Leutnant
Démocratie Participative
30 septembre 2023
Ping pong.
Le 10 juillet dernier, l’homme était en détention provisoire, à l’isolement, après avoir menacé d’un cutter et d’un couteau les employés d’un restaurant chinois. Le surveillant avait ouvert la porte de sa cellule pour sa promenade quotidienne. Mais le détenu n’était pas prêt. Quand le surveillant était revenu, l’homme tournait en rond dans sa cellule, sans s’être préparé. Le surveillant avait décidé de refermer la porte mais le détenu s’était jeté sur lui, bloquant la porte et lui fracassant un verre sur la tête.
Le détenu, de nationalité chinoise, avait adopté une attitude étrange en garde à vue, chantonnant ou s’esclaffant. Jugé le 28 septembre, il a déconcerté ses juges, s’enfermant d’abord dans le mutisme. Avant d’expliquer : « Il m’a frappé au visage, alors je l’ai frappé. »
L’expertise effectuée pour l’agression dans le restaurant avait relevé le parcours de vie compliqué du jeune homme, qui serait un Tibétain de Chine ou peut-être un Népalais, élevé dans un monastère avant d’arriver en France en 2020. Le psychiatre avait relevé chez cet homme souffrant d’épilepsie des « déficiences intellectuelles et une carence affective ».
« C’est un homme impulsif, dangereux, sans aucune remise en question », a déploré la substitut Kara-Mitcho, qui a requis un an de prison.
« On ne sait même pas qui on juge vraiment, ni son identité. Il souffre visiblement d’un trouble de la personnalité », a relevé Me Guinet, son avocat. L’homme a été condamné à quatre mois de prison avec mandat de dépôt.
Dans un an, le moine Tching Tchong sera libre et ça va faire mal.
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