France 2 et son nouveau conte sur l’holocauste : la lettre d’un témoin juif des gazages d’Auschwitz dont l’identité est bidon

Le Libre Panzer
Démocratie Participative
30 janvier 2019

La télévision d’état française a déroulé un joli conte sur le thème du mythe des chambres à gaz hitlériennes. Il est intitulé sur le site de la chaîne France 2 « Auschwitz : une lettre écrite en français par un déporté juif chargé de vider les chambres à gaz retrouvée ».

On peut visionner le reportage ici sur fond de piano mais rien ou presque du contenu de cette lettre définitive sur l’Indicible ne filtre, sauf une brève mention de « liquidation au gaz » et de « crémation ».

Le document est officiellement signé de ce qui serait un prénom : Hermann. La lettre est adressée à une femme et sa fille dont les noms sont inconnus.

La journaliste de France 2 rapporte les propos de la juive Karen Taieb, « responsable du service des archives du mémorial de la shoah », selon lesquels elle a formellement identifié le véritable auteur de la lettre, un certain « Hermann Strasfogel« .

Cette identification est implicitement garantie par le petit-fils du déporté juif précité dans le reportage de France 2, Laurent Muntlak, lequel était le détenteur du document.

On apprend en outre, sans en connaître les modalités, que la femme de l’auteur a reçu l’original de la lettre.

Les noms changent

Cet « Hermann Strassvogel » aurait été membre, dès son arrivée au camp d’Auschwitz en mars 1943, du « sonderkommando » ou « commando spécial » en charge de la prise en charge des corps des juifs prétendument gazés à par les SS pour les incinérer.

Hélas, on ne trouve nulle part la trace de cet « Hermann Strassvogel », juif supposément originaire de France qui aurait appartenu à cette équipe spéciale composée d’environ 200 juifs.

L’historienne spécialiste de la déportation des partisans communistes Claudine Cardon-Hamet identifie formellement sur son site, le 28 janvier 2019, l’auteur de cette lettre comme étant Hersz Strasfogel et non « Herman Strasfogel » :

Cette lettre, retrouvée quelque temps après la libération, fut communiquée à la France par les autorités polonaises qui l’ont remise à sa famille. Le Ministère des Anciens Combattants en fit parvenir une copie dactylographiée à l’Amicale d’Auschwitz, le 10 février 1948. Celle-ci se trouve dans les archives que Roger Arnould transmises à Claudine Cardon-Hamet. Le nom de l’auteur de la lettre, connu sous le nom de « Chaïm Herman », en réalité Strasfogel a été révélé au public le 28 janvier 2019 par le journal télévisé du soir de France 2.

La présence à Auschwitz d’un certain Hersz Strasfogel ou Hertz Strassvogel est attestée par le juif originaire de Grèce Leon Cohen, déporté à Auschwitz le 11 avril 1944 et lui-même membre de ce sonderkommando.

Il raconte dans son livre « De la Grèce à Birkenau » (p.53) être devenu le meilleur ami de Hertz Strassvogel, un « industriel français », au sein de cette équipe spéciale en qualité de « dentiste ».

Leon Cohen préfèra suivre les SS plutôt que d’être « libéré » par l’Armée Rouge

Leon Cohen explique que Hertz Strassvogel a été exécuté après la révolte alléguée des juifs du sonderkommando contre les gardiens SS du camp le 7 octobre 1944, révolte durant laquelle le crématoire IV a été détruit à l’explosif par ces détenus. Leon Cohen, bien qu’ayant participé aux préparatifs de cette rébellion d’après son récit des faits, ne put y prendre part.

Leon Cohen est ensuite versé, en janvier 1945, dans une équipe spéciale composée de juifs chargés de détruire les fours crématoires afin de faire « disparaître les traces » du « génocide » supervisé par les SS selon l’explication officielle des faits.

Fait extraordinaire,  ce « témoin » chargé de « l’effacement des preuves » avant l’arrivée des troupes soviétiques n’est pas exécuté par les gardiens. Il reçoit même l’ordre des SS de rester à Auschwitz avec les derniers membres de son sonderkommando afin d’y attendre l’Armée Rouge. Il refuse d’obéir et décide de suivre les gardiens SS du camp dans leur retraite en se dissimulant parmi les détenus juifs qui fuient à leurs côtés dans ce qui sera plus tard décrit par la littérature exterminationniste comme « une marche à la mort » visiblement composée pour partie de curieux volontaires.

