Captain Harlock
Démocratie Participative
12 avril 2021
Vivre librement – une théorie conspirationniste d’extrême-droite – est un sujet très polémique de nos jours.
Une manifestation bretonne pro-liberté dans la ville de Quimperlé – à ne pas confondre avec Quimper – suscite la colère et l’incompréhension des médias comme des politiciens.
Les néo-nazis ont pu exposer leurs théories antisémites toute l’après-midi.
À l’appel de l’association « À l’ère libre » de Clohars-Carnoët, plus de 600 personnes se sont rassemblées, dimanche après-midi, à Quimperlé « pour le droit des enfants ». Mais derrière le slogan, il a surtout été le lieu d’une contestation globale contre le port du masque, la vaccination et les mesures prises par le gouvernement pour lutter contre la covid-19. Sous la tonnelle plantée sur le haut de la butte du parc du Bel-Air, devant une assemblée qui avait fait du non-port du masque un signe de ralliement et qui se sont même unis dans une minute de silence, Nicolas Moussault (À l’ère libre) a rappelé la genèse de l’association, « née de la conviction de parents, de grands-parents » désireux que leurs enfants « puissent vivre librement ».
Aux cris de « liberté », il a appelé à refuser « de devenir des QR code et de subir fatalement des décisions qui nous déshumanisent » et à défendre « un monde de paix, un monde de joie, résiliant et autonome ».
Pendant près de trois heures, les témoignages ponctués par des cris de soutien et applaudissements se sont succédés. Les manifestants sont venus du pays de Quimperlé et de Cornouaille mais aussi du Morbihan et des Côtes-d’Armor. Il faut dire qu’il se tenait en présence de Martine Wonner et de Carlo Alberto Brusa, figures controversées. La première, psychiatre, députée du Bas-Rhin, ex-LREM (exclue en mai 2020 après avoir voté contre la stratégie de déconfinement du gouvernement) est aussi la cofondatrice du collectif Laissons les médecins prescrire. Arborant l’écharpe tricolore, elle a qualifié « de sécuritaire », l’actuel état d’urgence sanitaire. Le second, avocat et président de Réaction19, a enjoint la foule à devenir « les papillons de la liberté », assurant que « complotistes aujourd’hui nous le sommes tous, c’est avoir le courage de crier liberté ».
Nous sommes en 2021 et la liberté de vivre normalement – sans masque inutile et sans QR code pour acheter du pain – est un sujet qui rassemblent des foules dans des petites villes bretonnes.
Mais ce ne sont pas ce phénomène qui retient l’attention des médias ou des autorités. Ce qui retient leur attention, c’est que l’on puisse évoquer le mot liberté en public.
Une trentaine de gendarmes de la compagnie de Quimperlé aidés par des renforts du département ont encadré ce rassemblement qui n’a connu aucun débordement. Autorisé par la préfecture, il s’est tenu sans port du masque ni respect des règles de distanciation physique, comme l’a reconnu au micro l’un des organisateurs. « On est à la limite de la légalité ». Ce dimanche, Erwan Balanant, député de Quimperlé Concarneau, Sébastien Miossec, président de Quimperlé communauté, et Michaël Quernez, maire de Quimperlé, tout en rappelant leur attachement à la liberté d’expression, ont condamné « avec la plus grande fermeté les comportements irresponsables des personnes présentes et toutes celles et ceux qui ont contribué à l’organisation (de ce rassemblement) et ont ainsi, par leur action délibérée, mis en danger la vie d’autrui ».
La liberté est un danger pour la vie d’autrui comme le rappellent très justement les politiciens du secteur homologués par le gouvernement central.
Cela signifie que très prochainement des arrestations auront lieu un peu partout en Bretagne pour rappeler l’attachement du régime à la liberté d’expression.
Commentez l’article sur EELB.su