Darmanin annonce la dissolution du GUD, Bardella confirme

La Rédaction
Démocratie Participative
19 juin 2024

Tiens, Gérald Moussa Darmanin lance sa dissolution hebdomaire d’un groupe nationaliste.

Cette fois-ci, c’est au tour du GUD.

L’Express :

Gérald Darmanin a annoncé mercredi qu’il allait « proposer au président de la République » la dissolution du GUD (Groupe union défense), un syndicat étudiant d’ultradroite créé dans les années 70 et réactivé en 2022.

« C’est un groupe très ami avec beaucoup de gens du Rassemblement national. […] Ce sont des gens qui pensent qu’il y a une suprématie blanche, qui portent des propos antisémites extrêmement graves », a ajouté le ministre de l’Intérieur sur BFMTV, précisant travailler sur ce dossier depuis « neuf mois ». « Je n’ai pas attendu cette élection législative », a-t-il poursuivi.

Si, bien sûr.

Une dissolution est toujours en lien avec les sondages d’opinion, pour faire un coup médiatique.

Avec ses drapeaux noirs marqués de la croix celtique, le syndicat étudiant, « marque » historique de l’extrême droite française née en 1968 à l’université parisienne d’Assas, reste actif. Jamais dissous mais en sommeil depuis 2017, le GUD avait annoncé son retour fin 2022.

Légendaire

Il a depuis fait le liant entre les mouvements d’ultradroite, à l’image d’un « week-end sportif » organisé au printemps dernier au parc de Saint-Cloud (Hauts-de-Seine) qui a réuni des dizaines de militants. Connu pour ses actions violentes, le GUD revient régulièrement sous les feux de l’actualité. Loïk Le Priol, ancien « gudard », est le principal suspect dans le meurtre en mars 2021 de l’ex-international de rugby argentin Federico Martin Aramburu.

C’était une embrouille sans dimension politique.

Bref.

La semaine dernière, quatre militants d’ultradroite ont été condamnés pour leur participation à une agression homophobe à Paris alors qu’ils « fêtaient » la victoire du RN aux élections européennes. Parmi eux se trouvait Gabriel Loustau, 23 ans, une figure du GUD et fils d’Axel Loustau, ancien militant de cette organisation étudiante, ex-élu RN et autrefois proche de Marine Le Pen. Frédéric Châtillon, ex-président du GUD, est également un ami de longue date de Marine Le Pen.

Des groupuscules – dissous depuis – tels le Bastion social (2017-2019) ou les Zouaves Paris (2018-2022), ont été créés par des militants du GUD. Parmi eux, Marc de Caqueray-Valmenier, chef présumé des Zouaves, condamné et incarcéré à plusieurs reprises ces dernières années.

Macron voulait marquer des points avec le lobby anal à quelques semaines élections. C’est tout.

Une dissolution n’a vraiment de sens que pour une organisation classique qui dispose de locaux, d’un compte bancaire, d’un fichier d’adhérents, etc.. Pour le GUD, je ne vois vraiment pas ce que ça changera.

Quoi qu’il en soit, le RN a rapidement confirmé que la traque des nationalistes se poursuivra. Petit bémol : les groupes d’ultra-gauche seraient également dissouts.

Au fond, il n’y a guère que les organisations juives qui espionnent pour le compte de Tel Aviv qui ne sont jamais dissoutes en France.

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