Leutnant
Démocratie Participative
17 septembre 2019
Les retombées de l’opération Barkhane.
Actu.fr :
Johanna avait sauté du premier étage de leur appartement rue d’Iéna au Havre (Seine-Maritime). Elle avait déclaré vouloir échapper à son conjoint qui la menaçait avec un couteau. Les faits s’étaient déroulés le 11 août 2019. Trois jours plus tard, le parquet avait classé l’affaire sans suite. Un mois plus tard, lundi 16 septembre, cette même femme âgée de 27 ans a été poignardée, devant ses enfants, en pleine rue. Elle est décédée peu de temps après. Son ex-conjoint a été interpellé par les policiers à quelques mètres du lieu du crime.
Le procureur de la République François Gosselin, confirme lundi soir le classement sans suite de la plainte déposée en août pour violences :
J’ai demandé à récupérer ce dossier. On ne peut pas remettre en question ce classement sans suite, ce soir. Ce n’est pas parce qu’on va reprendre le dossier qu’on aura de nouveaux éléments à y apporter. J’attends donc d’avoir le dossier dans son entier.
Selon le procureur, « dans ce genre d’affaire, il se peut, mais je suis très prudent, que le classement sans suite ait été prononcé trop vite. Le classement sans suite n’est jamais définitif tant qu’il n’y a pas prescription. L’homme interpellé pourrait devoir répondre de ces faits du mois d’août également ».
Interpellé à quelques mètres de la scène de crime, l’homme, domicilié au Havre est d’origine malienne et âgé de 37 ans. Il n’a opposé aucune résistance devant les policiers.
Dans ce couple, il y avait un contexte de séparation et pour le moment nous ne savons pas jusqu’à quel point. Il faut déterminer s’ils vivaient chacun de leur côté et le degré de filiation des trois enfants, soutient le procureur.
Selon nos informations, la victime était logée dans un foyer d’accueil du Havre, sur sa décision, pour s’éloigner de son conjoint violent.
Au terme de sa garde à vue, le suspect devrait être mis en examen pour homicide volontaire. « S’il y a des éléments indiquant la préméditation alors nous pourrions nous diriger vers un assassinat », précise François Gosselin.
Les élus du conseil municipal, qui se tenait lundi soir, ont observé une minute de silence à la mémoire de cette jeune mère de famille tuée. Un hommage sera organisé mercredi 18 septembre, à 14h30, place de l’hôtel de ville. « Nous sommes tous concernés », a déclaré le maire Jean-Baptiste Gastinne.
Il pourrait s’agir du 105e féminicide commis en France en 2019. L’an passé, ce sont 121 femmes qui avaient été tuées sous les coups de leur conjoint ou ex-compagnon.
Ce putain de patriarcat blanc doit être aboli.