Captain Harlock
Démocratie Participative
24 février 2021
La presse régionale abrite une faune de journalistes qui chaque jour célèbrent en libérateurs le flot ininterrompu de nègres d’Afrique qui viennent repeupler les villages de l’ancienne Gaule.
Il n’y a que cette presse régionale qui offre d’interminables contes narrant les moindres détails de l’histoire d’un cafre qui a réussi à s’établir solidement en France grâce à une Française empressée d’écarter les cuisses devant le premier bistre venu.
L’article suivant est offert par le plumitif rouge Olivier Bohin, une véritable œuvre d’art du genre.
C’est l’histoire d’une truie immensément obèse, cheveux filasses, qui vient d’imposer un nègre du Congo à son village avec la complicité fiévreuse de tous les Blanches du secteur. Joies et célébrations.
Ne jamais désespérer et garder espoir. C’est la philosophie de Matonsi fils Kienayaku(*). Venu se réfugier en Eure-et-Loir, à Dreux, pour cause de vives tensions dans son Congo natal, il a non seulement trouvé de quoi donner un nouveau sens à sa vie mais aussi le grand amour. Gwenaëlle Ducassou est son ange, dit-il. Les deux tourtereaux incarnent le symbole d’une union de tous les possibles.
Visez la tronche de « l’ange » à nègre. On dirait une grosse algérienne aux côtés d’une vieille bique ménopausée – maire tricolore et Marianne – arborant le trophée miraculeux.
Quant au nègre à nœud papillon, il respire l’intelligence de deux cent millénaires d’inertie équatoriale, immuablement hébété et rigolard.
La suite, toute de romantisme.
La Saint-Valentin résonnait, bien sûr, d’une façon toute particulière pour Matonsi Fils et Gwenaelle, couple de quadragénaires formé il y a tout juste trois ans, à la suite d’une improbable rencontre.
Lui, l’Africain, né à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, débarqué sans le sou en France, avec ses deux enfants en bas âge, fuyant un pays à feu et à sang et elle, la discrète employée de l’espace multimédia de la médiathèque de Dreux, étaient loin de penser, il n’y a encore pas si longtemps, qu’ils se retrouveraient ensemble pour fêter la Saint Valentin.
Oui, nous avons récupéré dans l’affaire non pas un cafre, mais trois !
Mais Cupidon, dieu de l’amour, a, depuis, décoché ses flèches, aidé de quelques autres bonnes âmes plus terriennes ayant aussi un cœur gros comme ça.
Matonsi s’enthousiasme , en serrant très fort la main de celle qui fait battre si fort son cœur et lui donne des ailes pour surmonter bien des épreuves : « Pour nous, la Saint-Valentin, c’est désormais tous les jours, le matin, le soir, la nuit. C’est tout le temps des cadeaux ».
Être pacsé est déjà « une belle victoire », confie Matonsi. Le mariage, prévu dans un an, ce sera « la deuxième bataille à gagner ». L’arme du couple, c’est tout simplement l’amour, qui leur a déjà permis de surmonter des montagnes.
Leur histoire est, pourtant, toute simple, en apparence. Comme tant d’autres romances, elle commence par un regard ayant transpercé le cœur de Matonsi, un beau jour de 2018, à proximité de la médiathèque de Dreux. « Elle est passée et je me suis dit : “Elle est belle”. Et elle a disparu. Cette apparition, c’était comme celle d’un ange, mon ange blanc. »
Traduction :
« Cette grosse blanche est ma voie royale pour les papiers ! J’ai qu’à la sauter ! »
Quelques jours plus tard, son “ange” réapparaît dans un parc de la ville, alors qu’il est en compagnie de ses deux fils de 9 et 7 ans. Un nouveau souffle de bonheur l’envahit, « mais je n’osais l’aborder ». De plus, Matonsi ne peut se résoudre à s’emballer inutilement, ayant dans la tête une préoccupation moins romantique : celle d’obtenir sa carte de séjour.
Eh oui, le jeune Congolais est à l’époque un citoyen du monde sans le moindre papier, hébergé dans un foyer d’urgence à Dreux, qui a fui le régime de son pays après avoir croupi quelque temps en prison.
« J’ai été emprisonné pour avoir filmé une manifestation contre le régime en place. On m’a cassé mon matériel et tabassé. »
Cela arrive en France aussi.
Mais c’est républicain alors la presse dit que ça va.
Matonsi se résout à quitter sa terre natale, après avoir écouté les conseils de son père. Divorcé, le jeune Congolais part avec ses deux fils, laissant un pays qu’il aimait tant, ayant exercé plusieurs métiers (caméraman, électricien, vigile).
Matonsi repense à tout ce lourd passé lorsqu’il flashe pour Gwenaelle, à Dreux : « Pour moi, il était primordial d’avoir un statut en France, une carte de séjour. Chez nous, au Congo, on a une tradition familiale bien ancrée : avant de se lancer dans une union conjugale, il faut d’abord avoir un toit, un métier et être en règle au niveau de ses papiers. » Une conviction d’autant plus forte pour Matonsi qu’il « ne voulait pas que les gens imaginent un semblant de mariage blanc pour des intérêts purement administratifs ».
Ce n’est pas le genre des nègres, en effet.
La France est un territoire qui l’a toujours fait rêver : « Pour moi, la France ce sont les États-Unis d’Europe. » Mais son image d’Eldorado se heurte à une réalité moins reluisante pour celui qui débarque à Paris avec ses deux enfants, au matin du 28 septembre 2016. Fatigué après un périple en camion, en avion et en bus.
