Capitaine Harlock
Démocratie Participative
17 décembre 2017
Un verdict qui rappellera qu’en démocratie, on ne peut pas faire ce que l’on veut. Surtout quand on est chez soi et que l’on est français.
Philippe Fourny a été décrit durant son procès comme un homme «solitaire, réservé, irascible ». Le 9 août 2014, vers 5 heures, il avait été réveillé par du bruit dans la cour de sa ferme isolée, à Joué-sur-Erdre (Loire-Atlantique), et avait tué son jeune cambrioleur d’une balle dans le dos.
Cet homme de 62 ans a été condamné vendredi par la cour d’assises de Loire-Atlantique à douze ans de réclusion criminelle pour meurtre. Les jurés ont suivi l’avocat général, Olivier Bonhomme, qui avait demandé une « sanction dissuasive » mais tenant compte de l’âge et du peu de risque de récidive de l’accusé. La cour a assorti cette condamnation d’une interdiction pour l’accusé de porter ou de détenir une arme pendant quinze ans.
Pour l’accusation, ce jour là, à l’aube, « ce qui va saisir (Philippe Fourny), c’est la colère, pas la peur ». « Il est déjà dans un état de rancoeur, de ressentiment. Il s’estime victime de vols à répétition et pour lui, les gendarmes ne font rien. Il rumine depuis longtemps contre les manouches, les voleurs. (…) Le jour du drame, il est mentalement prêt à faire justice, à punir. Il sort, sûr de lui, décidé », avait souligné l’avocat général dans ses réquisitions.
La comparaison avec les escadrons de la mort nazis n’est pas exagérée.