Leon Cohen raconte dans son livre, alors qu’il est en route vers l’Amérique en 1946, comment il s’arrête à Paris chez la femme de Hertz Strassvogel pour lui raconter les circonstances de la mort de son mari. Leon Cohen se serait engagé auprès de Hertz Strassvogel à faire cette visite après la guerre.

Dans le Journal Officiel de la République Française en date du 28 juillet 2003, « Hersz Strasfogel » est mentionné comme « mort en déportation » en novembre 1944. Aucun « Herman Strasfogel » ne figure parmi la liste des juifs morts en déportation dans le camp d’Auschwitz Birkenau » en novembre 1944 ni même durant toute la durée de l’ouverture du camp.

Cette lettre est donc adressée à deux personnes dont l’identité n’est pas mentionnée sur le document.

Elle a été signée par un homme dont le prénom figurant au bas de la lettre – « Hermann » – ne correspond pas à l’identité de l’auteur avancée par les descendants de Hersz Strasfogel, Karen Taieb, responsable des archives du mémorial de la shoah, ou par l’historienne Claudine Cardon-Hamet.

Malgré ce fait, les journalistes de France 2 assurent que l’identité de l’auteur est établie : « Hermann Strasfogel ».

Le reportage rappelle que, jusqu’à très récemment, l’auteur avait été identifié comme Chaïm Herman, un juif de France habitant à Paris, dans le 12ème arrondissement, et déporté à Auschwitz depuis Drancy le 2 mars 1943. Cette identification officielle reposait sur cette date d’arrivée dans le camp donnée par l’auteur dans la lettre elle-même.

Le site « Pratiques de l’Histoire et Dévoiements Négationnistes » (sic) y revient dans un article traitant de la « mythomanie néo-nazie » (re sic).

Il n’en est donc rien malgré le caractère catégorique dont se prévalait jusqu’au Musée d’Auschwitz à ce propos.

Un « cheminement sinueux »

Les journalistes de France 2 évoquent ensuite « l’original d’une lettre au parcours sinueux » (sic).

Le Bulletin du Centre de Recherche de Jérusalem évoque le parcours de cette lettre qu’il attribuait au juif Chaïm Herman.

On y apprend le détail de ce « cheminement ».

Le camp vient à peine d’être occupé par les troupes soviétiques de Staline :

En février 1945, sur le terrain du camp d’Auschwitz, est arrivée une équipe de bénévoles de la Croix-Rouge polonaise de Cracovie. Parmi ses membres, il y avait un étudiant en médecine originaire de Varsovie, Andrzej Zaorski. L’équipe de la Croix-Rouge polonaise a organisé un hôpital pour les survivants dans le camp-mère Auschwitz I. Andrzej Zaorski, avec plusieurs autres personnes, s’est rendu à Birkenau. Là-bas, parmi les cendres humaines entassées au-dessus des crématoires, près de la voie ferrée, Zaorski a trouvé une bouteille d’un demi-litre soigneusement cachetée.

La Croix Rouge polonaise, solidement encadrée par les troupes d’occupation soviétiques, découvre donc le document enterré rien moins que « dans les cendres humaines » qui « recouvrent les crématoires ».
En 1971, alors que la Pologne est toujours occupée militairement par l’Union Soviétique et qu’elle est contrôlée par un gouvernement communiste aligné sur Moscou, le « découvreur » polonais rapporte d’autres détails :

J’ai ouvert la bouteille et j’en ai sorti quelques feuilles parfaitement conservées de papiers à carreaux. Ces feuilles étaient pliées et avaient la forme d’une lettre. Sur la feuille d’extérieur qui était une sorte d’enveloppe provisoire, il y avait l’adresse de la Croix-Rouge polonaise. Ce n’est qu’à l’intérieur de la lettre que l’on pouvait lire une deuxième adresse ; cette fois-ci, il s’agissait du destinataire concret en France… Et comme la lettre était pliée et enveloppée dans du papier et ne se trouvait pas dans une enveloppe, je l’ai déroulée et j’y ai trouvé plusieurs feuilles avec un texte écrit à la main en langue française. C’était une lettre adressée à sa femme qui, comme on pouvait l’imaginer en lisant l’adresse, se trouvait en France. L’auteur de cette lettre décrivait son horrible destin et tout ce qu’il avait vécu lorsqu’il avait travaillé dans les crématoires, après y avoir été affecté par les Allemands dans l’équipe du crématoire. Il déclarait clairement qu’il serait certainement tué comme l’avaient été tous ses collègues et prédécesseurs affectés au même travail. Il n’avait plus aucun espoir de revoir un jour sa femme. Il lui laissait des dispositions concernant la vie après la guerre et, notamment, des dispositions bancaires. Il lui demandait de ne jamais revenir ni de ne plus jamais aller en Pologne.

