Leutnant
Démocratie Participative
10 décembre 2022
C’est le florilège de la France diverse du jour.
À Thionville, un rasta du Cap Vert est jugé pour kidnapping et tortures.
Sous ses airs de rasta pacifique avec ses longues dreadlocks, difficile d’imaginer que ce père de famille d’origine capverdienne affiche sept années de prison à son compteur judiciaire. Et que les justices belge, luxembourgeoise et française se sont, à un moment ou à un autre, intéressées à lui.
Avec, dans le détail, une affaire de prise d’otage d’une policière à Athus en Belgique pour laquelle il a été lourdement condamné, quinze mentions à son casier au Luxembourg où le prévenu est actuellement incarcéré pour extorsion, coups et blessures et vols, et désormais une affaire de séquestration à Audun-le-Tiche, en avril 2015. Affaire jugée ce mardi 6 décembre à Thionville, qui lui vaut une peine de 30 mois de prison, l’interdiction de séjour sur le sol français et de port d’arme durant une période de dix ans.
Droit dans ses bottes, stoïque, Eder Tavares rectifie au fur et à mesure l’énoncé des faits résumés par le président Eric Lambert. Il est 6h du matin le 19 avril 2015 lorsque la victime frappe à la porte de la gendarmerie d’Audun-le-Tiche. Apeuré, présentant des blessures au visage et entravé au niveau des poignets, l’homme explique qu’il a passé la nuit dans un appartement de la commune, séquestré chez le Capverdien, un certain « Goma », en présence de plusieurs individus.
Tombé dans un guet-apens, il s’avère que l’homme est en fait l’ami d’une connaissance du prévenu, connaissance qui doit à ce dernier 2 000 €. Les malfrats présents chez Goma avaient filé à Villerupt pour le détrousser. Bâillonné, il n’avait dû son salut qu’au relâchement des malfrats endormis. Ils étaient repartis de chez lui avec 740 g d’herbe de cannabis, de la drogue retrouvée par les militaires à Audun-le-Tiche, et un 22 long rifle, retrouvé chez le fameux « Goma » aux cheveux d’ébène.
Tout au long de son nouveau procès, Eder Tavares minimisera sa participation « active » lors de cette nuit où la victime et ses comparses, condamnés en 2016 entre 24 et 30 mois de prison, l’ont présenté comme « le leader ». Un temps évanoui dans la nature, Il avait fait l’objet de deux mandats d’arrêt en France, en novembre 2015 et 2021.
À Reims, Farid tire au 44 magnum sur des vendangeurs soudanais et écope de deux mois avec sursis.
L’Union :
Rémois de 33 ans, Farid Benrazek revient de loin. À la mi-temps de son match contre la justice (pour user d’une métaphore qui colle à l’actualité), il risquait 30 ans de réclusion criminelle pour « tentative de meurtre », mais au coup de sifflet final des trois hommes et femme en noir du tribunal de Reims, il a quitté le terrain avec une petite peine de deux mois d’emprisonnement ferme pour un simple port d’arme prohibé. Magnifique remontada dont le coup d’envoi a été donné le 15 septembre 2019 au quartier Wilson.
Ce matin-là, vers 7 heures, deux frères accompagnés d’une nièce se mettent en route pour les vendanges mais une voiture garée en pleine voie leur bloque le passage, allée Jean-Sébastien-Bach. Une fille est au volant, occupée à bavarder avec deux hommes. Le groupe refuse de s’écarter, les vendangeurs s’impatientent, le klaxon retentit.
« Qu’est-ce que tu veux ? Tu cherches la merde ? » , vocifère l’un des individus en attrapant le conducteur par le col. Son frère descend pour le défendre, mais il est empoigné par l’autre homme qui lui tapote le crâne avec une bouteille d’alcool : « Tu veux que je te casse la tête ? ».
