Capitaine Harlock
Démocratie Participative
07 juin 2017
Voici une très belle histoire. Je dois dire que le titre aurait du me mettre la puce à l’oreille : « Le cauchemar d’étudiants français dans un fief néonazi slovaque ».
« Français », « Slovaquie ».
Le Monde :
C’est une bande de potes venus de toute la France. Quand on leur a dit qu’ils allaient effectuer leur échange Erasmus en Slovaquie, ils ne connaissaient pas trop les pays de l’Est. Mais ils étaient curieux de découvrir une culture différente. Les six copains sont arrivés tout joyeux, en septembre 2016, à l’université Matej Bel de la région de Banska Bystrica (centre). Situé 200 kilomètres à l’est de Bratislava, ce coin de campagne est fait de collines boisées et de villages typiques.
Quelques mois plus tard, ils ont déchanté : l’un d’entre eux a été agressé en février parce qu’il était noir. Ils racontent qu’à peine entrés dans un bar, un homme s’est jeté sur lui, un objet tranchant à la main, en hurlant qu’il voulait le tuer. Il l’a violemment frappé au visage. Il a fallu une trentaine de points de suture pour refermer les plaies. Personne ne leur avait dit que ce coin superbe, si paisible en apparence, était gouverné, depuis 2013, par un parti néonazi.
« Quand tu prends l’avion, tu te dis : “C’est l’Europe” », témoigne la victime, âgée de 20 ans, qui conserve quatre grandes cicatrices lui lacérant le visage. Cet étudiant en dernière année de licence de Staps (sciences et techniques des activités physiques et sportives) est d’origine tchadienne. Lui et ses amis témoignent anonymement auprès du Monde car ils ont peur des représailles. Certes, la Slovaquie, un petit pays de 5,4 millions d’habitants, majoritairement catholiques, est membre de la zone euro. Elle a intégré la famille européenne en 2004. Mais elle se débat toujours avec des groupuscules d’extrême droite, qui ont réussi l’exploit de porter à la tête de l’une de ses régions une figure tout à fait radicale.
Ce nègre se dit « c’est l’Europe ». C’est-à-dire, un endroit où « moi, le nègre, je suis le roi et serai accueilli comme tel ».
Ce kaffir n’avait pas compris que l’Europe réelle, c’est précisément ça : un sanctuaire appartenant aux peuples européens où chaque envahisseur est identifié comme tel. Choc culturel garanti quand on vient de l’Hexagone créole.
Marian Kotleba, le fondateur quadragénaire du mouvement LSNS (Parti populaire-Notre Slovaquie), administre d’une main de fer les 653 000 habitants de Banska Bystrica. Il a refusé de recevoir Le Monde. C’est un nostalgique de l’Etat slovaque clérical fasciste de Jozef Tiso, allié de l’Allemagne hitlérienne. Il a possédé un magasin de vêtements baptisé « KKK », en hommage au Ku Klux Klan.
C’est uniquement après avoir découvert tout cela que les étudiants français en Erasmus ont compris pourquoi on leur lançait des saluts nazis dans la rue, pourquoi on leur disait que « la France, c’était mieux sous Pétain ». Et surtout pourquoi des crânes rasés effectuaient des rondes au volant de leurs Jeep.
Leurs proches et leurs universités d’origine leur ont bien proposé de rentrer. Mais ils tenaient à rester sur place jusqu’à la fin de leur cursus, afin de passer leurs examens et de valider leur année. « On ne sait pas s’il y a un lien entre tout ce contexte politique et l’agression.
Le mieux est bien sûr de fuir. Mais ces provocateurs ont eu l’audace de « porter plainte ».
Quoiqu’il en soit, Kotleba représente l’avenir de la Slovaquie. Il amène à lui la jeunesse slovaque.
Je recommande vivement de voir comment la nouvelle génération nationaliste tient la rue dans ce pays et comment nègres et musulmans sont véritablement stupéfaits de découvrir des hommes blancs résistent.