Hafid, soupçonné d’avoir empoisonné mortellement sa femme Catherine au mercure : « C’est un ange ! » assure ses proches

Leutnant
Démocratie Participative
29 janvier 2023

Catherine a épousé Hafid et en est morte.

Le Parisien :

Au cœur du bassin houiller et non loin de la frontière avec l’Allemagne. C’est ici, dans une commune urbaine de la Moselle, que Hafid B., cet homme de 50 ans soupçonné d’avoir assassiné son ex-compagne et mère de ses deux enfants, en la droguant avec du mercure, a vu le jour et a grandi au début des années 1970. C’est là aussi que plusieurs membres de sa famille résident toujours, contrairement à lui, installé à Paris depuis de très longues années.

Des proches qui découvrent, entre incrédulité et effarement, les effroyables soupçons pesant sur Hafid, mis en examen pour « empoisonnement avec préméditation » et placé en détention provisoire jeudi soir, des faits — qu’il a niés avec force face aux policiers de la brigade criminelle —, passibles de la prison à vie.

« On n’a pas du tout de nouvelles de lui depuis un moment », confie le commerçant, qui a appris d’un seul bloc les événements récents survenus dans l’existence du quinquagénaire parisien : la rupture, la maladie soudaine de Catherine, son hospitalisation… Et puis le plus tragique : son décès en janvier, à 46 ans.

« Je suis choqué d’apprendre la mort de sa femme, je ne savais même pas qu’il était séparé d’elle. On avait encore parlé avec elle, en juin ou août dernier », confie le commerçant, estomaqué. Reste le pire : les soupçons d’empoisonnement volontaire.

Catherine, droguée à petit feu avec du mercure, dont deux fioles ont été retrouvées dans le frigo de l’appartement du couple, à côté du cadavre d’un chat dont les enquêteurs vont vérifier s’il aurait pu servir de cobaye.

Hafid, un assassin ? Insensé, vu de Moselle. « C’est une personne posée, c’est impossible qu’il ait pu faire ça. Impossible. Ça aurait été quelqu’un de perturbé, on aurait compris, mais ce n’est pas le cas, je ne peux pas y croire. Est-ce que cela ne pourrait pas être un suicide du coup ? » développe ce proche parent du mis en cause, faisant état de la « sidération » d’une famille entière.

Toujours avec dignité, il s’interroge sur ce qui a bien pu se passer, exercice complexe pour ne pas dire illusoire avec si peu d’éléments de contexte. « J’espère qu’il y aura une vraie enquête et qu’elle sera bien faite. » Tout se bouscule dans sa tête, même l’hypothèse d’une culpabilité.

« Ce serait l’ange qui se transforme en démon », résume-t-il, possibilité qu’il chasse aussitôt de son esprit avant de mettre un terme à cette conversation de presque 25 minutes. L’instruction de cette affaire hors du commun ne fait que commencer. Hafid B., qui s’apprête à passer ce vendredi 27 janvier sa deuxième nuit en détention provisoire, reste présumé innocent.

Hafid est innocent, il était toujours gentil, serviable.

Commentez l’article sur EELB.su