Alertés par le tumulte, une dizaine de jeunes surgissent des alentours pour frapper les deux vendangeurs à coups de poing. L’un d’eux est même mordu au flanc à travers son pull. « Cassez-vous ! Vous ne savez pas qui on est ! », hurle un agresseur. Paniquée, la nièce s’enfuit. C’est alors que Farid Benrazek arrive sur les lieux, arme au poing. Quelques instants plus tard, la jeune fille entend des coups de feu tout en assistant à la fuite de ses oncles qui sont parvenus à remonter dans l’auto. « Nous étions en train de repartir. Il nous a suivis et a tiré en visant notre voiture », accuse le conducteur. La police arrive, seul Farid est arrêté, tous les autres ont détalé et aucun ne sera identifié.
Deux jours plus tard, présenté au tribunal en comparution immédiate, Farid admet avoir tiré, mais « en l’air ». « Je revenais de discothèque. Quand je suis arrivé, il y avait déjà une dizaine d’individus qui foutaient le bordel en bas de chez moi. Ma mère dormait. Je ne voulais pas qu’elle soit réveillée. Je leur ai demandé d’aller plus loin, mais personne ne m’écoutait. C’est pour ça que je suis allé chercher une arme et que j’ai tiré en l’air. C’était pour intimider tout ce groupe-là, le faire fuir pour pas qu’il réveille ma mère. »
L’unique vidéosurveillance disponible au moment du procès montre pourtant le prévenu bras tendu « à hauteur d’homme » , la tête tournée comme pour se protéger du bruit des détonations. Car l’arme utilisée n’est pas un pétard de foire : Farid a tiré à balles réelles, avec un revolver 44 magnum volé en 2011 lors d’un cambriolage, et qu’il affirme avoir acheté 500 euros sur une « brocante de campagne » , il ne sait plus dans quel village.
A l’audience, l’avocat du prévenu a distribué les cartons contre les plaignants qui l’accusaient d’avoir tiré sur eux : « l’instruction a démontré qu’ils ont menti »
Sur la vidéo, le véhicule des vendangeurs est cependant hors champ. D’autres lacunes amènent le tribunal à refuser de juger l’affaire, estimant nécessaire l’ouverture d’une information judiciaire. Et c’est ainsi que Farid se retrouve devant un juge d’instruction qui le met en examen pour « tentative de meurtre ». Suivent huit mois de détention provisoire, puis un contrôle judiciaire.
Trois ans ont passé et le coach de Farid, Me Arthur De La Roche, se réjouit de cette information judiciaire et distribue les cartons contre les vendangeurs : « L’instruction a démontré qu’ils ont menti ». D’autres vidéosurveillances ont été exploitées, et les images contredisent en effet la version des plaignants qui accusent le prévenu d’avoir tiré « en visant » leur voiture. « Sur ces vidéos, on voit M.Benrazek sortir cette arme et tiré à trois reprises » : « deux fois au sol », et la troisième fois « à hauteur d’homme », mais vers une façade d’immeuble, pas en direction de la voiture. Certes, les vendangeurs ont bien été agressés par une bande mais « ce qu’ils ont raconté sur M.Benrazek n’est pas vrai, ils en ont rajouté ». Qu’ont-ils à dire ’? Rien du tout puisque les deux frères d’origine soudanaise se sont évaporés en cours de procédure.
Sur la base de ces nouveaux éléments, le juge d’instruction a rendu non-lieu pour la tentative de meurtre. Il n’a même pas retenu les violences ou menaces avec arme, contre l’avis du parquet pour qui brandir un pistolet et tirer suffisait à caractériser l’infraction. C’est donc pour le seul port d’arme prohibé que Farid a été renvoyé ce mardi 6 décembre devant le tribunal et condamné à deux mois de prison, peine déjà purgée en détention provisoire.
Conscient que les 28 mentions inscrites au casier judiciaire font un peu désordre, Me Arthur De La Roche souligne que la délinquance de son client relève de l’histoire ancienne. « C’est quelqu’un qui a grandi. Il a mûri. Depuis cette affaire, il n’a plus fait parler de lui et il a parfaitement respecté son contrôle judiciaire. »
Remis en liberté en juin 2020, Farid était parti s’installer dans le sud de la France, avec interdiction de paraître à Reims. Cette interdiction a été levée en janvier dernier, sauf que l’administration est beaucoup moins rapide qu’un Kylian Mbappé lancé à toute vitesse : cet allégement du contrôle judiciaire a mis du temps pour être actualisé dans les fichiers, dénonce Me De La Roche, si bien que son client s’est fait interpeller « plusieurs fois » par la police de Reims pour la prétendue violation de l’interdiction de séjour.
