Capitaine Harlock
Démocratie Participative
12 décembre 2017
L’Afrique mystérieuse.
Un homme aurait violé durant plusieurs années les deux filles adolescentes d’un couple d’amis ainsi que leur cousine. Ce leadeur d’une communauté religieuse aurait notamment eu un enfant avec l’une de ses victimes, qui est la sœur d’un ancien joueur du PSG. Il l’a fait accoucher sous le nom de sa femme et a élevé l’enfant.
Une histoire aussi sordide qu’invraisemblable sera jugée à partir de ce mardi par la cour d’assises de l’Essonne. Et elle concerne les sœurs d’un ancien joueur du PSG. Joseph, guadeloupéen de 53 ans qui faisait figure de « dieu et guide spirituel » pour plusieurs familles, est accusé d’avoir drogué et violé à de multiples reprises sa filleule, ainsi que la sœur et la cousine de celle-ci, lorsqu’elles étaient mineures ou tout juste majeures.
Les faits se seraient déroulés principalement à son domicile, aux Ulis. Selon leurs témoignages, les adolescentes seraient toutes les trois tombées enceintes. Et celui qui se décrivait comme « un fabuleux étalon » aurait même obligé l’une d’elles à accoucher sous le nom de sa femme, pour faire croire qu’il s’agissait du bébé de son couple. Complètement sous l’emprise de celui qu’elles voyaient comme « un dieu », la mère du footballeur et des deux victimes et la femme de Joseph sont aussi jugées pour complicité.
L’affaire est révélée au grand jour le 25 juin 2013 lorsque, sur les conseils de son petit copain, Lucie* se rend au commissariat pour dénoncer les viols qu’elle a subi durant neuf années, à partir de l’âge de 13 ans, alors qu’elle était en vacances chez son parrain. Enceinte de Joseph à 14 ans, elle avorte et parvient à sa majorité, en 2011, à se détacher de l’emprise de celui qui l’hébergeait pour lui permettre de se rendre dans un lycée huppé situé près des Ulis. Mais lorsque le parrain et sa filleule ont repris contact en 2013, il l’aurait de nouveau droguée puis violée. C’est après cela qu’elle révélera ce qu’elle a subi.
Face aux policiers, le chauffeur de bus, déclare avoir entretenu avec Lucie une « liaison adultérine mutuellement consentie ». « Il avait une emprise sur moi, mais aussi sur mes parents qui pensaient qu’il avait un don de soignant, relate la jeune fille. Nos familles se sont rencontrées dans une église protestante de Juvisy (NDLR : dont le pasteur a été condamné pour viol) qu’ils ont quitté car Joseph avait un différend spirituel et théologique avec le responsable de ce culte. Il est alors devenu le guide spirituel de notre microcommunauté religieuse qui comprend trois familles. »
Le violeur se serait approprié la fille qu’il a eue avec une de ses victimes
L’enquête permet de libérer la parole de sa grande sœur, Cyrielle*, qui dit avoir vécu un calvaire similaire. Elle affirme d’ailleurs être la mère biologique de Mathilda*, la fille du couple formé par Joseph et Nathalie, sa femme. « Cette enfant est née des viols de Joseph à mon encontre, assure-t-elle devant les fonctionnaires. Je n’avais rien dit car si je parlais, Joseph m’avait menacé de ne plus me laisser voir ma fille. »
Cyrielle avait également été hébergée chez Joseph durant sa scolarité, à partir de 2001. Si elle dit avoir été droguée lors des premiers viols, elle aurait ensuite été contrainte d’accepter de nouveaux rapports sous la menace que soient dévoilées à ses proches des vidéos pornographiques la mettant en scène.
Une fois la jeune femme enceinte, Joseph a révélé être le père de l’enfant à la mère de Cyrielle et vouloir l’élever avec sa femme Nathalie. Cette dernière venait tout juste de perdre deux très jeunes enfants atteints de maladie orpheline et espérait ainsi enfin devenir maman. « Ces anomalies médicales s’expliquent par la consanguinité des parents », décryptent les experts, Joseph et Nathalie étant cousins.
Du côté de la mère des deux victimes, l’adoration pour Joseph prend le pas sur tout le reste. Celle qui vit à Villepinte (Seine-Saint-Denis) accepte tout. Le gourou promet en plus de « transmettre ses pouvoirs à Cyrielle », ce qui achève de la convaincre. « Mais les hommes de cette famille ne savaient rien », précise une source proche du dossier.
Quatre siècles d’exposition aux Blancs n’y changent absolument rien.