La rédaction
Démocratie Participative
08 janvier 2023
Jour de colère est un film de 2006. Il raconte l’histoire d’un homme, Ruy de Mendoza (Christophe Lambert), nommé chef de la police d’une ville espagnole du 16e siècle par le gouverneur de la province, Francisco del Ruiz.
La société, oppressante, est contrôlée par l’inquisition, dépeinte comme fanatique, violente et antisémite.
Mendoza doit enquêter sur des assassinats d’aristocrates que l’on retrouve morts avec deux lettres tailladées sur leur corps : DR. Grâce à une liste secrète, il découvre que les victimes, qui ne figurent pas dans les registres généalogiques, sont des marranes, c’est-à-dire des juifs qui dissimulent leurs origines pour échapper à l’expulsion décrétée en 1492 par Isabelle la Catholique.
Le chef de l’inquisition locale entreprend de récupérer cette liste des mains de Mendoza. Celui bénéficie de l’appui du gouverneur de la province, Francisco del Ruiz. Le gouverneur révèle à Mendoza que le chef de l’inquisition est juif, tout comme lui-même qui s’appelle en réalité Isaac de Cordoba. Il apprend également à Mendoza qu’il est son neveu et donc juif lui aussi. Le gouverneur lui avoue être le commanditaire des assassinats et que les deux lettres signifie « Dies Irae », jour de colère en latin, en référence au jour du jugement dernier. Le gouverneur dit regretter de devoir utiliser « la langue de l’oppresseur » (le latin) et qu’il aurait préféré l’écrire en hébreu, mais qu’il devait brouiller les pistes.
Les meurtres sont en fait des assassinats commandités par le gouverneur contre les juifs qui tentent de le faire chanter en menaçant de révéler sa véritable identité. Seul héritier du gouverneur, Mendoza devient son bras armé chargé de diriger une police juive secrète.
Le film a pour thème la lutte darwinienne des juifs pour la survie, non seulement contre les goyim, désignés explicitement comme des « ennemis » dans une scène, mais également entre juifs, dépeints comme impitoyables et cyniques.
Si par la ruse les juifs contrôlent secrètement la société, ils doivent également se contrôler eux-mêmes pour tenir en échec les goyim, ce qu’incarne Mendoza. Tel est le message.
Le film met ainsi en scène une situation sociale ironique où seul le prêtre de la paroisse, fanatique et antisémite, ignore que l’ensemble de ses ouailles est marrane. C’est un simulacre général qui moque la société espagnole. L’hostilité à l’Église catholique est explicite et récurrente. Dans une scène (1h37′), le chef de l’inquisition, juif, regarde de la pornographie anticatholique alors qu’il est en chaire.
Bien que le film dénonce le racisme qui structure de la société espagnole, l’histoire insiste sur la nécessité pour les juifs de préserver leur sang. C’est illustré par les rapports difficiles qu’entretient le policier Mendoza avec sa femme, une dévote catholique. Lorsqu’elle découvre que ses enfants sont à moitié juifs, elle veut les « purifier » de l’hérésie, mais meurt accidentellement de la main de son mari. Celui-ci se remarie ensuite avec une aristocrate marrane, rétablissant l’ordre racial juif.
La scène finale du remariage tourne en dérision la messe, avec, en parallèle, une scène où Mendoza et sa nouvelle femme judaïsent en secret.
Jour de colère a été réalisé par le juif Adrian Rudomin, un cinéaste américain très en colère contre les goyim.
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