Quatre indications particulièrement surprenantes sont données par le découvreur.

La première est que l’auteur aurait enterré ladite bouteille dans les « cendres humaines » qui recouvraient « le crématoire ». La chronologie officielle indique que les crématoires ont été détruits à l’explosif en janvier 1945 par un commando spécial composé de 70 juifs auxquels appartenait Leon Cohen.  Si la bouteille – en verre – a été enfouie dans les cendres recouvrant les installations de crémation, elle n’a pu logiquement l’être qu’après cette destruction. Or, Hersz Strasfogel est mort en novembre 1944, deux mois avant la destruction précitée, selon le témoin oculaire Leon Cohen.

Pourtant l’auteur de la lettre rapporte dans celle-ci son intention de l’enterrer comme le cite le Bulletin du Centre de Recherche Français de Jérusalem :

Je garde de temps en temps une petite étincelle d’espérance (…) peut-être arrivera-t-il ce miracle final ? mais qu’alors j’arrive avant qu’on retrouve cette lettre enterrée.

La seconde indication est que la destruction des fours crématoires, censée avoir été ordonnée pour effacer les traces du « génocide » des juifs avant l’arrivée des troupes soviétiques, n’a pas été suivie de la dispersion des cendres dont la quantité est si importante, nous dit-on, qu’elles recouvrent les installations elles-mêmes après leur destruction à l’explosif. Les SS auraient ainsi fait disparaître l’arme du crime mais pas les restes des corps des victimes de ce crime.

La troisième indication témoigne d’une étrange présence d’esprit de la part de l’auteur qui a eu la prescience d’adresser un courrier à l’organisation qui la découvrira trois mois plus tard, en l’occurrence la Croix Rouge polonaise qui opère sous la supervision de l’Armée Soviétique dans le camp.

La quatrième indication – la plus stupéfiante – est que l’auteur a écrit la lettre à l’adresse de sa femme et de sa fille en France afin qu’elle leur soit transmise. Mieux : ce n’était pas la première fois que l’auteur le faisait.

L’historienne Claudine Cardon-Hamet reproduit en effet un extrait d’une copie de la lettre dans son article consacré à « Chaïm Hermann » en réalité, depuis le 28 janvier 2019, Hersz Strasfogel.

On y apprend que, durant son internement, l’auteur juif, occupé à incinérer les corps de milliers de juifs gazés, correspondait régulièrement depuis le camp d’Auschwitz avec sa femme juive restée en France occupée !

« Au début de Juillet [1944, NDLR] cette année j’eus la grande joie de recevoir votre lettre (sans date) ce qui était comme un baume pour les tristes journées ici, je la relie inconstablement et je ne me séparerais jusqu’au dernier souffle. Je n’avais plus l’occasion de vous répondre et si je vous écris aujourd’hui au grand risque et péril c’est pour vous annoncer que c’est ma dernière lettre… », écrit-il.

Alors que la France est toujours sous occupation allemande en juillet 1944, l’auteur indique qu’il entretient une correspondance suivie – « je n’avais plus l’occasion de vous répondre », « c’est ma dernière lettre » – avec sa famille juive résidant à Paris.

Les services SS du camp d’Auschwitz avaient donc mis en place un service postal dont bénéficiait ce déporté juif au point d’écrire, sans craindre de révéler la localisation de sa famille aux autorités allemandes, à sa femme et sa fille durant sa détention. Celles-ci, loin de se cacher, vivaient donc à Paris sans craindre la déportation qui avait été imposée au père depuis un an et demi.

C’est encore à sa femme et à sa fille que la lettre découverte dans les ruines du camp est adressée, le destinateur évoquant « leur adresse en France » comme le précise le Polonais qui la découvre en février 1945.

La lettre, nous apprend le Bulletin du Centre de Recherche Français à Jérusalem, a été transmise le plus officiellement aux autorités françaises établies à Varsovie en mars 1945 :

La lettre, retrouvée parmi les cendres à Birkenau, a été transmise par Zaorski, en mars 1945, à la mission française à Varsovie. En février 1948, le ministre des Anciens combattants et des victimes de guerre de la République française a transmis une copie de cette lettre au Musée d’État d’Auschwitz-Birkenau.
Le gouvernement français est donc en possession, dès mars 1945, de la lettre originale. Une lettre dont nous disent France 2 et le mémorial de la shoah que seules des copies tapées à la machine avaient été vues et étudiées jusque-là par les historiens.

