il peut proposer des lois, il peut aussi les contester pour les renvoyer au Parlement et a le droit de dissoudre ce dernier.
Egils Levits et ses parents, des patriotes lettons d’origine juive, avaient été expulsés d’URSS en 1972, le KGB jugeant qu’ils présentaient un risque pour le régime communiste.
Ils se sont établis en Allemagne, où Egils Levits a étudié le droit et les sciences politiques. De retour en Lettonie, il a participé à la rédaction de la déclaration d’indépendance de 1990.
Il est devenu par la suite député, ministre de la Justice et ambassadeur en Suisse, en Hongrie, en Allemagne et en Autriche.
En 1995, il a été nommé à la Cour européenne des Droits de l’Homme, puis en 2004 a pris son poste actuel de juge à la Cour de justice de l’UE.
Bientôt, plus de diversité et de respect des droits de l’homme en Lettonie grâce au président Levits et l’Union Européenne.
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