⚡⚡ GOY ALERT ⚡⚡ : devenir autonome énergétiquement

La rédaction
Démocratie Participative
07 novembre 2024

Ceci est un article d’auto-aide rediffusé.

Le principal enseignement du darwinisme, c’est que celui qui a le plus de chances de survie est celui qui s’adapte le plus vite aux changements extérieurs.

Place donc à la lutte pour la survie. Si vous voulez devenir autonome en énergie peu importe les conditions extérieures, voici un guide pratique pour le devenir.

Si vous êtes en appartement, oubliez. Il faut une maison individuelle avec de l’espace.

Vous avez besoin :

  • D’une installation de chauffage au bois
  • De panneaux solaires

Le but : la liberté par la sécurité

Votre objectif premier est d’assurer votre liberté en garantissant vous-même vos besoins vitaux, c’est-à-dire votre sécurité. Cette souveraineté énergétique personnelle passe par l’accès direct, sans intermédiaire, à l’énergie dont vous avez besoin quotidiennement.

Votre objectif secondaire est de réaliser des économies afin d’allouer votre capital à d’autres investissements.

Pour atteindre l’autonomie énergétique chez vous, vous devez réduire drastiquement votre dépendance à une source électrique extérieure (EDF) et ce sur chaque poste de consommation, du plus gourmand au moins gourmand.

La consommation d’énergie d’un foyer en France dépend du nombre de membres du foyer ainsi que de la taille et de l’isolation de l’habitation, et bien sûr, du nombre d’appareils utilisés (donc du confort recherché).

Voici une moyenne par type de foyer :

Premier poste d’énergie : le chauffage (40%)

Le premier poste de consommation d’énergie pour un foyer est le chauffage. Environ 40%, à modérer selon les régions.

1. Chauffer sa maison

Comme le système a déjà prévu d’interdire le chauffage au fioul et que le gaz va être hors de prix et rationné, le chauffage au bois est votre unique alternative.

Pour le chauffage au bois, il vous faut un poêle ou un insert (un poêle inséré dans une cheminée existante). Neuf ou d’occasion, selon votre budget.

Pour un poêle neuf d’entrée de gamme, les prix varient entre 500 et 1,000 euros. Pour un poêle à meilleur rendement, entre 1,000 et 3,000 euros. Au dessus de 3,000 euros, vous entrez dans le haut de gamme.

Cela dépend donc de vos moyens financiers.

Vous devez estimer vos besoins en énergie selon la qualité de l’isolation de votre maison et sa surface.

Disposer d’une isolation optimum est bien sûr le must. Il est difficile de conseiller dans ce domaine, car chaque maison est différente. Disons simplement que plus votre maison est vieille, plus l’isolation est mauvaise et qu’une intervention à ce niveau vous permettra de réaliser des économies d’énergie substantielles.

Contrairement à une cheminée ancienne ouverte, l’efficacité d’un poêle moderne est largement supérieure. Le rendement d’une cheminée ouverte classique est de 10 à 15% contre 75% à 80% pour un poêle fermé.

Ne prenez pas de dispositifs type insert à pellets (granulés). Le prix du combustible sur le marché peut varier fortement et très vite.

Du bois à l’ancienne, sous forme de bûches, comme nos ancêtres.

Pour la source de votre bois, soit vous l’achetez auprès d’un bûcheron, soit vous le coupez vous-même, moyennant accès à une forêt avec autorisation du propriétaire, voire d’une commune, si elle propose l’affouage.

Une bonne synthèse en vidéo :

Vous pouvez commander du bois en vrac et le débiter vous-même à la hache ou le commander sous forme de stères, livrées à domicile. Il faut compter environ 450 euros pour un hiver (6 stères).

Dans un second temps, il vous faudra idéalement un répartisseur de chaleur afin de chauffer toutes les pièces. En gros, des conduites d’air chaud dont le débit est régulé.

Répartisseur de chaleur

Toujours dans le poste de consommation du chauffage, vient l’eau chaude.

Chauffer son eau

1. Le chauffe-eau thermodynamique

Il y a des adeptes de la douche froide, mais si ce n’est pas votre cas, il vous faut un système de chauffage d’eau.

Il y a l’option du chauffe-eau thermodynamique. Il capte la chaleur de l’air présente et s’en sert pour chauffer l’eau, à raison d’environ 8 heures pour 250 litres. Il est toutefois dépendant des conditions météorologiques extérieures.

