Leutnant
Démocratie Participative
22 février 2020
L’immigration maghrébine expliquée aux nuls.
Ils exploitaient entre 50 et 100 mineurs non accompagnés, originaires d’Algérie et du Maroc, pour commettre des vols. Un réseau, avec à sa tête une famille, a été démantelé par une brigade de la police de Bordeaux : le groupe d’enquête des mineurs non accompagnés, créé en septembre dernier.
Des téléphones, des vélos, des ordinateurs portables, des montres, des bijoux en or, deux véhicules, 589 boîtes de médicaments et plus de 37.000 euro : perquisitions fructueuses pour la police de Bordeaux en début de semaine. Un butin amassé par une famille d’origine algérienne, à la tête d’un réseau de vols et de recels de biens impliquant des mineurs non accompagnés originaires du Maghreb.
« Entre 50 et 100 Mineurs Non Accompagnés (MNA) travaillaient pour le réseau » explique Ronan Illien, commandant de police et chef du groupe d’enquête MNA. Entre eux et la tête du réseau, il y avait des intermédiaires recrutés et payés à la commande, dont certains membres de la famille en chef.
Ces intermédiaires « employaient eux-mêmes ces jeunes issus d’Algérie et du Maroc qui occupent les squats de Bordeaux et qui vivent de vols, de cambriolages. Ils les ont exploité et drogué pour les mettre sous pression et créer une relation de dépendance afin de les faire travailler pour eux. »
« Le réseau de recel faisait des allers-retours en Algérie depuis plusieurs années » explique Ronan Illien, en évoquant une vraie « entreprise familiale ».
Une fois volés à la tire ou à l’arrachée, les objets étaient stockés avant d’être expédiés en Algérie, pays d’origine de la famille en chef. « Ils faisaient des allers-retours tous les mois. Ils ont été interpellés au moment d’y repartir, en possession d’objets volés. »
Dans le véhicule retrouvé à ce moment-là : une fiche de commande pour des objets de la vie courante et une autre avec les modèles de téléphones et de motos, dont le prix était indiqué en euro et en dinar algérien.
C’est la première fois que le groupe d’enquête des Mineurs Non Accompagnés de Bordeaux fait tomber un réseau d’une telle ampleur. Une cellule qui a été mise en route le 2 septembre 2019. « La particularité de ce groupe, c’est qu’il est constitué de collègues venant du terrain, de services de BAC, de collègues très physionomistes et d’enquêteurs chevronnés » explique le chef.
On casse un peu les formatages et on met en place les bonnes pratiques » rajoute Ronan Illien. « Pareil pour le partenariat qu’on essaie de mettre en place avec tous les acteurs. L’éducateur laxiste, le policier méchant : il faut arrêter avec ces préjugés-là. C’est un sujet qui est suffisamment important et sérieux, qui doit mobiliser tout le monde parce qu’il y a des gens de bonne volonté qui travaillent. »
L’enquête est toujours en cours. Toutes les victimes n’ont pas encore été identifiées.
La France redécouvre les traditions des Barbaresques et les rapts d’esclaves blanches ne devraient plus tarder.