Capitaine Harlock
Démocratie Participative
13 mars 2017
Avec l’avènement à la tête du PS du communiste Benoît (Bilal) Hamon qui veut taxer les robots, on peut conclure qu’effectivement la France travaille d’arrache-pied à sa transformation en pays du tiers-monde. Son raisonnement ne manque cependant pas de cohérence : les robots sont une menace directe pour les rares bougnoules qui daignent bosser clandestinement dans la restauration ou le bâtiment.
J’ai trouvé l’article qui suit vraiment parlant à ce sujet. Il s’intitule « La France continue sa lutte héroïque contre toute innovation ».
Hastable :
Quand une invention voit le jour, les Américains en font une marchandise, les Chinois la copient, les Européens la régulent et la France l’interdit.
Récemment, ce petit aphorisme a trouvé son illustration avec l’application Heetch qui facilite le transport entre particuliers en mettant en relation des automobilistes prêts à dépanner des passagers potentiels. Essentiellement utilisée en France par des étudiants et comme petit job d’appoint pour un nombre croissant de jeunes conducteurs, cette dernière application a rencontré l’ire des artisans et grosses sociétés de taxis qui y voient une concurrence déloyale ; pensez donc, des étudiants peu fortunés (le plus gros contingent des clients de Heetch), s’ils n’avaient pas cette application, se précipiteraient évidemment sur les taxis et leurs tarifs abordables, c’est évident.
Cela n’a pas traîné et j’en parlais en décembre dernier : la société a rapidement été assignée en justice. Avec une belle rapidité (pas autant que le Parquet National Financier, mais tout de même), le procès a eu lieu et s’est terminé au début du mois de mars avec la condamnation définitive de la société Heetch.
Le jugement en dit long sur la façon dont fonctionne l’esprit de certains Français (ici, des juges) face à l’innovation et à l’apport d’une nouvelle donne sur un marché qui a été très longtemps sclérosé. Ainsi, pour Heetch, le tribunal a estimé que « les agissements des trois prévenus contribuent à la précarisation et au développement d’un sentiment d’angoisse des taxis » ce qui justifie donc amplement qu’on soit poursuivi et sanctionné, pardi ! Si on contribue a votre précarisation et à un sentiment d’angoisse, c’est forcément qu’il y a préjudice.
Je n’avais pas relevé cette histoire mais la conclusion (judiciaire) est d’anthologie. Et rappelle exactement le processus des procès politiques en antiracisme : l’ultra-psychologisation et la victimisation à outrance.
Rappel sans rapport : 80% des magistrats sont des femmes.
Car il ne s’agit, au final, que de cette préoccupation mesquine de petits jaloux corporatistes : il faut s’assurer que personne ne pourra casser une belle petite rente, quitte à museler et écraser tous les inventeurs qui viendraient par là.
Il n’en va pas autrement pour Franky Zapata.
Vous n’avez probablement pas entendu parler de lui, et c’est bien dommage. L’homme est un touche à tout créatif et certainement un peu casse-cou, ancien pilote professionnel français de jet-ski, et surtout inventeur du Flyboard, plateforme qui permet à son utilisateur de léviter au dessus d’un plan d’eau puis, dans son modèle « Air », qui autorise un homme debout à fendre les airs propulsé par des réacteurs : résultat de plusieurs années de recherche et de développement, cet engin se présente comme une planche d’environ 20 kilos équipée de quatre puissants réacteurs sous le plateau et deux sur les côtés pour la stabiliser et la diriger. Le pilote se tient debout pour utiliser son poids afin de guider l’appareil à l’instar d’un segway.
Cela ressemblerait à ça :
Outre l’aspect sportif et ludique évident que cet engin arbore, l’innovation du Marseillais pourrait trouver des applications dans de nombreux domaines comme les plateformes pétrolières, l’entretien de gratte-ciels et de ponts ou même le domaine militaire.
Nous sommes en France, et cette invention qui attire le regard pose immédiatement autant de souci qu’elle déclenche de jalousies : à la suite de de son dernier essai en vol, Franky Zapata a été convoqué à la gendarmerie de l’air où on lui a signifié, après prise d’empreintes et clichés photographiques, que toute tentative de refaire voler son prototype le conduirait directement par la case procès et probablement prison.
Il détaille sa réaction (dégoûtée, et on le serait à moins) dans un billet sur Facebook et ne laisse guère de doute sur ce qu’il va entreprendre comme démarche : comme beaucoup d’autres avant lui, Franky Zapata va donc quitter le pays qui a su si brillamment le dégoûter d’y créer des nouveautés, d’y travailler et d’y créer de l’emploi. C’est bien joué : en laissant cet inventeur développer son engin, la France risquait de créer un engouement, un nouveau sport, de nouvelles opportunités de vendre du « Made In France » dans différents domaines à haute valeur ajoutée, et par là, de créer des emplois, d’enrichir aussi bien l’inventeur que tous ceux qui, croyant en son succès, l’auront aidé dans ses démarches et se seront retrouvés employés par la société en charge de la commercialisation du véhicule. Un tel risque est bien évidemment insupportable : on commence comme ça, et on termine avec un chômage bas, des cotisations sociales qui rentrent à gros bouillon, des retraites payées par un nombre croissant de travailleurs et à la fin, des gens bien portants et heureux. Or, malheureux, en France, on ne peut surtout pas prendre ce risque là ! Ouf, le succès a donc été évité de justesse !
Hashtable ose une conclusion :
Il faut se rendre à l’évidence : si Clément Ader ou Louis Blériot tentaient aujourd’hui en France leurs petites cascades aériennes dans leur coin, il n’y a aucun doute qu’ils se feraient rapidement embastiller pour outrage à la gravité.
De nos jours, l’État Français écrase la concurrence, favorise les corporatistes et poursuit ses inventeurs. Ce pays est donc foutu.
Je serais tenté d’y ajouter un autre point : le dysgénisme. Importer des millions de nègres ou d’arabes à bas QI et faire fuir ses inventeurs indigènes : wah.
Mais même au-delà de ça, c’est le résultat de la cristallisation d’un phénomène très prégnant en France, l’embourgeoisement couplé au socialisme. Ce collectivisme institutionnalisé aux mains de rentiers qui craignent comme la peste d’être délogés par ceux qui prennent des risques. C’est-à-dire les jeunes.
Et les jeunes ne doivent pas s’y tromper : les vieux rentiers ne laisseront rien dépasser qui n’ait été validé par des centaines de milliers de fonctionnaires qui eux mêmes sont des rentiers de situation.
Ils ne comprennent rien au 21ème siècle, mais ils contrôlent tout. Grâce à l’état et à ses « programmes sociaux ». Et ses passe-droits.