Capitaine Harlock
Démocratie Participative
12 février 2018
La France est soupçonnée de triche après qu’un membre du Boxing Club de Saint-Ouen, Magandia Sufiawangangolo, ait tenté de concourir en catégorie féminine lors des épreuves de patinage artistique par équipe des JO d’hiver.
Sport88.fr :
C’est la brutalité des gestes du patineur qui a éveillé les soupçons du comité olympique.
French Olympian skating to Beyonce! ????#Olympics pic.twitter.com/qIUheImswE
— Rachel Rose Gold (@RachelRoseGold1) 11 février 2018
En outre, l’utilisation d’un titre de la chanteuse afro-américaine « Beyoncé » a renforcé les soupçons de fraude.
Le juge norvégien Mark Svendenbörg a déploré une « atteinte inédite à l’éthique olympique » et s’est dit « surpris » que cela puisse provenir de la sélection française, pays fondateur des JO. « Le risque de tricherie existe et nous sommes formés pour cela. Mais nous sommes très étonnés » déclare le juge, vétéran reconnu de l’arbitrage.
Le comité olympique a demandé à la France de fournir des explications dans les plus brefs délais suite à cette découverte. Denis Masseglia, président du Comité National Olympique et Sportif Français, s’est refusé à tout commentaire. Dans le village olympique, les athlètes ne souhaitent pour l’instant pas alimenter la polémique. Aucun sportif n’a désiré répondre aux questions des journalistes.
« Peut-être que les règles fixées par le Comité Olympique sont devenues obsolètes » a pour sa part commenté Régine Denfert, sociologue du Sport et chercheuse au CNRS. « C’est un monde très conservateur qui n’intègre pas les réalités nouvelles, notamment en matière de genre. Un sportif doit pouvoir vivre son identité de genre comme n’importe qui, surtout au plus haut niveau. Les JO constituent un événement d’envergure internationale et la défense de la communauté LGBTIQRSF doit y trouver sa place » insiste l’auteure de « Lui, elle, d’Olympie à Rio : androgyne et athlète, 2500 ans de lutte ».
Philippe Candeloro, champion olympique et commentateur sportif, a reconnu « une gaffe ». « C’était un peu visible, je ne sais pas comment il a pu passer les pré-sélections. Vraiment, j’ai du mal à me représenter la chose. Le comité national olympique doit rapidement fournir une explication, sinon des sanctions sont inévitables ».
Laura Flessel, ministre de la Jeunesse et des Sports, a demandé un « complément d’information » auprès du Comité Olymique International, jugeant « prématuré » toute conclusion sur cette affaire. « Il faut se garder de porter des jugements à chaud sur une affaire qui n’en est peut-être pas une. Maé-Bérénice Méité est une athlète noire talentueuse qui porte les valeurs de la France et les accusations portées contre elle doivent être étayées par des faits. J’entends les observations du Comité, mais j’ai demandé au ministère de procéder à sa propre enquête. Maé-Bérénice Méité est une femme de grand talent et certains pensent que le patinage devrait peut-être être réservé à certains profils. Les préjugés existent tout comme le racisme. Le patinage n’en est pas exempt » a insisté la ministre, en déplacement dans le village olympique.
Je ne comprends pas.
Si on les laisse faire, on aura plus que des boudins blancs sur les patinoires gigotant sur du classique.