Leutnant
Démocratie Participative
02 septembre 2018
L’approche foireuse de trop.
« Il a pensé que je draguais sa copine mais moi j’ai pas besoin, j’ai tout ce qu’il me faut. » C’est par cette phrase spontanée, toute pétrie d’une conception assez douteuse des rapports hommes- femmes, qu’Hocine essaie d’expliquer au tribunal que, en toute bonne foi, c’est lui l’agressé. Les faits remonte au samedi 26 août. En marge d’une bagarre générale survenue sur le cours Mirabeau, l’homme de 38 ans déjà condamné à neuf reprises pour tout un florilège d’actes de délinquance, est prévenu d’avoir sorti un couteau à cran d’arrêt, une arme de catégorie D qu’il n’a en principe pas le droit de porter dans l’espace public.
Mais s’il a agi de la sorte, c’est que juste avant, il avait été agressé par cet homme non identifié qui l’avait poussé à terre d’abord puis l’avait frappé à l’aide d’un diable. « J’étais faible, j’avais pas mes appuis, les gens faisaient ce qu’ils voulaient autour de moi », se morfond Hocine qui avait déjà ingurgité un pack de bières au moment des faits et dont les souvenirs sont un peu émoussés.
Mais être frappé par un diable ne doit pas conduire à le tirer par la queue et pour la procureure, le cran d’arrêt ne passe pas. « C’est pas le Far West ici, on est en France, il y a des lois ». Sur la foi des images de vidéosurveillance, Justine Céard, l’avocate d’Hocine, assure que c’est plutôt un tesson de bouteille que son client brandissait, ce qui est pénalement moins contondant. « C’est un homme agressé et c’est lui qu’on accuse », s’indigne-t-elle. Hocine écope de trois mois avec sursis, mais qu’on ne l’y reprenne plus.
Ce con s’est fait exploser la tête au diable.
Au diable !
HA !