Et pour cause puisque le document était, nous dit-on désormais, en possession de la « famille » de son auteur dont la véritable identité vient seulement d’être définitivement établie.

Plusieurs remarques.

Premièrement, alors que les autorités françaises et soviétiques préparent déjà le jugement des dirigeants de l’Allemagne nationale-socialiste en mars 1945, cette pièce à conviction censée décrire l’extermination des juifs par un témoin oculaire direct aurait dû être transmise, avant d’être conservée, au Tribunal de Nuremberg par la partie française qui disposait là d’un document unique puisque rédigé en français par une victime française.

Deuxièmement, pour les besoins de l’enquête, l’identité de la victime a logiquement été établie. C’est ce que précise le Bulletin du Centre de Recherche Français à Jérusalem :

Il a été possible d’établir que l’auteur de cette lettre avait été Chaïm Herman, né le 3 mai 1901 à Varsovie, arrivé à Auschwitz le 4 mars 1943 par un convoi en provenance du camp de Drancy en France. Dans le camp, il a été immatriculé sous le numéro 106113 pour être ensuite affecté au Sonderkommando. Cette lettre est écrite dans un « mauvais français » sur des feuilles à carreaux. Les destinataires en sont la femme et la fille de l’auteur, qui vivaient en France. Sur le manuscrit, on peut lire la date : Birkenau, le 6 novembre 1944 (c’est-à-dire un mois après la révolte des détenus du Sonderkommando du crématoire IV).
Le site sonderkommando.info corrobore cette identité.

La lettre a été remise – à une date inconnue – à la famille de l’auteur dont l’identité était tenue, depuis 74 ans, pour être celle de Chaïm Hermann. Une lettre si éminente que dès 1948 le gouvernement français faisait remettre copie au Musée d’Auschwitz administré par le gouvernement communiste.

Dès lors, comment le gouvernement français aurait pu remettre l’original de la lettre à la famille juive Strasvogel si l’auteur était formellement identifié comme Chaïm Hermann ?

Un récit semblable déjà rapporté dans la presse communiste dès avril 1945

Curieusement, dès avril 1945, la presse communiste produit un article sur les fameux « camps d’extermination » dont la narration reprend étonnamment une partie des éléments de la lettre de Hersz Strasfogel, opportunémment rebaptisé « Hermann Strasfogel » par France 2 et le mémorial de la shoah.

L’historienne Claudine Cardon-Hamet l’explique alors qu’elle relate l’histoire rapportée par trois déportés communistes dans son ouvrage « Triangles rouges à Auschwitz ».

Le communiste Henri Marti, déporté par les Allemands au sein d’un convoi en représailles des diverses actions terroristes menées par les partisans de Staline sur le territoire français, détaille :

« A Birkenau – témoigne Henri Marti – j’appartenais au Kommando des « installateurs » et je faisais équipe avec Clément Coudert de Nancy et Cyrille Chaumette de Saint-Omer, lequel est mort là-bas. Un jour, notre travail nous a conduits aux chambres à gaz alors en plein fonctionnement, un lieu où les détenus du camp ne pénétraient jamais.

Sur place, nous avons rencontré un déporté parisien, Georges Bermann, du douzième arrondissement qui, au Sonderkommando, travaillait à l’évacuation des cadavres à la sortie des chambres à gaz.

Il fut heureux de nous voir et de pouvoir s’entretenir un peu avec nous, car il vivait ici en reclus, sans contact avec le camp. Je dois ici, rapporter le point le plus important de notre conversation. Georges Bermann parlait et je n’oublierai jamais ses paroles dites très calmement : « Aucun de ceux qui sont ici ne sortira vivant et je sais que mes jours sont comptés, je ne reverrai jamais Paris. Mais vous, qui êtes des « politiques », vous avez des chances de vous en sortir, en tout cas plus que nous qui n’en avons aucune. Alors je voudrais que vous ayez le coeur assez bien accroché pour regarder ce que je vais vous montrer. Plus tard, vous direz ce que vous avez vu. Il faut que le monde sache.

Ouvrez bien vos yeux et regardez ». Alors, il nous conduisit à quelques pas de là, au moment précis où les deux portes des chambres à gaz s’ouvraient.
« Chaïm Hermann » fait ici place à « Georges Bermann ».

