Kahina Bahloul, la nouvelle « imame » plus musulmane que les musulmans

Le Libre Panzer
Démocratie Participative
05 août 2019

 

Le moment est venu pour les musulmans rongés par l’obscurantisme de s’adapter aux valeurs de la démocratie et d’adopter le féminisme.

C’est l’occasion de promouvoir le travail de la première « imame » de France :  Kahina Bahloul.

Les médias ne s’y trompent et font une large couverture à la réformatrice de l’islam français.

Kahina Bhaloul prend son rôle très au sérieux.

Le Point :

Depuis qu’elle a annoncé, début janvier, vouloir ouvrir une mosquée « inclusive » à Paris où hommes et femmes prieraient côte à côte, son téléphone ne cesse de sonner. « L’initiative que je porte, avec Faker Korchane, provoque beaucoup de réactions. Soutiens et questions pleuvent. L’attente est visiblement très grande », note Kahina Bahloul. Entre un rendez-vous avec un reporter italien du Corriere della Serra et une interview au journal brésilien d’O Globo, Le Point a rencontré la jeune femme. Si celle-ci se réjouit de l’intérêt suscité par son projet, elle assure que l’objectif de sa démarche n’était pas de « faire sensation ».

Juriste de formation, cette Franco-Algérienne de 39 ans, née à Paris mais qui a grandi en Kabylie, rêvait depuis plusieurs années de trouver un endroit où elle pourrait pratiquer l’islam que lui a transmis son père : « Un islam empreint d’humanisme et de progressisme, une religion où le dogme n’étouffe pas la réflexion, où la tradition peut se conjuguer avec la modernité », explique-t-elle. Ne se sentant pas en adéquation avec ce qui se pratique dans les mosquées actuelles, surtout celles qui se réclament du salafisme, la jeune femme a décidé d’ouvrir son propre lieu de culte. « Ma décision a résulté du fait que je ne parvenais pas à trouver un lieu qui réponde à mes attentes », explique-t-elle.

Son projet de mosquée baptisé « Fatima » vise à accueillir « dignement » les femmes, poursuit-elle. « Il est temps que les femmes musulmanes se fassent entendre et que l’islam leur fasse la place qu’elles méritent. Le Coran a trop longtemps été lu avec des lunettes d’homme. Les textes peuvent être interrogés autrement », expose-t-elle. Au lendemain des attentats, de janvier 2015, Kahina Bahloul avait créé le site « Parle-moi d’islam ». Une chaîne YouTube, qui propose des cycles de conférences online, destinée à offrir un autre visage à l’héritage culturel et religieux légué par le prophète Mahomet. « Le succès de ces vidéos m’a encouragé à aller plus loin », énonce Kahina Bahloul. L’écho rencontré par l’appel lancé le 3 janvier dernier la conforte dans l’idée qu’une mosquée libérale répondrait aux aspirations de nombreux musulmans français.

Les hommes musulmans empêchent leurs femmes de s’émanciper.

Kahina Bahloul a trouvé un exemple inspirant pour changer cela.

Accoler le qualificatif « libéral » à côté du mot « islam » ne va pas de soi. Il fait même bondir certains musulmans. L’expression, calquée sur celle de « judaïsme libéral », dont la figure la plus médiatique est la femme-rabbin Delphine Horvilleur, désigne simplement un mouvement religieux réformateur envisageant le dogme sous le prisme de la modernité. « Notre mosquée proposera une approche historico-critique des enseignements du Prophète.

Il y a quatre ans, elle quitte le secteur des assurances où elle travaillait depuis 12 ans et décide de reprendre des études d’islamologie à l’École pratique des hautes études. Kahina Bahloul s’investit alors dans diverses associations cultuelles de sensibilité soufie. « La mystique occupe désormais une place très importante dans ma vie », explique la jeune femme, dont le père entrepreneur n’était pas particulièrement versé dans la religion. Sa mère (d’origine juive par sa mère et catholique par son père) se revendiquait comme athée.

« Sa mère (d’origine juive par sa mère) »

A. CHAQUE. FOIS.

« Je suis imame Ahmed, fais-moi confiance. Je vais t’expliquer l’islam. »

Kahina Bahloul s’engage, parallèlement, très activement dans le dialogue interreligieux avec la femme rabbin Pauline Bebe et le père Antoine Guggenheim, ancien directeur du pôle de recherche du Collège des Bernardins.

Kahina Bahloul, « juive par sa mère juive », va parler d’islam et de tolérance avec la femme « rabbin » Pauline Bebe et un curé portant un nom de famille ashkénaze.

Un curé qui a une étonnante obsession quand il s’agit de christianisme.

Kahina Bahloul va remettre l’islam à l’endroit :

Les réactions outrées de certains, exprimées sur les réseaux sociaux, qui moquent le projet de mosquée Fatima comme une sorte de centre de « yoga spirituel » ou les attaques et menaces reçues ne font pas peur à Kahina Bahloul. Cette dernière pense que son refus de porter le voile en dehors de la mosquée est peut-être la cause de cette « hostilité », provenant de la frange la plus conservatrice de la communauté musulmane. « S’ils pensent que cela me fera changer d’avis, ils se trompent. C’est peut-être lié à mon prénom, qui renvoie à une reine berbère inflexible, mais je ne cède pas aux pressions (l’autorité de la reine Dihya, surnommée Kahina en arabe, s’étendit au VIIe siècle sur toute la Numidie : du Maghreb en Égypte, NDLR) », sourit la jeune femme. « Kahina est extraordinairement forte », confirme Faker Korchane.

La Kahina, cette « reine berbère inflexible » avait une particularité : elle était juive.

(((Cohencidence)))

Il est temps pour les musulmans d’apprendre leur religion avec les bonnes personnes.