Capitaine Harlock
Démocratie Participative
10 mars 2018
Quand je dois parler du Front National et, encore plus particulièrement de Marine Le Pen, j’ai soudain l’impression de supporter une cinquantaine de kilos supplémentaires sur les épaules.
C’est psychologiquement éreintant.
Mais il faut bien décrire ce que la poissonnière alcoolo-tabagique trafique pour se ménager un plan retraite, quitte à ruiner sciemment l’avenir des Français en leur entier.
Fragilisée, Marine Le Pen tente de se relancer à la veille d’un week-end crucial pour son parti. La patronne du Front national fustige une « campagne d’intoxication » et une « guerre psychologique » qui seraient menées, estime-t-elle, par les médias avant un congrès présenté comme celui de la « refondation » pour le Front national.
C’est absolument nouveau. Jamais par le passé la presse juive n’avait fait preuve d’agressivité à l’endroit du Front National ou de l’électorat frontiste, ni même des Le Pen pourtant fort inoffensifs.
Depuis le 1er mars, la présidente du parti d’extrême droite a subi plusieurs revers : elle a d’abord été mise en examen pour avoir relayé en 2015 sur Twitter des images de victimes de l’Etat islamique. Puis un sondage Kantar Sofres pour « le Monde » a montré la nette dégradation de son image. 55% des personnes interrogées confient ainsi ne pas souhaiter que Marine Le Pen soit la candidate du FN pour la prochaine présidentielle. Et moins d’un Français sur cinq estime qu’elle est honnête et inspire confiance, contre 28% en 2017. « Le Journal du dimanche » a enfin fait état d’un contrôle fiscal à son encontre.
Je concède que cette histoire de Tweet est absurde. Et en fait, totalement stupide du point de vue politique pour nos ennemis. Ceci d’autant plus que Le Pen prend un soin particulier à ne jamais transgresser les interdits hébraïques en matière de liberté d’expression.
Une fois qu’on a dit cela, cette histoire n’ira nulle part.
En revanche, le sinistre montage qui visait à taper dans la caisse au parlement européen ferait rougir un chef de bande tzigane. Et de cette escroquerie-là, elle ne sortira pas en agitant une « persécution ».
Bien sûr, Macron va utiliser l’affaire pour son propre compte, mais ce n’est pas lui qui a organisé la truande : c’est la clique de la grosse Le Pen, toute seule. Souverainement, dirai-je.
De fait, la candidate traverse une crise de leadership depuis son débat raté face à Emmanuel Macron dans l’entre-deux-tours de la présidentielle. Elle est cependant la seule candidate à sa réélection, preuve du peu d’espace pour un adversaire et de sa légitimité relativement préservée à la tête du FN.
Subir « un trou d’air » après sept ans de présidence « n’a rien d’étonnant », a-t-elle tenté de tempérer ce jeudi.
Non, cela n’a rien d’étonnant.
Vous me direz ce que vous voudrez de Macron, mais c’est une réalité indiscutable : il a plus de dignité et d’élégance que cette mère maquerelle balzacienne.
Comment les gens pourraient oublier ce naufrage, ce masque finalement baissé où cette idiote inculte et vulgaire a humilié tous ceux qui s’étaient rangés, consciemment ou par défaut, derrière elle. Vous savez, comme ces caméras cachées que l’on voit parfois à la télévision et qui vous mettent mal à l’aise même si vous savez que l’acteur qui piège sa victime n’est qu’un acteur. Vous avez ce réflexe de répulsion naturel qui vous prend, « ah ! comment ose-t-il ?! ».
Sans regard pour ce que représente Macron, la décence humaine naturelle portait à compatir avec lui.
Donc, oui, cette grosse verrue s’est disqualifiée et il n’y a aucun complot derrière ça. Qu’elle ose même agiter ce grigri devant notre nez témoigne du mépris dans lequel elle tient ses propres soutiens, pour ne rien dire du peuple.
Elle nous croit si stupides qu’elle pense s’en sortir avec cette histoire de complot.
« Nous sommes l’objet depuis des semaines d’une campagne d’intoxication de la part de la presse », renchérit-elle dans un message Facebook adressé aux adhérents frontistes et publié jeudi en fin de soirée. La député du Pas-de-Calais ajoute :
« Cette offensive contre le Front national et plus particulièrement contre moi relève, vous l’avez compris, de la guerre psychologique. »
L’objectif de cette campagne supposée étant, selon elle, d’aboutir à « la démotivation des adversaires ».
« Guerre psychologique ». Je parie un demi qu’elle n’est pas sûre de ce que cela signifie vraiment. Elle doit plus ou moins confondre avec « chicaner ».
Et, écrit-elle encore, les médias « ont même tenté de faire croire à une prétendue démotivation de ma part ce qui relève […] d’une méconnaissance totale de mon tempérament et de mon sens du devoir ».
Marine Le Pen devrait également tenter de faire taire les critiques ce vendredi soir sur France 2, où elle sera interviewée dans le JT de 20 heures.
Le FN organise samedi et dimanche à Lille son 16e congrès, au cours duquel Marine Le Pen proposera un nouveau nom pour le parti cofondé en 1972 par son père, l’appellation actuelle étant selon elle trop dissuasive pour les électeurs et de potentiels alliés.
Il ne faut surtout pas méconnaître le besoin de blé de l’alcoolo-tabagique.
Ce cirque, s’il ne cesse pas, va durer encore 20 ou 30 ans. Marquez bien mes mots. 20 ou 30 ans. Si le peuple ne se détourne pas de cette souteneuse, cette soixante-huitarde dégueulasse va continuer à parader du haut de sa rente de situation, avec les demi-autistes qui lui servent de courtisans.
J’en viens sincèrement à respecter davantage Philippot, c’est dire.