Le Libre Panzer
Démocratie Participative
02 septembre 2019
Yann Moix n’a plus d’âme. Son âme s’appelle Bernard-Henri Lévy.
Invité dimanche 1er septembre dans l’émission « Signes des Temps » sur France Culture, Yann Moix s’est dit « bouleversé » par la réaction de Bernard-Henri Lévy. Le philosophe a pris sa défense dans une tribune publiée par Le Point. Dans ce texte, BHL a expliqué qu’il croyait au « repentir » de l’écrivain.
Samedi, dans « On n’est pas couché » sur France 2, Yann Moix avait demandé pardon à BHL, dont il est proche, après les révélations de dessins à caractère antisémite ainsi que de textes négationnistes, parus dans un magazine artisanal en 1989-90, quand Moix avait 21 ans. Certains des textes comprenaient des commentaires antisémites visant BHL.
Bernard-Henri Lévy « aurait pu, rétrospectivement, se sentir trahi » a concédé Yann Moix, relatant avec émotion sa rencontre avec le philosophe. « Il a donné sa chance à un jeune homme venu taper à sa porte au mitan des années 90, à qui il a donné toute sa confiance, à qui il a permis, lui donnant cette confiance, de commencer une carrière littéraire à Paris. Je suis allé voir Bernard pour lui proposer des manuscrits. Je dis Bernard car c’est un ami. »
« Cet homme qui a découvert des écrits abominables, abjects et dégradants, a choisi de me pardonner« , poursuit Yann Moix. Il se dit bouleversé par « cette élévation de pensée, cette propension à tourner la page » de la part d’un homme dont il assure avoir lu, adolescent, « l’intégralité de l’œuvre », et qu’il cite au rang de ses influences. « Je me suis même mis à lui ressembler à un moment donné de ma vie. Je voulais les mêmes chemises. »
« Je ne saurai comment, à l’avenir, le remercier pour ce geste qui me semble parfaitement noble. Bernard-Henri Lévy a une place dans mon cœur jusqu’à la fin des temps, jusqu’à mon dernier souffle. »
Dans le texte qu’il signe dans Le Point, Bernard-Henri Lévy explique avoir eu « des explications musclées » avec Yann Moix et accepter ses excuses. « Je crois au repentir. Je crois à la réparation, écrit-il. Quand un homme (…) donne les preuves de sa volonté de rédemption, quand il s’engage, avec probité, dans le corps à corps avec ses démons, je pense qu’il est juste de lui en donner acte, de lui tendre loyalement la main et, si on le peut, de l’accompagner. »
Moix avance vers la rédemption du goy. Il va servir Lévy au shéol pour l’éternité.