Leutnant
Démocratie Participative
01 avril 2019
Hatem allait être expulsé. Il a décidé de procéder à des représailles contre la France structurellement raciste.
L’instruction judiciaire du présumé violeur d’une retraitée de 79 ans, est close. Cette sordide affaire avait été révélée par la maire de Montauban au cours d’une conférence de presse en octobre 2017 où B. Barèges stigmatisait le laxisme de l’État en matière de délinquance et d’immigration. L’accusé, un Algérien aujourd’hui âgé de 40 ans, sera renvoyé devant la cour d’assises de Tarn-et-Garonne.
Au terme d’une instruction judiciaire d’à peine douze mois, la juge montalbanaise Sylvie Jeansous a décidé de renvoyer Hatem B., devant la cour d’assises de Tarn-et-Garonne pour les faits de viol commis sur une personne vulnérable, en septembre 2017 à Montauban. Une affaire criminelle hors norme qui a déjà défrayé notre chronique à la fois par la nature sordide des faits et sa médiatisation (notre édition du 6 octobre 2017).
Lorsque les policiers du commissariat de Montauban sont joints par le directeur de l’école de Lalande, ce 29 septembre 2017, en raison de la présence d’un individu déjà signalé pour des dégradations sur un véhicule, ils n’imaginent pas la scène à laquelle ils vont faire face. Il est près de 17 heures lorsque l’équipage fait irruption dans une maison de ce quartier pavillonnaire.
Au sol, entre le canapé et la table basse, un homme nu est allongé sur une femme. Celle-ci a la tête face au sol. Interrompu en plein coït, l’individu déclare aux policiers être «avec sa copine».
En état de choc et son poignet cassé, cette dernière, une dame de 79 ans, indique avoir été violée par cet homme qu’elle ne connaît pas. L’enquête débute, comme souvent dans ce genre de dossier de mœurs, sans que l’affaire ne soit ébruitée.
Six jours plus tard, c’est au cours d’une conférence de presse à la mairie de Montauban que ce dossier criminel est finalement révélé, sans ménagement, par la première édile. L’affaire prend aussitôt un tour politique et un ressort médiatique particulier, Brigitte Barèges confirmant que le suspect est un ressortissant Algérien sans-papiers de 38 ans ayant fait l’objet d’une OQTF (obligation de quitter le territoire français) notifiée par la préfecture un an plus tôt.
Les investigations menées par la police révèlent aussi que le suspect ne s’est pas rendu par hasard dans ce pavillon de Lalande.
En couple durant quatre ans avec l’une des colocataires des lieux – une sexagénaire avec qui il s’est même Pacsé en 2015 –, ils s’étaient séparés une quinzaine de jours avant les faits. Une rupture violente qui a débouché par plusieurs retours inopinés du trentenaire qui vit alors dans la rue.
Refoulé à chaque fois par la propriétaire des lieux, l’homme s’en est pris au véhicule de son ex-concubine en brisant une vitre. La sexagénaire a déposé plainte, et Hatem B. a été placé en garde à vue pour s’expliquer. Quelques heures après avoir été remis en liberté pour ces faits, il revient devant le pavillon alors que la propriétaire déjeune avec un couple d’amis.
À bout, cette dernière décide d’aller déposer plainte au commissariat accompagnée de l’époux de ce couple d’amis : la femme de ce dernier attend, seule, leur retour dans la maison. C’est pendant ce laps de temps que le sans-papiers fait soudainement irruption. Demandant où est son «ex», il réclame à la septuagénaire une bière avant de lui proposer un rapport sexuel. Cette dernière refuse fermement. Le trentenaire aurait alors sorti un lacet de la poche de son short pour lui attacher les poignets. La victime se débattant, il l’aurait étranglée avant de lui tordre les bras pour l’obliger à se mettre au sol. Après lui avoir arraché ses sous-vêtements, il l’aurait alors violée.
Mis en examen et écroué depuis le 1er octobre 2017, le sans-papiers a livré des explications confuses. Soutenant avoir obtenu une relation consentie, il déclarait durant une autre audition devant la juge qu’il prenait un traitement l’empêchant d’avoir une érection. Des éléments contestés à la fois par la victime et l’enquête.
Les investigations ont toutefois permis de confirmer la spirale de violence et d’errance dans laquelle le mis en cause était depuis sa rupture. Fin août à Paris, un mois avant les faits, il avait porté un coup de tête à un homme tentant de s’interposer entre lui et des jeunes femmes sur une piste de danse alors qu’il est passablement alcoolisé. Le 25 septembre 2017 à Vierzon, il est en garde à vue pour des menaces contre un policier avant d’être hospitalisé. Plusieurs fois expertisé durant l’instruction, le trentenaire est diagnostiqué avec une «psychose» et un «risque de dangerosité psychiatrique». Les médecins n’ont cependant décerné ni altération, ni abolition de son discernement à Hatem B. qui est ainsi apte à être jugé devant la cour d’assises. Ses avocates, Mes Jessica Chefaroudi et la pénaliste Charlotte Lévi, auront fort à faire pour leur client…
Aîné d’une famille de onze enfants, Hatem B. est le petit dernier de cette grande fratrie. Né et élevé en Algérie, l’accusé quitte son pays en 2014 après le décès de son père. Débarqué en France, il vit un temps à Paris avant de gagner Montauban. En septembre 2015, il se Pacse avec une Montalbanaise qui a l’âge de sa mère. La relation dure deux ans avant que le couple ne se sépare. En 2016, la préfecture lui notifie une obligation de quitter le territoire français.
Espérons que Charlotte Lévi défendra Hatem avec efficacité.