Ce système permet de réduire d’environ 50% la facture de production d’eau chaude.

Coût approximatif : 2,000 à 3,000 euros si vous le posez vous-même. Comptez 500 à 1,000 euros de plus pour une pose par des professionnels. Cette dépense sera amortie au bout de quelques années d’utilisation.

2. Le chauffe-eau solaire

L’autre moyen pour chauffer son eau est le solaire thermique (à distinguer du solaire photovoltaïque).

Un panneau solaire thermique ne produit pas d’électricité, il chauffe de l’eau sanitaire que vous allez utiliser pour vos lavabos, douche, etc..

Il existe différents modèles.

En cas de météo défavorable, une chaudière d’appoint permet de chauffer le ballon d’eau. La solution très développée en Allemagne et dans les pays scandinaves est la chaudière d’appoint intégrée, électrique ou hydraulique (gaz, bois, fioul).

Intégrée dans votre chauffe-eau solaire thermique, ce dispositif d’appoint prend le relais du solaire quand la météo n’est pas favorable ou que la demande en volume d’eau est trop importante ponctuellement.

Deuxième poste d’énergie : tout le reste (60%)

Nous entrons dans le domaine des appareils électriques qui consomment environ 60% de votre dépense d’énergie annuelle.

Produire votre propre énergie est le premier levier à votre disposition pour atteindre l’autonomie énergétique. Réduire votre consommation pour que votre propre production d’énergie couvre vos besoins est le second levier.

Vous devez d’abord savoir combien d’énergie vous dépensez par an en kWh pour mettre au point votre stratégie sur la base de ces deux leviers. Ce que vous déterminez avec votre facture d’électricité.

Rappel :

En choisissant vos appareils électro-ménagers en fonction de leur consommation d’énergie plutôt que de leur prix nominal, vous gagnerez en autonomie tout en économisant du capital sur le moyen et long terme.

C’est donc un investissement qui sera amorti.

1. Le froid et le lavage (18,5%)

Froid

Le froid et le lavage consomment environ 20% de l’énergie dont a besoin un foyer.

Conserver ses aliments est important, c’est le rôle du frigo. Vous ne vous en rendez pas nécessairement compte, mais votre frigo fonctionne 24 heure sur 24, toute l’année. Il consomme entre 300 et 500 kW par an quand un couple consomme environ 7,000 kW par an.

Il faut choisir un frigo en fonction de sa classe énergétique et de son volume. Un frigo économe est un frigo de classe A.

A titre d’exemple, voici une liste de frigos de classe A sur Cdiscount. Ces frigos consomment environ 100 kW par an pour un coût unitaire de 500 euros environ.

Lavage

1.Vaisselle

Personnellement, je considère l’utilisation d’un lave-vaisselle comme un critère de sous-humanité. Vous en passez n’est donc pas une option.

Ces trois choses vous feront économiser de l’énergie :

L’éponge, le liquide vaisselle, la femme

2.Lave-linge

Pour réduire votre facture énergétique, vous pouvez laver votre linge vous-même et vous passer de sèche-linge, surtout à proximité de votre poêle.

Si toutefois vous voulez un lave-linge, il faut encore une fois opter pour la classe A. Vous passerez d’une consommation moyenne de 200 kW par an sur ce poste à 150 kW. Cela peut paraître dérisoire, mais n’oubliez pas que c’est l’addition finale de toutes vos réductions d’énergie qui auront un impact décisif sur votre bilan énergétique.

Ici, une liste sur Cdiscount. Comptez environ 300 à 400 euros.

3.Sèche-linge

La consommation d’un sèche-linge est évaluée à 350 kW en moyenne par an.

Avec un sèche-linge de classe A dit de « condensation à pompe à chaleur », vous réduirez cette consommation à moins de 200 kW par an.

En voici un à titre d’exemple sur Cdiscount. Prix : environ 500 euros.

2. Cuisson (8%)

Il s’agit de tout ce qui touche à la cuisson des aliments : cafetières, fours, bouilloires, plaques de cuisson.

Vous pourrez aller plus loin si vous le souhaitez, selon vos ambitions, pour viser l’autonomie totale dans ce domaine. Par exemple, en passant à la cuisine au bois avec une cuisinière à l’ancienne.

