Sigmar Polaris
Démocratie Participative
10 Avril 2020
Si vous refusez de coucher avec la photo ci-dessus, vous êtes d’extrême-droite
L’islam pose beaucoup de problèmes, surtout lorsqu’il est d’importation immigrée. Mais il offre de temps en temps quelques solutions pratiques à ses fidèles.
Têtu :
Une femme trans a été battue et brûlée vive par plusieurs hommes à Jakarta. Plusieurs suspects ont été arrêtés, mais ne devraient pas être jugés pour homicide.
En Indonésie, la communauté LGBT est sous le choc. Le dimanche 4 avril dernier, une femme trans de 42 ans a été battue et brûlée vive dans les quartiers nords de Jakarta, la capitale indonésienne, par plusieurs personnes qui l’accusaient de vol. Les médias indonésiens comme le Jakarta Post ont révélé mardi qu’elle avait été emportée par ses graves brûlures.
Selon une dépêche Reuters, relayée par NBC News, un chauffeur routier, qui s’était garé à côté de la maison de la victime dans le quartier populaire et industriel de Cilicing, a affirmé que cette dernière, prénommée Mira avait dérobé son téléphone et son portefeuille. Plusieurs membres d’un gang – qui assurent selon le voisinage la garde des camions garés dans le périmètre – l’ont alors encerclée, et ont commencé à la rouer de coup pour récupérer le supposé larcin, avant de verser 2 litres d’essence sur la victime, selon le chef de la police locale, Budhi Herdi Susianto. L’un des suspects aurait alors allumé un briquet, mais sans pour autant avoir l’intention de la brûler, a-t-il précisé.
C’est pour cela que les trois suspects qui ont été interpellés – sur les six identifiés par les autorités – ne devraient pas avoir à comparaître devant un juge pour homicide. Les suspects pourraient être inculpés pour violences physiques, punissables de 12 ans d’emprisonnement maximum. Mais pour Amnesty International, il est bien trop tôt pour que la police conclue qu’il n’y avait aucune intention de tuer la victime. « La police doit mener des investigations impartiales et indépendantes, a déclaré à Reuters Usman Hamid, le représentant d’Amnesty en Indonésie. Ils ne peuvent pas se faire les avocats des accusés. »
Dans un communiqué, l’ONG rappelle que « ce ne serait pas la première fois que les personnes LGBTI en Indonésie sont violemment ciblée pour ce qu’elles sont. Sans action rapide des autorités pour faire la lumière sur ce crime horrible, les personnes trans en Indonésie se sentiront encore plus négligées et méprisées par le gouvernement. » Ils appellent en outre le gouvernement à légiférer pour criminaliser les actes transphobes.
Pour Andreas Harsono, chercheur chez Human Rights Watch et interrogé par Reuters, ce n’est malheureusement pas un acte isolé, mais une nouvelle preuve de la montée des LGBTphobies dans le pays. « Sa mort doit rappeler au plus grand nombre d’Indonésiens que les femmes trans méritent la justice et l’égalité des droits. Des milliers de personnes transgenres ont été humiliées ces dernières années dans le pays » a-t-il ajouté.
En Indonésie, l’homosexualité et la transidentité ne sont toutefois pas punies par la loi. Sauf dans la province d’Aceh, qui est la seule du pays à appliquer la charia. En 2018, la police avait arrêté arbitrairement plusieurs femmes trans dans des salons de coiffure, avant de leur couper les cheveux et de leur faire porter des vêtements d’homme. La même année, un couple gay avait reçu plus de 80 coups de bâton devant une foule d’un millier de personnes à cause de leur homosexualité. Les non-musulmans qui enfreignent la loi islamique peuvent en effet choisir entre la flagellation ou des poursuites judiciaires.
Pourtant le rejet des personnes LGBT+ se fait de plus en plus prégnant sur tout le territoire indonésien. Le 10 janvier dernier, le maire de Depok, en Java occidentale, a demandé aux autorités de faire le tour des habitations louées pour arrêter les « actes immoraux » et les « activités LGBT+ ». Cette campagne était selon lui « préventive », et avait pour but « d’enrayer la propagation des LGBT dans sa ville » . Dans la province de Sumatra, il y a un peu plus d’un an, la ville de Padlang avait, elle, organisé des exorcismes pour « guérir » des personnes LGBT+.
Pour Sébastien Tüller, responsable LGBT+ chez Amnesty France contacté par TÊTU, « la répression croissante des personnes LGBTI par les autorités est considérée comme une pratique normale par de nombreuses personnes en Indonésie. Cela entraîne inévitablement une hausse des crimes de haine à l’encontre des personnes concernées dans la société. »
Qui sommes-nous, nous privilégiés blancs, pour juger de la culture islamique indonésienne avec notre passé colonialiste ? Il faut respecter les cultures, promouvoir l’inclusion des différentes religions et la compréhension entre les peuples. Si les musulmans veulent brûler vifs les hommes déguisés en femmes dans leurs pays, il faut respecter leurs coutumes.