Capitaine Harlock
Démocratie Participative
28 décembre 2017
Je n’ai jamais compris pourquoi dans nos milieux de Benoist était valorisé, même faiblement, sur le marché des idées. Pour la simple et bonne raison que De Benoist n’a jamais proposé aucune idée nouvelle mais navigué entre celles de divers philosophes et autres penseurs pour ensuite en régurgiter ce qui l’intéressait.
Je ne trouve aucune espèce d’idée qu’il aurait défendu qui nous ait été utile. D’ailleurs, pour l’essentiel, de Benoist s’est généralement contenté de recycler l’école révolutionnaire allemande des années 20 et 30 en plus de ses précurseurs du 19ème siècle. Et encore, pour en déformer les propositions fondamentales.
Je ne connais pour ainsi dire que deux personnes qui se revendiquent avec fierté du titre « d’intellectuel » : Bernard Henri Lévy et Alain de Benoist. Ce qui est tout de même un gros signal d’alarme.
Sale prof
De Benoist n’a toujours été qu’un sale prof fasciné par le magistère moral de la gauche. Constamment rappelé par elle qu’il venait de l’extrême-droite, il s’est livré aux plus dégradantes reptations pour parvenir à son but ultime : être considéré par les bourgeois progressistes comme une référence, tout en feignant de les combattre.
Cette déférence pour la gauche ajoutée à son droitisme honteux l’ont amené à tenter de faire passer en contrebande quelques concepts simples comme le différentialisme racial. Du moins, au début. Aujourd’hui, on distingue à peine ce que raconte Finkielkraut sur le « même » et l’uniformisation de ce que de Benoist en dit, au point de tenir un discours parfaitement soluble dans celui de la gauche anglo-américaine communautariste.
Quoi de plus logique pour un prof parisien que de se sentir plus proche d’Attac que de la droite raciste ?
Notez ici que je ne suis pas contre le « communautarisme » qui angoisse tellement les républicains français obsédés par la bâtardisation préventive des races. Simplement, rien dans ce que dit de Benoist n’est fondamentalement révolutionnaire.
De Benoist est un opportuniste qui évolue au gré des modes, passant du « droit à la différence » au tiers-mondisme jusqu’à la « décroissance », cette lubie des écolo-marxistes dont il devait juger qu’elle était de nature à lui donner de la visibilité en plus de le faire passer pour un iconoclaste.
Sale curé
De Benoist, qui partage la sociopathie des gauchistes, a surtout usé et abusé de la mauvaise conscience occidentale pour justifier de son ambition : devenir un petit accusateur hypocrite établi à l’image d’un Edwy Plenel.
Comme tous les profs, c’est un curé raté qui dispense ses sentences à ceux qui perdent le temps de l’écouter déconner. Et ses accusations visent toujours les Blancs, terme que cet enculeur de mouches ne manquerait pas de moquer voire de contester.
Quand il critique la gauche, ce ne sont pas ses idées mais l’hypocrisie supposée de ses tenants restés, selon lui, d’indécrottables chrétiens crypto-racistes. Atteint de mégalomanie aggravée, De Benoist prétend être un gauchiste plus orthodoxe et plus conséquent que les gauchistes et à ce titre, être en position de moraliser gauche et droite confondues.
De Benoist ne daigne quitter sa posture de juge de paix que lorsqu’il s’agit de défendre les bougnoules, sa seule passion authentique.
Il nous le disait dans un entretien accordé aux islamistes de « Fils de Fronce », en 2012 :
Ceux qui pensent que ce qui se passe à Jérusalem « ne les regarde pas » sont tout simplement des imbéciles, qu’on pourrait comparer aux plus obtus des know-nothing américains. Dans un monde globalisé, où tout retentit sur tout, il est évident que nous sommes tous concernés par ce qui passe en Palestine, et que nous le sommes d’autant plus que c’est aujourd’hui l’une des régions du monde où l’actualité est la plus fondamentalement décisive : l’avenir du monde dépend pour une large part de ce qui va se passer dans les années et les décennies qui viennent au Proche-Orient.
Et de poursuivre :
L’association Fils de France cherche à développer l’amour de la France chez nos concitoyens musulmans sans leur demander de renier leurs croyances, ni faire payer leur nécessaire adhésion à la « maison » commune de l’oubli de leurs racines particulières.
Le reste est à l’avenant.
