Captain Harlock
Démocratie Participative
08 janvier 2020
Les Iraniens ont « répondu » à l’assassinat de Soleimani par une salve de missiles contre plusieurs bases américaines en Irak.
Explosion as missiles land at what is believed to be Ain al Asad air base, Iraq https://t.co/9PbdAxygqj pic.twitter.com/NkLSDCmcpJ
— Reuters (@Reuters) January 8, 2020
Cette réponse est pour l’essentiel symbolique.
Le ministre des Affaires Étrangères déclare que l’Iran ne veut pas d’escalade.
« L’Iran a pris et conclu des mesures proportionnées d’autodéfense en vertu de l’article 51 de la Charte des Nations Unies, base d’où ont été lancées de lâches attaques armées contre nos citoyens et nos hauts fonctionnaires.
Nous ne cherchons pas l’escalade ou la guerre, mais nous nous défendrons contre toute agression. »
Iran took & concluded proportionate measures in self-defense under Article 51 of UN Charter targeting base from which cowardly armed attack against our citizens & senior officials were launched.
We do not seek escalation or war, but will defend ourselves against any aggression.
— Javad Zarif (@JZarif) January 8, 2020
La plupart des gens, notamment au sein du gouvernement US, conclueront qu’en dépit du spectacle, l’Iran a réagi se limite au strict minimum pour sauver la face.
Donc que l’Iran est faible et craint l’Amérique.
C’est une erreur d’analyse.
Le ciblage de bases américaines par l’armée iranienne constitue en soi une véritable escalade géopolitique, indépendamment du résultat militaire, négligeable. La vraie information, c’est le changement du climat psychologique ambiant.
Cela montre que la pression populaire sur le gouvernement monte en Iran et que son alignement sur l’armée est de plus en plus fort.
Si Trump réplique, ce qui est peu probable, l’escalade continuera. Et s’il se contente de dire, « rien de méchant », le résultat sera aussi grave car ça reviendra à dire, « j’ai tué leur principal général et on s’en sort avec deux pétards mouillés, grosse victoire ! ».
L’armée iranienne et les Gardiens de la Révolution ne seront pas satisfaits avec quelques missiles tirés sur des chèvres et ils ne vont pas tarder à exiger de réelles mesures sur le terrain, notamment en Irak, ce qui fera écho à l’opinion iranienne.
Les Américains ne vont pas quitter l’Irak et le consensus en Iran et en Irak, moins les Kurdes, pour expulser les Américains est désormais total.
Les modérés du ministère des Affaires Étrangères iranien ne tiendront pas longtemps et seront vite marginalisés par l’appareil sécuritaire du pays.
Ce qui garantit l’accroissement de la tension sur toute l’année qui vient, c’est le retrait iranien de l’accord sur le nucléaire après l’assassinat de Soleimani. C’est le vrai enjeu. D’ici un an, les Iraniens seront en mesure d’avoir le matériel nécessaire pour plusieurs têtes nucléaires.
Il y a 0% de chances pour que les Gardiens de la Révolution reculent là dessus et Trump va se retrouver à devoir bombarder l’Iran pour détruire ce programme nucléaire, conformément au projet de Netanyahou.
Trump est entouré de gens qui veulent cette guerre indépendamment de ce qu’il veut, lui.
Après trois ans à la Maison Blanche, il n’a pas quitté la Syrie, pas quitté l’Irak, pas quitté l’Afghanistan. En fait, la CIA et le Pentagone obtiennent à peu près tout ce qu’ils veulent, bon gré mal gré, et augmentent la présence militaire au Moyen-Orient.
L’ogre juif a faim et compte bien aller au bout.
Trump se fera mettre dans un corner par les sionistes radicaux qui grenouillent autour de lui avec un piège dont ils ont le secret. Exactement comme pour Soleimani.
Je ne vois pas bien ce qu’on peut dire ou faire à ce stade. Tout ce qui va venir d’ici là ne sera que la phase préparatoire à la destruction des sites nucléaires iraniens.
Et bien sûr l’instauration de la démocratie LGBT ainsi qu’une large et généreuse politique européenne d’accueil de migrants iraniens, azéris, afghans et tutti quanti pour faire bonne mesure.
Yahvé le commande.