Wolf
Démocratie Participative
14 octobre 2017
Lel.
Nom ? « Moi, c’est Ben Laden. » Date de naissance : « 11 septembre 2001. » Cerné par des gendarmes encagoulés, Ismaël Afass est hilare. Le président Bernard Lemaire rappelle ses propos. Lui ponctue ce florilège par des quintes de rire. Avant de lancer au magistrat : « Je vais vous égorger. Je vais tous vous égorger ! » Condamné à six ans pour terrorisme en 2016, Afass est incarcéré dans le département pour détenus radicalisés de la prison d’Annoeulin.
« Je veux la peine de mort », exige Ismaël Afass, avant d’abreuver d’insultes les femmes portant la robe noire. Évelyne Ingwer, l’avocate des victimes. Perrine Bonneau, chargée de… le défendre, lui. Une jeune avocate qui, malgré tout, supplie les juges d’exiger une expertise psychiatrique.
« Il n’a ce comportement que depuis quelques mois », plaidera même Me Bonneau. Riposte de son client : « Il m’a encore mis une femme ! », à propos du coordinateur des avocats commis d’office. « Je préfère les hommes, braille le jeune barbu. Je suis un néonazi. » Aux yeux de la procureure Aline Clérot, l’expertise n’est pourtant pas nécessaire.
« Tous les comportements déviants ne sont pas forcément liés à une pathologie psychiatrique », répond la représentante du parquet. À ses surveillants, Ismaël Afass a lancé : « Tu parles à un jihadiste de Daech et d’Al Qaïda. Je vais tous vous tuer, vous égorger ! » Déjà jugé pour outrages en juin et juillet, il avait écopé d’un an de prison. Cette fois, ce sera différent : quatre ans, plus six mois pour avoir refusé un prélèvement ADN.
Subhanallah.