De Benoist, le « néo-païen » en guerre contre le christianisme et le « monothéisme » ne tarit pas d’éloges à l’égard de la plèbe islamique.
Cette passion pour les pouilleux de Palestine est, paradoxalement, la plus belle manifestation de la fascination inconsciente qu’il éprouve pour ce qu’il pense être le christianisme : l’humanitarisme compulsif.
Chez De Benoist le « néo-païen », tout suinte le misérabilisme et l’attirance pour la merde. Il était fatal qu’il termina à geindre sur le sort des bougnoules de Gaza.
Vieux con
On ne peut même pas dire que De Benoist ait inventé l’extrême-droite communiste, s’étant contenté de singer Strasser et Niekisch.
Naturellement, de Benoist a toujours pris le soin particulier de cracher sur son lectorat réactionnaire à mesure qu’il courtisait obséquieusement la gauche. Si ce n’était pour ses factures, de Benoist aurait interdit aux droitistes d’acheter ses bouquins pour éviter toute ambiguïté.
Pour se faire accepter par la bourgeoisie humanitaire, tout y est passé : de la diabolisation péteuse du « racisme » – péché absolu – à la validation de facto de l’immigration via la célébration de la libanisation ethno-culturelle de la France.
Se présentant en homme de cohérence, le Tabagique dénonce l’immigration tout en célèbrant le tribalisme culturel des arabes qui en découle. Il loue la résilience en France des rites bougnouliques comme la circoncision et la consommation de viande halal tout en vitupérant sur les « Mc Donalds » jugés selon lui plus « nocifs » que les mosquées.
Paradoxalement donc, De Benoist offre un discours de validation de la société multiculturelle tout en prétendant en dénoncer les causes et l’origine.
Ce dénonciateur du « matérialisme » n’a d’ailleurs, sur la question de l’immigration, que des griefs de facture marxiste à brandir : « l’immigration, c’est l’armée de réserve du capital ! » proclame-t-il, à la suite du petit-fils de rabbin de Trêves. En somme, si ce n’était que pour le salaire horaire du tourneur-fraiseur, l’invasion nègre et arabe ne serait pas si dérangeante.
De Benoist, surtout, n’a jamais incarné ce qu’il professe sur tous les tons depuis des décennies. Le tenant d’Apollon vit terré sous une pile de livres, recouvert de la cendre de ses clopes. Comme un sale prof.
Coco par conviction
C’est donc sans surprise qu’il a accordé un entretien à Buzzfeed, une publication juive d’extrême-gauche, pour se livrer à son hobby favori : dégueuler sur les nationalistes et les petits blancs racistes encore trop attachés à leur peau, mais si loin des abstractions du Tabagique.
Et d’admettre qu’il est désormais mélenchoniste. Extrait :
Il se voit maintenant comme plus à gauche qu’à droite et dit qu’il aurait voté pour Bernie Sanders en 2016. (Son premier choix durant les élections françaises était le candidat de gauche radicale Jean-Luc Mélenchon). Il rejette tout lien entre sa Nouvelle Droite et la droite alternative (Alt-Right) qui a soutenu Donald Trump.
Bien sûr cet enculé s’est bien gardé de dire à ses interlocuteurs qu’il n’était pas mécontent de prendre la parole aux USA, au sein du NPI de Richard Spencer, pour parader. Spencer, celui-là même qui a créé le terme d’Alt-Right.
Comme d’habitude, cette crapule n’a pu se retenir de cracher à la gueule de ceux qu’il pense se revendiquer de lui. « Peut-être que des gens me considèrent comme leur père spirituel, mais je ne les considère pas comme mes fils spirituels » dit-il dans l’entretien.
Ce faisan arrogant croit réellement que des gens, dans nos milieux, se revendiquent d’une quelconque filiation quand, vraiment, la plupart ignorent jusqu’à son nom pour ne rien dire de ses bouquins. Sur ce, il s’empresse de repousser ces héritiers imaginaires avec dégoût : ces salauds inexistants l’ont empêché de devenir ce qu’il voulait devenir. Un autre Finkielkraut.
Guillaume Faye, interrogé lui aussi, résume :
De Benoist « est un homme du système, pas un révolutionnaire » dit Faye. « Ce que je disais à cette époque c’était de se débarrasser des immigrés et ensuite on fera de l’ethno-différentialisme ». En bref, dit Faye, « je crois en la guerre civile… Il est contre la guerre civile ».