Le petit côté Auschwitz est sympa aussi.

3.Multimedias (13%)

Il s’agit de vos télévisions, ordinateurs, téléphones.

Les économies dans ce domaine sont plus difficiles, mais vous pouvez opter pour l’abandon pure et simple de la télévision.

Le chargeur solaire pour smartphone est une très bonne option. Coût : environ 40 euros ou moins.

Voici des exemples sur Amazon.

4.L’éclairage (5 à 6%)

L’éclairage consomme une faible part de vos besoins énergétiques annuels. Toutefois, vous devez agir là aussi.

Typiquement, avec des ampoules à basse consommation dite « LED ». Cette vidéo permet de faire la distinction entre les différents modèles :

On peut pousser la customisation beaucoup plus loin si on est bricoleur et créatif. Par exemple en utilisant du matériel d’éclairage auto en 12 W.

Le solaire photovoltaïque

Pour alimenter ces appareils qui consomment 60% de votre dépense d’énergie annuelle, il vous faudra de l’électricité produite par vous-même.

Sauf si vous avez accès à un cours d’eau suffisamment puissant sur votre terrain ou si vous restaurez un ancien moulin déjà situé près d’un cours d’eau, vous allez devoir opter pour le solaire dit « photovoltaïque ».

Autoconsommation par solaire photovoltaïque

Il faut distinguer la consommation de base, dit « talon de consommation », des pics de consommation ponctuels. La première est le résultat de vos appareils constamment branchés (frigo, box internet, etc.) et les seconds sont générés par des demandes brèves en énergie (lave-linge, four, outils de bricolage, etc.).

En plus de la connaissance du volume d’électricité dont vous avez besoin sur une année, vous devez déterminer ce que peut produire votre installation solaire en fonction de la saison. Un mois de juin est en moyenne trois fois plus productif en termes de rayonnement solaire qu’un mois de décembre.

Pour rentabiliser au mieux votre système, faire la lessive au plus fort de l’ensoleillement de la journée tombe sous le sens, car l’énergie est produite à ce moment-là. Vous apprenez à vivre avec les cycles naturels.

Un détail important : un panneau solaire a une puissance nominale théorique exprimée en Watt-crête (ou kWc) qui diffère de la puissance réelle, une fois déployé. Une perte de 15 à 20% peut être observée. Un panneau solaire a généralement une production théorique de 300 à 400 kWc par unité, soit, respectivement, de 270 à 370 kW en usage.

Divisez votre besoin d’énergie de départ par le nombre de panneaux solaires selon sa puissance de crête (kWc) pour avoir une estimation du nombre de panneaux dont vous avez besoin.

Un couple habitant dans une maison de 70 mètres carrés a besoin de 7,000 kW par an. Environ 40% de ces besoins servent au chauffage comme nous l’avons vu. Si un poêle, un répartisseur de chaleur et un chauffe-eau solaire (thermique) ou thermodynamique sont installés, il reste à couvrir 60% des besoins restants, soit 4,000 kW par an.

Un kit solaire Max d’Oscaro Power de 16 panneaux solaires et batterie intégrée, pour une puissance annuelle de 6,250 kWh par an et une puissance disponible de 7,500 W, coûtera 5,500 euros. De quoi largement alimenté ce foyer.

Voici un aperçu.

Toutefois, ceci est un chiffre théorique. En effet, il vous faut un routeur pour distribuer efficacement l’énergie produite par vos panneaux photovoltaïques. Si vous en installez un, toute votre énergie produite sera consommée en la redirigeant vers votre ballon d’eau chaude, ce qui vous dispense, à ce moment-là, d’un système solaire thermique ou d’un chauffe-eau thermodynamique pour chauffer votre eau.

Ces deux vidéos expliquent bien de quoi il s’agit :

Par étape

Voilà pour les très grandes lignes.

Vous ne pouvez pas tout mettre en place instantanément. C’est un processus.

Installer son système solaire et son système de chauffage à bois est prioritaire.

Diversifier ses sources d’énergie complémentaires se fera dans un second temps (eau, vent). Par étape, vous modifierez votre appareillage ménager pour réduire votre consommation d’énergie grâce à un investissement progressif : d’abord un frigo, puis un lave-linge, un four, etc..

Pour la technique et les détails, il y a toute la matière disponible sur le net.

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