L’historienne rapporte ce détail particulièrement édifiant :

Le jour même de son retour à Paris, Clément Coudert s’est rendu au siège de L’Humanité pour témoigner. Le 24 avril 1945, en première et deuxième pages, le journal publie un article intitulé : Le camp nazi de Birkenau…
Un survivant ayant pour premier réflexe, dès ses premières heures à Paris, de se rendre au siège du journal du PC aux ordres de Staline pour témoigner des crimes dont on chargera bientôt les dirigeants allemands à Nuremberg.

Claudine Cardon-Hamet, acquise à la cause communiste, confesse que la lourdeur de la propagande du journal stalinien ne répugne pas à grossir le trait du témoignage du communiste Coudert :

On reconnaît, dans cet article, le travers d’un journaliste qui n’a pas pu s’empêcher de prêter au récit de Clément Coudert des effets dramatiques, alors que les explications qu’il avait données à Roger Arnould frappent par leur sobriété.

En résumé 

Voici donc le public français face à un nouveau document « accablant » et « définitif » sur les chambres à gaz hitlériennes au sujet duquel on apprend que le nom de l’auteur ne correspond pas à celui qui est censé l’avoir rédigé et dont il est, en toute logique, impossible de déterminer l’identité. En conséquence, puisque l’identité de l’auteur n’est pas déterminée contrairement à ce qui est proclamé par France 2 et le mémorial de l’holocauste, comment accorder crédit à un document qui se veut le témoignage d’un inconnu à propos duquel on ne sait rien ?

On assure que la découverte de la lettre originale est « inédite » alors que le gouvernement français, dès mars 1945, en avait pris possession avant de la donner à la famille du supposé « Chaïm Hermann » qui donc ne l’a jamais rédigée. Famille destinatrice d’un courrier gouvernemental à propos de laquelle on apprend par ailleurs qu’elle n’est pas celle de Chaïm Hermann mais d’un certain Hersz Strasfogel. Pourquoi le gouvernement a-t-il associé le signataire « Hermann » à Hersz Strasfogel avant de remettre officiellement le document à sa famille tandis que, pendant 74 ans, les historiens officiels parlaient d’un auteur définitif dénommé « Chaïm Hermann » ?

Cette lettre a été écrite par un déporté juif interné dans le « camp d’extermination d’Auschwitz » dont nous apprenons qu’il communiquait le plus librement du monde, grâce aux services postaux du Troisième Reich, avec sa famille juive à Paris en pleine occupation, à un moment où, nous assure-t-on, les juifs de France étaient systématiquement arrêtés et déportés pour être exterminés dans un camp du type où se trouvait Hersz Strasfogel.Comment est-ce possible ?

Le document a été enterré par son auteur, conformément à l’annonce qu’il y fait, dans les cendres humaines recouvrant les ruines des crématoires d’Auschwitz, soit après leur destruction. Une destruction qui a été menée deux mois après la mort officielle de l’auteur, le 26 novembre 1944. Il n’a donc pu l’enfouir lui-même. En ce cas, qui l’a enfoui à sa place ?

Nous apprenons que le compagnon de Strasfogel, Leon Cohen, qui rapporta les détails de sa mort, préféra suivre les SS – contre leurs ordres – plutôt que de rester dans le camp à attendre ses « libérateurs » soviétiques. Pourquoi un rescapé juif témoin des derniers instants de Hersz Strasfogel préfère-t-il suivre les assassins supposés de son compagnon plutôt que d’attendre l’Armée Rouge comme lui avaient ordonné les SS ?

« Hermann », le signataire de la lettre, fut assez avisé pour adresser le courrier à l’organisation polonaise qui la retrouvera ultérieurement sur le site.Rien n’indiquait que le camp serait pris en charge par cette organisation en novembre 1944 alors qu’il est encore sous administration allemande.

Décidément aidé par la providence, l’auteur de la lettre eut la chance de trouver du papier et un stylo à encre pour écrire divers feuillets, comme par le passé, à sa femme. Aucune expertise graphologique n’a été entreprise pour authentifier cet « original » ni d’études scientifiques menées pour déterminer l’origine de l’encre et du papier utilisés.

D’après la presse communiste, un juif dénommé Georges Bermann, habitant le 12ème arrondissement de Paris, opérait dans le même sonderkommando que Hersz Strasfogel, résidant dans le 11ème arrondissement. Quelle est la probabilité pour que deux déportés juifs originaires de Paris, dans le 11ème et 12ème arrondissement, se retrouvent ensemble dans la même petite unité de détenus à auschwitz quand, par ailleurs, aucun Bermann originaire de France n’a été recensé au sein des sonderkommandos ?

Et c’est là l’une des preuves les plus solides que les juifs ont à produire au sujet de cet holocauste.