Leutnant
Démocratie Participative
01 juin 2019
Un sale arabe qui alcoolise des Blanches pour les souiller, c’est inédit.
Konbini :
Considéré comme LE scandale de cette 72e édition, Mektoub My Love : Intermezzo restera dans l’histoire du festival de Cannes. Ajouté après l’annonce officielle de Thierry Frémaux et Pierre Lescure, le sequel d’Abdellatif Kechiche a soulevé plusieurs interrogations lorsque le public a découvert, dans un premier temps, sa longueur : 4 heures d’images, une durée qui a finalement été réduite à 3h30.
Voilà le tableau : lors de la première séance du soir, beaucoup de spectateurs ont quitté la salle. Les plus courageux, qui sont allés au bout, ont trouvé le film « éprouvant », « intense ».
Mektoub My Love : Intermezzo était le choc cannois attendu. Difficile à digérer, ce deuxième chapitre qui se déroule sur la plage, puis en boîte, a d’abord créé une tempête sur Twitter avant de délier les langues de l’équipe du film. En cause notamment, une scène de sexe non simulé, à savoir un cunnilingus de 14 minutes dans les toilettes de la discothèque. Retour sur les coulisses du tournage.
Lors de la conférence de presse qui s’est tenue le 24 mai, le cinéaste a évoqué une « expérience cinématographique », « de renouvellement » et « de célébration du corps » pendant qu’une journaliste a compté le nombre de plans sur des fesses : 178.
D’autres s’en donnent à cœur joie sur les réseaux sociaux, choqués et fascinés par ce nouvel opus dans lequel on retrouve la bande d’acteurs habituelle : Lou Luttiau, Ophélie Bau, Shaïn Boumedine, Salim Kechiouche, Alexia Chardard et Hafsia Herzi.
Lors de la projection, le casting était réuni sur le tapis rouge, sauf Ophélie Bau. L’actrice n’a fait que la montée des marches avant de s’éclipser pour la grande première, prétextant un tournage. Refusant de s’exprimer, aucun média n’a pu l’approcher pour lui parler de sa performance. Idem, pour la conférence de presse : absente.
Si l’on doute qu’elle ait vu le film à la suite de la polémique, on doute surtout de ses bons rapports avec le réalisateur, à la suite d’un témoignage revenant sur le tournage.
« Ci li cinima »
Une fois la Palme d’or remise à Parasite et les festivaliers partis de Cannes, le quotidien Midi Libre a relayé un témoignage précieux, d’une personne qui se trouvait sur le tournage dans la boîte de nuit La Dune, à La Grande-Motte :
« Le réalisateur a fait rejouer pendant des heures et des heures les scènes de la discothèque, épuisant tous les acteurs, et le tournage se prolongeait très tard dans la nuit.
Il voulait absolument arriver à avoir une scène de sexe non simulée, ce à quoi les acteurs n’étaient pas disposés. Mais à force d’insister, au fil des heures et alors que de l’alcool était régulièrement consommé sur place, il a réussi à obtenir ce qu’il voulait. »
Si la consommation d’alcool était autorisée sur le tournage, « le procédé aurait suscité un vrai malaise au sein de l’équipe qui a assisté à ces coups de pressions insistants sur le casting », précise le journal.
À chaque Cannes, son scandale. Le problème, c’est qu’Abdellatif Kechiche ne cesse de les cumuler. Ce témoignage n’est pas sans rappeler celui de Léa Seydoux, vedette de La Vie d’Adèle qui avait dénoncé le comportement d’Abdellatif Kechiche, notamment lorsqu’il l’avait encouragée à frapper Adèle Exarchopoulos, sa partenaire de jeu. Le cinéaste est aussi accusé d’agression sexuelle par une comédienne de 29 ans.
Abdellatif voulait se faire plaisir.