Le Libre Panzer
Démocratie Participative
31 janvier 2020
Encore un survivant de la Shoah qui utilisait la licence poétique pour raconter ce qu’il n’a jamais vu.
PADOUE. Une vérité gênante. C’est celle de Samuel Artale von Belsky Levi, un Padouan de 83 ans qui a passé les dernières décennies à témoigner dans les écoles et les municipalités sur sa détention à Auschwitz alors qu’il n’était qu’un enfant, un message plein d’émotion dont a découlé de profonds débats.
Cependant, il semble que le témoignage soit faux. Artale, qui a toujours dit qu’il était né à Rostock en Allemagne et qu’il était le fils de déportés juifs prussiens dans les camps d’extermination, est en fait né en Calabre tandis que son nom n’apparaît nulle part dans les archives de l’Holocauste, tout comme il n’y a aucune trace de lui et de sa famille à Rostock. La nouvelle a été rapportée vendredi par le Gazzettino. Apparemment, ce que soupçonnait un historien de la déportation vénitien, à savoir qu’Artale n’avait rien à voir avec la tragédie juive, a trouvé une confirmation officielle.
L’histoire rappelle celle du livre « L’Imposteur » de Javier Cercas. Il raconte l’histoire d’Enric Marco, quatre-vingt-dix ans, originaire de Barcelone, qui a raconté pendant des années avoir combattu le dictateur Franco en Espagne et avoir été interné à Flossenburg et d’en ressortir vivant. L’histoire se poursuit jusqu’en 2005, lorsque le château de papier est démoli par un historien qui révèle que rien de ce que Marco a raconté n’était ancré à une quelconque trace de vérité.
Apparemment, l’histoire d’Artale était également connue dans les différentes communautés juives mais dans cette période de l’histoire, il semblait complexe pour beaucoup de démasquer une histoire similaire, surtout par crainte que le tout ne soit entraîné dans une spirale de déni qui, en ces temps, pourrait être facilement exploitée.
Des juifs qui mentent pour exploiter la crédulité des non-juifs ? C’est impossible.