La rédaction
Démocratie Participative
14 août 2023
Une démocratie qui n’interdit pas les gêneurs n’est pas une véritable démocratie.
L’Allemagne débat de l’opportunité d’interdire le parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD), alors que ce dernier atteint 21 % dans les sondages, sur fond d’avertissements des services des renseignement selon lesquels ses membres deviennent de plus en plus extrémistes.
Frank-Walter Steinmeier, le président allemand, a averti dans un discours prononcé devant l’agence de renseignement intérieur du pays que « nous avons tous la possibilité de remettre à leur place ceux qui méprisent notre démocratie ».
Est-ce que le fait que Steinmeier soit un socialiste compte ou pas dans cette volonté d’interdire un parti concurrent du sien ?
Si Leclerc demandait à faire interdire Auchan, tout le monde se poserait la question.
Son discours au château où la constitution allemande d’après-guerre a été créée a été largement perçu comme un soutien à une interdiction après que Thomas Haldenwang, le chef de l’espionnage intérieur, a mis en garde contre l’influence croissante de l’extrême droite au sein du parti.
Est-ce que la police secrète contrôlée par les partis en place est vraiment la meilleure source d’information à ce sujet ?
M. Haldenwang a déclaré : « Nous voyons un nombre considérable de protagonistes dans ce parti qui répandent la haine contre tous les types de minorités ici en Allemagne ».
J’aimerais avoir une définition de « la haine ».
Apparemment, tous ceux qui ne sont pas d’accord avec la gauche sont haineux, pour une raison ou pour une autre.
Cette déclaration intervient alors que l’influence de Björn Höcke, chef de file de l’AfD dans l’État de Thuringe, à l’est du pays, est de plus en plus grande.
M. Höcke, ancien professeur d’histoire, est connu pour son langage proche de celui d’Hitler. Lors de la conférence du parti qui s’est tenue à Magdebourg en août, ses alliés ont balayé l’ensemble des listes européennes.
Tout le monde il est Hitler s’il n’est pas d’accord !
Fait rare, le respecté magazine d’information Der Spiegel s’est immiscé dans le débat en publiant un article intitulé : « Bannissez les ennemis de la constitution ! »
Il a averti que « l’AfD s’est de plus en plus radicalisée. Il est temps de défendre la démocratie avec de meilleures armes ».
Interdisez les concurrents, c’est la meilleure façon de gagner à la loyale !
Le codirigeant du parti social-démocrate d’Olaf Scholz a également déclaré qu’une interdiction devrait être envisagée si l’AfD était classée comme un groupe « d’extrémistes de droite avérés » par l’Office fédéral de protection de la Constitution.
Cependant, Friedrich Merz, le leader de l’Union chrétienne-démocrate, a averti que « l’interdiction des partis n’a jamais résolu les problèmes politiques ».
Une véritable démocratie suppose que tout le monde soit d’accord avec un système qui est explicitement hostile au peuple au point de le remplacer par le tiers-monde.
C’est important de le rappeler.
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