Leutnant
Démocratie Participative
05 février 2020
Mohammed et Juliette.
Vendredi dernier, le tribunal d’Évry-Courcouronnes, dans l’Essonne, a condamné un homme d’une vingtaine d’années à quatre mois de prison avec sursis. Le prévenu avait quitté son épouse sitôt ses papiers obtenus, avant de la frapper quelques mois plus tard.
Les faits qui ont été jugés vendredi dernier par la 10e chambre correctionnelle du tribunal d’Évry-Courcouronnes, dans l’Essonne, avaient débutés fin 2017. Une jeune femme habitant à Corbeil-Essonnes avait semble-t-il eu le coup de foudre pour un homme rencontré sur un site de rencontres. Six mois plus tard, relate Actu Essonne, tous deux se mariaient en présence de deux témoins. Celle qui, au moment du procès, n’était pas encore trentenaire, a raconté que l’homme qu’elle avait rencontré était alors en situation irrégulière : “Pour s’installer ensemble dans un appartement, et vivre notre vie, il lui fallait des papiers. Sans même en parler à ma famille, nous nous sommes mariés”.
C’est au début de l’année 2019 que la situation conjugale a commencé à s’envenimer. Le jeune homme se montrait ainsi jaloux et violent : “Il sortait beaucoup sans moi et quand je lui reprochais, il devenait très agressif et il a commencé à me mettre des gifles”. L’été suivant, une rencontre en Algérie avec la famille de l’homme s’était déroulée sans accroche particulière. Avant le coup de massue quelques semaines plus tard : “Le 14 octobre, il a reçu son titre de séjour. Dès le lendemain, il m’a annoncé qu’il me quittait. J’ai été utilisée”. Malgré tout, le couple a continué de vivre ensemble. En décembre dernier, un nouvel incident a ébranlé la jeune femme : “Un soir, il est encore rentré tard. Il m’a réveillé. La fenêtre était ouverte. J’ai cru un instant qu’il allait me faire basculer dans le vide. Il m’a frappée”.
Le prévenu a été condamné à quatre mois de prison avec sursis, une peine assortie de deux ans de mise à l’épreuve. Il lui est interdit d’entrer de nouveau en contact avec la victime. Cette condamnation sera inscrite dans son dossier lorsque son renouvellement de titre de séjour sera examiné dans quelques mois.
Tout le monde peut faire des erreurs, ce jeune algérien doit rester en France.