Capitaine Harlock
Démocratie Participative
09 février 2018
C’est pas trop tôt.
Le Conseil constitutionnel français a étendu jeudi le droit à des pensions aux victimes d’actes de violence pendant la guerre d’Algérie à l’ensemble des personnes qui résidaient alors dans le pays, quelle que soit leur nationalité.
Abdelkader K. réside aujourd’hui à Bordeaux. Mais à l’âge de 8 ans, en 1958, il est blessé par balle à l’abdomen lors d’un attentat à Mascara, au sud-ouest d’Alger. L’Algérie est à l’époque un département français, il est donc lui-même citoyen français. Abdelkader K. a, depuis, perdu cette nationalité, ce qui l’empêche de bénéficier de la pension aux victimes de la guerre d’Algérie réservée exclusivement aux détenteurs de la carte d’identité française.
En novembre dernier, cet Algérien a saisi le Conseil constitutionnel en déposant une question prioritaire de constitutionnalité. Il conteste l’article 13 de la loi du 31 juillet 1963 qui a créé un régime d’indemnisation des personnes de nationalité française, victimes de dommages physiques subis en Algérie entre le 31 octobre 1954 et le 29 septembre 1962, dates du début du conflit et de la formation du premier gouvernement de l’Algérie indépendante.
Ce n’est que justice. Abdelkader avait très légitimement choisi de devenir un citoyen algérien lors de l’indépendance et, dans la foulée, de venir s’établir en France pour continuer la lutte d’émancipation anticoloniale.
Grâce à Abdelkader, désormais tous les algériens établis en France ainsi que ceux résidant toujours en Algérie vont pouvoir toucher des pensions bien méritées. Les nobles vétérans du FLN pourront faire valoir leurs droits de victimes, moyennant quelques témoignages d’honnêtes citoyens algériens.
Ces immondes cafards de Français pensaient pouvoir éviter de faire face à leurs responsabilités et ne pas rembourser les arabes torturés par les arabes.
Remercions le président du Conseil Constitutionnel pour cette décision historique.