Romance algérienne difficile à Châlons-en-Champagne :
L’Union :
Le 31 juillet, une jeune femme dépose une plainte contre son ancien compagnon pour des faits antérieurs de violences.
Le 2 août, elle est suivie jusqu’à son domicile par ce dernier, qui la somme de retirer sa plainte et l’agresse physiquement. Une importante ecchymose à l’œil gauche de la victime est constatée.
Le 3 août, les anciens amants se rendent à Reims ensemble. La jeune femme retire sa première plainte au commissariat. À leur retour à Châlons, son ex-compagnon est interpellé, le procès-verbal du retrait de plainte est retrouvé dans sa poche.
C’est le serpent qui se mord la queue. Parce qu’il souhaitait que son ex-compagne retire la plainte qu’elle avait déposée contre lui pour violences conjugales deux jours plus tôt, un trentenaire n’a rien trouvé de mieux à faire que de lever une nouvelle fois la main sur elle. Les faits se sont déroulés dans la soirée du 2 août 2022, dans le quartier de la Bidée, et sont corroborés par plusieurs témoins ayant entendu la jeune femme appeler au secours tandis qu’elle recevait plusieurs coups au visage.
L’agression, dont le retentissement psychologique chez la victime a pu être attesté, a découlé logiquement sur une nouvelle plainte et sur l’interpellation de l’ancien conjoint en gare de Châlons dès le lendemain. Celui-ci revenait de Reims où il s’était rendu avec son ex-compagne. « Oui nous nous sommes bien donné rendez-vous à la gare de Châlons pour aller au commissariat de Reims afin que je retire ma plainte. Il n’avait pas arrêté de me mettre la pression. J’ai fini par obéir, par crainte… », confiait ce mercredi à la barre du tribunal correctionnel de Châlons la jeune femme, encore marquée les événements relatés, les derniers en date. « Je ne sors plus, je ne mange plus. Je suis toujours dans le stress et je me dis qu’il peut arriver à n’importe quel moment. »
De son côté, le prévenu n’a fait que reporter la faute sur l’ancienne élue de son cœur. Les messages dans lesquels il évoque le retrait de plainte ? « C’est elle qui les a écrits ! » Son téléphone portable qui borde à La Bidée le soir des faits ? « Elle a trafiqué la puce de mon téléphone. » Les raisons qui l’ont poussé à la frapper ? « Elle m’a fait beaucoup de problèmes… »
En situation irrégulière, le jeune homme d’origine algérienne fait par ailleurs l’objet d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF) depuis plusieurs mois. Un élément qui a pris toute son importance pour le représentant du ministère public. « Monsieur semble miser sur les relations qu’il entretient avec les femmes pour régulariser sa situation et n’hésite pas à tout remettre sur le comportement de son ancienne compagne », a-t-il indiqué tandis que la vie sentimentale mouvementée du prévenu a été évoquée à maintes reprises.
« Je regrette vraiment vraiment », finira par lâcher le prévenu après la plaidoirie de son conseil. Peine perdue. Le tribunal l’a reconnu coupable et condamné à cinq mois de prison sans possibilité d’aménagement de peine. Son maintien en détention a également été exigé, au même titre que l’interdiction d’entrer en contact avec la victime et de se rendre à son domicile durant trois ans.
À Mézidon, les Tchétchènes règlent les comptes avec les manouches.
Actu.fr :
Baptisés « le clan des Tchétchènes « , trois hommes originaires de Russie et Géorgie ont été jugés à Lisieux (Calvados) pour une expédition punitive à Mézidon Vallée d’Auge.
