Captain Harlock
Démocratie Participative
26 août 2020
Il y a encore quelques années, l’utilisation du roman de Georges Orwell 1984 était généralement considérée abusive. Avec la réécriture des livres, je ne sais pas si c’est encore abusif.
Faisant suite à la polémique suscitée à l’encontre du roman de Margaret Mitchell Autant en emporte le vent et de son adaptation au cinéma, l’arrière-petit-fils d’Agatha Christie, James Prichard a décidé de rebaptisé son célèbre roman Dix petits nègres, Ils étaients Dix (Éditions du Masque).
Ce retitrage n’est en fait pas le premier, Agatha Christie avait déjà changé le titre de son roman, édité en en 1939 à Londres (Ten Little Niggers) en And Then There Were None pour l’édition américaine en 1940. Mais le titre était resté en l’état en France comme dans d’autres pays.
Ce changement de titre ne concernait que les États-Unis, et il est désormais appliqué pour toutes les éditions dans le monde. James Prichard s’en est expliqué mercredi 26 août sur les ondes de RTL :
« Quand le livre a été écrit, le langage était différent et on utilisait des mots aujourd’hui oubliés. Ce récit est basé sur une comptine populaire qui n’est pas signée Agatha Christie… Je suis quasiment certain que le titre original n’a jamais été utilisé aux États-Unis. Au Royaume-Uni, il a été modifié dans les années 1980 et aujourd’hui nous le changeons partout… », a expliqué James Prichard.
« Mon avis c’est qu’Agatha Christie était avant tout là pour divertir et elle n’aurait pas aimé l’idée que quelqu’un soit blessé par une de ses tournures de phrases… Aujourd’hui heureusement, nous pouvons y remédier sans le trahir tout en étant acceptable pour chacun… Ça a du sens pour moi : je ne voudrais pas d’un titre qui détourne l’attention de son travail… Si une seule personne ressentait cela, ce serait déjà trop ! Nous ne devons plus utiliser des termes qui risquent de blesser : voilà le comportement à adopter en 2020… »
Beaucoup de gens sont blessés par beaucoup de mots. Mais tous les gens n’ont pas un pouvoir de décision identique. Ce seront donc les termes qui « blessent » les gens au pouvoir qui seront interdits et remplacés par des mots de leur choix. On peut déjà anticiper une liste de mots prochainement changés par l’Etat-Parti qui veilleront à bannir les expressions qui le dérangent.
Nous pouvons également nous attendre à l’arrestation sur leur lieu de travail de gens qui persisteraient à utiliser le champ lexical des ennemis de l’Etat.
C’est la nouvelle tyrannie techno-dystopique dans laquelle nous nous retrouvons progressivement, mois après mois, décret après décret, fait accompli après accompli.
De l’ancienne France ou de l’ancienne Europe occidentale, il ne restera pratiquement plus rien si ce n’est, ça et là, des legs architecturaux plus ou moins entretenus. Pour le reste, ce sera un mélange de tiers-mondisation raciale et hygiénique, de baisse du niveau de vie, de démantèlement des infrastructures élémentaires, de criminalité endémique, d’archaïsme islamique, d’ahurissement nègre diffus et de terreur idéologique appliquée au koulaks blancs.