Leutnant
Démocratie Participative
14 octobre 2019
À partir du lundi 21 octobre, Oussama Hajji et sa compagne, Saphia Achouri, seront jugés pour le meurtre de Jacqueline Esclaire, une Drouaise de 84 ans.
La question sera dans la tête des neuf jurés : qui a tué la riche octogénaire, dans son appartement de la place Mésirard, à Dreux, au mois de mars 2015 ?
Saphia Achouri accuse son compagnon. Lui assure que c’est elle qui a tué la vieille dame et qui lui a demandé ensuite d’effacer toutes les traces.
Les jurés n’auront pas de trop d’une semaine pour démêler le vrai du faux, avec une hypothèse en tête : et s’ils avaient tué tous les deux l’octogénaire ?
Le couple risque la réclusion criminelle à perpétuité.
Plus de détails sur L’Echo Républicain :
Jacqueline Esclaire a été tuée dans son appartement de la résidence Jeanne-d’Arc. Elle a reçu plusieurs coups de couteau dont au moins un mortel au niveau de la gorge.
Jacqueline Esclaire était une retraitée sans histoires. À 84 ans, elle vivait au cœur de la ville de Dreux, dans un confortable appartement de la résidence Jeanne-d’Arc. Pendant longtemps, elle avait profité de la proximité des commerces de l’hypercentre pour faire ses courses. Elle se faisait fréquemment livrer depuis plusieurs années en raison d’une santé défaillante et de douleurs récurrentes qui compliquaient ses déplacements.
Elle a d’ailleurs encore été vue en ville, en fin de semaine. Probablement l’une de ses dernières sorties. Cruciverbiste éclairée, elle passait régulièrement à l’agence drouaise de L’Echo Républicain, autant pour échanger quelques mots que par nécessité. Veuve depuis plusieurs décennies, elle vivait seule dans son appartement de la place Mésirard. Elle avait longtemps joué un rôle actif au sein du conseil syndical de la copropriété. Fatiguée, elle s’en était éloignée ces dernières années.
Jacqueline Esclaire a été retrouvée morte, mardi après-midi, dans la cuisine de son appartement, la gorge tranchée. Le procureur de la République et la police judiciaire se refusent à livrer le moindre élément sur cette affaire qui provoque une émotion considérable dans le centre-ville de Dreux et plus particulièrement dans ces immeubles où vivent de nombreux retraités.
Les voisins de Jacqueline Esclaire ont été entendus par les enquêteurs du SRPJ restés à Dreux, et qui ont mené de nombreuses auditions. Mais visiblement, personne n’a rien vu ni entendu de suspect ces derniers jours. La mort de l’octogénaire pourrait remonter au week-end dernier, personne ne l’ayant revue depuis le début de la semaine.
Les circonstances de sa mort restent mystérieuses. Une large plaie à la gorge est à l’origine du décès. Mais l’octogénaire semble avoir reçu plusieurs autres coups sur d’autres parties du corps et rien ne permet de savoir si elle est décédée immédiatement. De nombreuses questions restent actuellement sans réponses.
L’appartement n’aurait pas été fracturé, ce qui peut laisser penser que la victime a volontairement ouvert la porte sécurisée d’accès à l’immeuble à son agresseur, puis la porte de son appartement. Les enquêteurs ont effectué de nombreux relevés sur les lieux, à la recherche de traces d’ADN qui pourraient permettre de contribuer à identifier le ou les auteurs de ce meurtre.
L’autopsie du corps de Jacqueline Esclaire devrait également permettre de déterminer avec plus de précision le jour et l’heure de son décès ainsi que ses causes.
L’annonce de la mort de Jacqueline Esclaire a jeté la consternation. Aucun crime de sang n’ayant été commis en centre-ville de Dreux depuis plusieurs décennies.
L’enrichissement culturel a permis à la ville de Dreux de rompre avec la monotonie.