Les faits de violence avec armes qui se sont déroulés le 2 août dernier à Mézidon Vallée d’Auge (Calvados) ont été jugés vendredi 2 décembre 2022 en comparution à délai différé. « Une expédition punitive avec une délinquance lucrative en arrière fond », a résumé le représentant du ministère public. Le procès a commencé à 13 h 30 pour se terminer à 20 h et s’est déroulé en présence d’une dizaine de policiers répartis entre la salle d’audience et ses abords.
Après avoir fait quelques rappels à l’ordre, la présidente a ordonné aux deux plaignants qui avaient fait une entrée « fracassante » vers 17 h d’arrêter de lancer des regards menaçants aux prévenus.
« Vous ne regardez plus personne ! C’est un dossier suffisamment compliqué pour ne pas en rajouter. »
En effet, les faits qui opposent deux clans se sont déroulés dans une confusion telle que l’enquête, pas plus que les témoignages de voisins, ni l’expertise balistique n’ont permis d’établir lequel a fait usage des armes : un fusil et un pistolet qui n’ont pas été retrouvés et dont on ignore l’origine.
En revanche, l’enquête de gendarmerie a fait apparaître qu’une scène d’une rare violence a eu lieu devant la propriété d’une famille de gens du voyage habitant Mézidon Vallée d’Auge. Le père et le fils ont été blessés par arme à feu, et quatre hommes étaient présents sur les lieux.
Ce 2 août à 8 h 48, la gendarmerie de Mézidon reçoit l’appel d’un père de famille. L’homme dont le visage est tuméfié déclare que son fils et lui-même ont été agressés et blessés par arme à feu par un groupe de personnes parlant une langue étrangère.
Il dit avoir été intrigué par la présence de deux voitures BMW et Audi de grosses cylindrées stationnées près de chez lui depuis minuit avec quatre personnes à bord. Ces derniers se dirigeant vers chez lui peu après 8 heures, son fils est allé à leur rencontre « pour savoir ce qu’ils voulaient ». Ils l’ont alors roué de coups puis projeté dans le fossé avant que n’éclate un coup de feu.
Il s’est alors précipité pour prêter secours à son fils. Pendant qu’il portait des coups « pour se défendre », il a été atteint lui-même à la tête par le tir d’une arme à feu. Les hommes ont quitté les lieux avant l’arrivée des forces de l’ordre.
Le jeune – sur qui des traces de poudre ont été retrouvées – a eu la cuisse transpercée de part en part par un plomb de pistolet calibre 6.35. Son père présente une blessure sur le sommet du crâne causée par un fusil. Ils auront respectivement une ITT de 10 et 4 jours. Leur avocate a demandé et obtenu un renvoi sur intérêt civil qui a été fixé au 17 mars 2023.
Le seul élément dont disposent les gendarmes est l’origine supposée du conflit. Selon le père, il s’agirait « potentiellement » d’un règlement de compte suite à la transaction d’une BMW X10 réalisée récemment entre son fils et un jeune appartenant à la communauté de « gens de l’Est » habitant à Caen. Des individus qu’il finira par baptiser « le clan des Tchétchènes ».
Deux mois et demi plus tard – le 14 octobre – l’exploitation des téléphones ayant borné au moment des faits a permis aux enquêteurs d’identifier quatre hommes effectivement originaires des pays de l’Est, dont l’un ne sera pas poursuivi.
Deux prévenus âgés respectivement de 28 et 37 ans ont été incarcérés dans l’attente de leur procès. L’ainé du groupe, âgé de 47 ans, a été placé sous contrôle judiciaire. Le trentenaire, qui est le père du garçon impliqué dans la supposée vente de voiture, indique que celui-ci a eu maille à partir avec le jeune avec qui il était en affaires. La veille de leur visite à son domicile, il lui aurait extorqué sa sacoche et son contenu en le menaçant avec un pistolet 6.35. Des faits pour lesquels il ne portera plainte que deux semaines plus tard. C’était « pour avoir une discussion avec le jeune » que, selon lui, il était venu avec des copains au milieu de la nuit.
