La droite mulâtre exige de garder le gouffre calédonien !

Captain Harlock
Démocratie Participative
15 novembre 2021

Je vois des Fronssés

Le troisième référendum d’autodétermination de la Calédonie aura lieu en décembre prochain. Les Accords de Nouméa prévoyaient la tenue possible d’un tel référendum jusque fin 2022, mais Macron a voulu passer en force en précipitant la consultation dans le but de garder ce caillou ruineux.

Résultat, les indépendantistes canaques ont appelé à boycotter la consultation, ce qui revient à enterrer ces accords. La situation va donc dégénérer et la reprise des violences interethniques est inévitable.

Tout ça pour une colonie au coût exorbitant. Pour la seule année 2020, les dépenses directes de l’Etat s’élèvent à la modique somme de 1,4 milliard d’euros.

France TV Info :

Le haut-commissariat a publié, vendredi 18 juin, le détail des 178 milliards de franc CFP dépensés par l’Etat pour la Nouvelle-Calédonie en 2020. La grande majorité des dépenses, 69% notamment (123,3 milliards de francs CFP), est essentiellement consacrée aux services de l’Etat. Ce qui comprend, les politiques publiques relatives à la justice, la sécurité (police et gendarmerie), la défense, les finances publiques, l’enseignement supérieur et la recherche.

 S’y ajoute un pourboire de 250 millions d’euros pour que les sauvages fassent des trucs.

Autre budget alloué par la France, les dépenses d’intervention auprès des collectivités. Actuellement, 10 contrats de développement sont soucrits entre l’Etat et les différentes collectivités du territoire couvrent la période 2017-2022. La majorité des crédits Etat 2020 sont répartis à 21% en province Sud. L’année dernière, près de 29,8 milliards de francs CFP ont été consacrés aux dotations des collectivités.

Le grand fantasme de la droite café-au-lait, toujours très avisée comme on sait, c’est le « nickel ». Elle décrit la Nouvelle-Calédonie comme un nouveau Pérou en dormition que nous serions sur le point de perdre par faute d’inattention.

La Seine-Saint-Denis a été perdue sans qu’une seule compagnie d’infanterie ait jamais brûlé une cartouche, mais il est question de conserver la Calédonie à toute force parce que nos visionnaires nous assurent que c’est une formidable affaire, unique au monde.

Les superlatifs ne manquent pas.

En fait de Pérou, c’est un modèle réduit de l’URSS (ou de France si vous voulez), mais avec des tribus à étuis péniens à la place de Russes.

Il y a bien des usines d’extraction de nickel, mais, comme en Union Soviétique, c’est l’Etat Français qui paye pour qu’elles fonctionnent. L’idée qu’elles doivent générer un quelconque profit n’effleure l’idée de personne. L’idée a même l’air de scandaliser à peu près tout le monde, tout spécialement à droite.

L’Etat Français efface les dettes, consent à de nouveaux prêts condamnés à n’être jamais remboursés, ouvre des chantiers pour des sommes proprement hallucinantes. Une part non-négligeable disparaît en pots-de-vin et détournements. Au total, les sommes englouties dans la seule subvention du nickel miraculeux du Pérou calédonien s’élève à près en 1,3 milliard d’euros en 2020. En outre, l’Etat (c’est-à-dire vous) offre une ristourne en défiscalisation pour chaque tonne de nickel extraite pour une facture annuelle de 45 millions d’euros, près d’un demi-milliard sur une décennie.

Le motif officiellement invoqué par les politiciens pour ces vastes sommes consommées là-bas est purement colonial : il faut garder ce caillou et ses sauvages, peu importe le coût, et ce même si personne ne fera jamais rien de cette île stupide.

J’aime autant vous dire que les Anglo-Saxons auraient bazardé ce truc depuis longtemps en bricolant un vague traité d’association.

Mais pas les Français. En France, ce qui compte ce n’est pas la réalité, c’est la gloriole et aussi le stato-communisme (les deux se confondent en France). C’est ce besoin atavique de parader qui mène invariablement les Français de désastres en déconvenues, le bilan comptable finissant toujours par montrer son nez. Mais il y a quelque chose de plus fondamental encore : l’aimantation obsessionnelle pour tout ce qui ressemble à une immonde populace mélanisée.

Peu importe le coût, la France veut garder ses sauvages, syndrome romain oblige. Paris veut des canaques grimés en « Français » et fera tout pour garder ses précieux sujets.

Que ce soit Mayotte, La Réunion, la Polynésie, les Antilles, la Guyane, toutes ces colonies colorées coûtent des dizaines de milliards d’euros par an, prix de cette grotesque mission « civilisatrice » chez les sauvages.

Les politiciens français brillent dans ce domaine. Pas une colonie qu’ils ne soient prêts à conserver jusqu’au dernier compte bancaire du prolétaire français. Quand finalement l’affaire se casse la gueule – elle se casse toujours la gueule – les mêmes politiciens ont perdu la mémoire, ne savent pas de quoi on leur parle, sont même les premiers à exiger une « enquête parlementaire ».

La farce indochinoise a coûté 75,000 morts. De Lattre disait l’affaire perdue dès 1945, le conflit était perdu stratégiquement en 1950, mais il a fallu aller jusqu’au bout de l’insanité avec la connerie de Dien Bien Phu en 1954 pour que les politiciens de la Quatrième Putain foutent le tout par dessus bord, à la stupéfaction de tous ceux qu’on avait férocement poussé au carnage.

Et pour bien montrer qu’en France on est pas con qu’à moitié, sitôt l’Indochine perdue, tout recommençait en Algérie pour huit années de plus, selon les mêmes termes.

N’ayant rien oublié ni rien appris, la droite passionnée par les machins marron ressort un copié-collé des discours en faveur de l’empire colonial en Indochine et en Algérie.

Nous en avons perdu, des portes-avions.

Et c’est heureux.

Notez que ce sont les mêmes qui expliquent aux basanés décoloniaux que la colonisation était scandaleusement ruineuse pour la métropole.

En outre, la Chine ne prendra jamais quoi que ce soit, l’US Navy ne laissera pas un seul soldat chinois poser le pied au large de l’Australie. C’est un épouvantail agité par ces politiciens parisiens pour financer leurs comparses établis sur l’île, tous « de droite ».

Au final, si l’écrasante majorité des gens veut lâcher ce puits sans fond, l’amour des basanés et les hallucinations impériales dominent chez les sangsues du monde politique français.

Vous y penserez la prochaine fois que vous apprendrez qu’une maternité ou une école ferme près de chez vous.

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