Étranger dans un pays qu’il vénère, Matonsi se « retrouve dans un quartier où il y avait plein d’Africains. Je finis par sympathiser avec l’un d’eux qui me dit : “Il faut que tu demandes tes papiers pour l’asile politique ». » S’il travaille à Paris, son interlocuteur réside à Chartres et lui propose d’y venir pour obtenir papiers, gîte et couverts.
« Obtenir des papiers et un toit, ce fut la galère?! » Refusant de se plaindre, Matonsi préfère oublier ces nuits à dormir dehors avec ses enfants, près d’un distributeur à billets, « car il n’y avait pas de place ailleurs ». Non, Matonsi préfère évoquer cette fois où on lui a dit d’aller à Dreux : « C’est dans cette ville que j’ai pu régler mes problèmes de papier, trouver un logement, rencontrer des gens bienveillants. Dreux m’a vraiment accueilli, c’est une belle ville. »
Alors qu’il décroche un logement dans une structure d’hébergement d’urgence, une association d’écrivains publics l’aide à naviguer dans les méandres de l’administration, trouver le bon interlocuteur, inscrire ses enfants à l’école, répondre à une offre d’emploi, écrire la lettre avec les bons mots.
« Association d’écrivains publics »
Rappelez-moi le jour de la révolution qu’il faut faire fusiller tout ce qui tient un stylo en France.
Matonsi confie être « un amoureux de la langue de Molière. Je l’ai apprise à l’école, au même titre que l’Histoire de France, Jeanne d’Arc, Vercingétorix, De Gaulle. »
Marine Le Pen le veut déjà sur sa liste pour les prochaines élections municipales !
L’enfant de Kinshasa fréquente régulièrement la médiathèque pour pianoter sur l’ordinateur afin de répondre à des annonces, assurer le suivi de ses démarches administratives mais aussi parfaire ses connaissances en électricité, sa formation d’origine, ou débuter un cursus informatique. « Mon père, qui a étudié à La Sorbonne, m’a toujours dit : “L’homme doit apprendre tous les jours jusqu’à sa mort ». »
La Sorbonne, ce temple de la négroculture française.
Quelle continuité, quelle persévérance dans la déification du bamboula magique.
Et c’est à la médiathèque, qu’il retrouve son ange. Gwenaelle y travaille et le courant passe bien entre les deux. Mais ils ne veulent « pas précipiter les choses ». Matonsi pense à l’obtention de ses papiers et Gwenaëlle veut davantage le connaître, « même si j’ai été séduite dès le départ ». Des p’tits mots, des p’tits regards, les visites quotidiennes à la médiathèque sont aussi des rendez-vous d’un amour naissant.
Ha !
Oui.
La grosse s’est faite désirer.
Probablement une après-midi entière avant de se faire sauter par ce macaque dans les chiottes de la médiathèque.
Les deux finissent par se déclarer leur flamme… à la médiathèque. Alors que Matonsi obtient ses premiers papiers officiels (permis de séjour), ils entament alors des démarches pour être pacsés. Gwenaëlle ajoute : « Tout a été vérifié dans les moindres détails pour l’obtenir. » Un coup de pouce d’Olivier Marleix, député de Dreux, leur permet de surmonter les ultimes obstacles et, après plus de six mois de procédures, le couple reçoit son Pacs, le 7 décembre 2019. Une réception officielle est donnée dans la mairie d’Anet, lieu de domiciliation de Gwenaëlle. « Notre mariage, ce sera en 2022. Nos enfants y aspirent fortement. »
Marleix, le turbo-sarkozyste de la droite dure.
Le gaullisme à l’état chimiquement pur.
Matonsi profite au quotidien de son bonheur en France. Gwenaëlle confie être chaque jour « émerveillée par l’intelligence de son compagnon » qui est aussi un homme d’intérieur, « passant l’aspirateur et faisant la cuisine. Avec trois ingrédients, il arrive à réaliser un vrai plat?! ». Et d’ajouter que le confinement le plus strict, lors de la pandémie, n’a pas été vécu comme une contrainte : « On était tous ensemble dans la maison. Matonsi faisait l’école à tous les enfants, on a appris à mieux se connaître les uns et les autres. »
La grosse « émerveillée par l’intelligence » du singe !
Alors qu’il est engagé dans du bénévolat auprès d’associations caritatives et a rejoint l’équipe des écrivains publics, l’ex sans-papiers poursuit ses démarches pour décrocher un boulot, « car je veux redonner à la France ce qu’elle m’a donné. J’ai notamment postulé dans le laboratoire qui va fabriquer le vaccin contre le Covid ».
Nous voilà sauvés du Rhume19 par un cafre congolais !
Hosanna !
Tout ça grâce à une grosse truie à nègre aidé d’un politicard de droite sous les vivats d’un plumitif de gauche. La trinité céleste de la Gueuse et des loges.
J’ai des rêves de sanglante révolution fasciste où des escadrons de la mort se livreraient à la plus grande opération d’équarrissage de l’histoire, à faire rougir de honte le plus sanguinaire commissaire politique juif de la Russie des Soviets. Du dépeuplement méthodique, en colonnes infernales soigneusement copiées sur les premières, celles de Vendée : village par village, maison par maison. Le dépeuplement érigé en science.