Leur récit de la scène est sensiblement différent de celui fait par les victimes. Selon les prévenus, le garçon est arrivé face à eux un pistolet à la main et, alors qu’ils tentaient de le désarmer, son père était intervenu à son tour armé d’un fusil. « Il tirait, il réarmait… Il tirait, il réarmait… », relate l’un des trois avocats de la défense. Aucun ne saura expliquer comment le fils, qui est droitier, aurait pu diriger le canon d’une arme de poing à l’arrière de sa cuisse gauche, ni la manière dont son père se serait blessé lui-même à la tête.
Se disant conscient qu’il y a eu « une empoignade » et que les faits « nébuleux » ont été obscurcis par les déclarations mensongères « des uns et des autres », le conseil du trentenaire évoque « un but contre son camp ». « Ce n’est pas parce qu’ils sont blessés qu’ils sont obligatoirement victimes, lance Me Gillier. Vous ne devez pas statuer par conviction, mais par déduction. »
Les trois hommes ont été jugés coupables de violence en réunion avec ITT. En revanche, le tribunal a prononcé la relaxe de la circonstance aggravante d’usage d’une arme au bénéfice du doute.
L’homme de 28 ans est condamné à 10 mois de prison, le quadragénaire est condamné à 8 mois de prison sous forme de bracelet électronique. Apparaissant comme étant l’initiateur de l’expédition, le prévenu de 37 ans est condamné à un an de prison avec maintien en détention.
Les juges constatent l’inéligibilité des trois mis en cause pour une période de 5 ans et leur fait interdiction de paraître sur la commune de Mézidon pendant la même période.
Au Havre, Camille se fait agresser sexuellement par Kader.
Actu.fr :
« J’ai senti des chatouilles au niveau de mon sexe. Je ne réalisais pas ce qu’il se passait. Environ une minute après, il y a eu deux doigts. Il faisait des mouvements de va-et-vient. » Allongée sur un matelas après une soirée arrosée, Camille* a mis quelque temps à se rendre compte qu’il ne s’agissait pas de la main de son conjoint.
Lorsqu’elle s’est retournée, elle a aperçu le sourire de l’inconnu invité à boire un verre, avec sa belle-sœur, son copain et des amis. Ce sont pour ces faits d’agression sexuelle, de « viol », comme les qualifie la procureur de la République, datant du 1er novembre 2021, qu’il comparaît devant le tribunal correctionnel du Havre (Seine-Maritime), mercredi 7 décembre 2022.
Arrivé en France clandestinement en 2017, Kader*, 32 ans, se présente devant le tribunal, menottes aux poignets, accompagné d’une traductrice. Tout au long de l’audience, comme au cours des auditions avec les policiers, il clame son innocence. Mais ses versions varient et des détails changent à chaque fois qu’il ouvre la bouche.
De leur côté, les récits de Camille, son petit-ami et sa demi-sœur, propriétaire des lieux, tous absents à l’audience, concordent aux yeux de la procureur. La victime s’était confiée immédiatement à eux après les faits, ce qui avait courroucé son conjoint. Ce dernier s’en était pris à Kader, qui a reçu six jours d’ITT (Incapacité temporaire totale) pour les violences subies. À la base, c’est pour cette altercation que les policiers ont été requis.
En revanche, l’expertise réalisée sur les sous-vêtements de la victime n’a pas permis de retrouver l’ADN de Kader, qu’ils appellent « le mec du kebab », puisqu’ils ne le connaissaient pas avant. « Mais trouver de l’ADN, ce n’est pas si simple et ce n’est pas systématique, explique la procureur. Il n’y a pas eu de violences parce que madame dormait et ce sont des faits qui ont eu lieu très rapidement. On ne peut rien déduire de l’absence d’ADN. » Elle demande deux ans d’emprisonnement et une interdiction définitive du territoire français.
Pour l’avocate de la défense, « cette procédure est d’un vide abyssal. Il n’y a rien dans ce dossier. On va chercher la petite bête dans la déclaration de monsieur, faite en garde à vue ». Elle pointe également des incohérences dans les déclarations des témoins et réclame la relaxe.
Finalement, le tribunal condamne le prévenu à deux ans d’emprisonnement, son maintien en détention, une interdiction définitive du territoire français et son inscription au fichier des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes (Fijais).**
La suite au prochain épisode.