Captain Harlock
Démocratie Participative
22 novembre 2020
Il y avait une manifestation au Trocadéro hier soir pour dénoncer la dernière loi terroriste votée par LREM – avec l’appui de Marine Le Pen – qui interdit au peuple de filmer la police, donnant de facto le pouvoir à celle-ci de censurer toute information relative aux opérations de répression qu’elle mène contre les masses populaires.
LREM, qu’on peut présenter comme le parti de l’hyperclasse, estime qu’il n’est plus nécessaire de prendre de gants pour mettre en place le « Great Reset ». Même la presse étrangère, qui ne brille pourtant pas par son opposition au système, est muselée par la force.
🔴 Les journalistes encerclés par la police durant plusieurs minutes à Paris
« Si vous restez, c’est avec les manifestants […] Si vous nous le dites, on vous accompagne et vous pourrez sortir », indique un policier#LoiSecuriteGlobale #StopLoiSecuriteGlobale #libertédelapresse pic.twitter.com/Bdy25b8fVj
— Hippolyte Radisson (@H_Radisson) November 21, 2020
Ce soir à #Paris alors qu’ils couvraient la fin de la #manifestation contre le #PPLSecuriteGlobale tous les journalistes de toutes les rédactions français et étrangers sont nassés et privés de travailler. Du jamais vu en #France. Une cinquantaine de journalistes encerclés. pic.twitter.com/efiTWkug7c
— LINE PRESS (@LinePress) November 21, 2020
⚡SUIVI – Le JT de France 2 de ce soir a consacré pas moins de 15 secondes à cette journée de mobilisation contre la loi « Sécurité globale ». Une loi qui vise à restreindre la diffusion d’images des forces de l’ordre et à généraliser la surveillance des manifestations par drone.
— Brèves de presse (@Brevesdepresse) November 21, 2020
Je n’ai aucune tendresse pour ces journalistes, de gauche ou d’extrême-gauche à 95%. Tant que seule la droite blanche était ciblée par la répression d’état, ces gens-là applaudissaient les flics et les magistrats dans leurs journaux. Ils découvrent avec stupéfaction que dans le nouveau système, ils ne seront pas davantage épargnés. Soit ils obéissent au régime, soit ils sont considérés comme des émeutiers avec les inévitables passages à tabac qui accompagnent ce statut.
Le projet de LREM résumé en un tweet de @FdeRugy : restreindre les libertés fondamentales, acheter la presse en la mettant sous perfusion d’argent public, sélectionner les vrais et les faux « journalistes » selon des critères politiques. https://t.co/5fAehuxlku
— Antton Rouget (@AnttonRouget) November 20, 2020
La loi doit encore passer au Sénat mais comme il est dirigé par la droite réactionnaire, il est probable qu’il la durcisse encore en faveur de la police politique.
En ce qui concerne la manifestation, je suis malgré tout assez satisfait de voir que l’extrême-gauche se mobilise. Hormis de notables et courageuses exceptions, j’ai abandonné l’idée de voir ce que l’on appelle l’extrême-droite organisée tenter de se rendre utile au peuple de quelque façon que ce soit. Dans « populiste » il y a le mot peuple, pas le mot gouvernement. Devenir le mégaphone des CRS de Macron n’a rien de populiste, ni de près ni de loin. L’attitude de Marine Le Pen ou de Robert Ménard, pour ne citer que ces deux prostituées, illustre parfaitement le fait que cette extrême-droite a dépassé sa date de péremption.
Pour rappel, non la police n’est pas « avec nous ».
Ce qui me fait dire que quoi qu’il arrive, si quelqu’un doit agir ce ne sera pas un « parti » mais le peuple lui-même.