Seine-Saint-Denis : Audrey, 27 ans, découpée au couteau par son métèque camé « qui parle tout seul sur son vélo »

Leutnant
Démocratie Participative
18 septembre 2019

Après Johanna, c’est au tour de Maëva de vivre intensément sa passion de l’exotisme.

Le Parisien :

Audrey, interne en médecine âgée de 27 ans, a été retrouvée morte à son domicile, à Saint-Ouen, lundi après-midi. « Elle présentait des plaies par arme blanche », précise une source proche de l’enquête.

Des proches avaient alerté les secours car elle ne répondait plus à leurs appels depuis la veille. Quand ils sont arrivés sur place peu après 16 heures, sapeurs-pompiers et policiers ont constaté que la porte était entre-baillée. La jeune femme gisait, sans vie, dans son appartement de l’avenue Gabriel-Péri.

La scène était difficilement soutenable. La victime baignait dans une mare de sang. Elle avait le buste adossé à un mur de la chambre. Une autopsie ordonnée ce mardi permettra d’en savoir plus sur les causes du décès.

Dans la pièce, d’autres traces de sang maculaient le sol et un rideau. Le matelas avait été déplacé. Des scellés ont désormais été apposés par la police judiciaire sur la porte d’entrée, avec l’inscription suivante : « Homicide volontaire ». « Cela a dû être très violent », constate un témoin, qui a pu entrer dans l’appartement.

La mort pourrait remonter à plusieurs heures avant la découverte du corps. Dans la nuit de dimanche à lundi, un voisin aurait expliqué avoir entendu un bruit suspect, sur le coup des 5 heures du matin. En se penchant par la fenêtre, il aurait vu un homme s’enfuir dans l’avenue.

Dans ce petit immeuble tranquille de l’avenue Gabriel-Péri et bien tenu, personne n’a relevé, cette nuit-là, d’autres signes anormaux. Aucun éclat de voix, ni remue-ménage ne s’est échappé de cet appartement du deuxième étage.

En temps normal, le logement était aussi très calme de l’avis des voisins. « La jeune fille qui avait emménagé il y a quelques mois était très discrète et très sympa », indique une voisine qui la croisait de temps en temps dans l’escalier.

Promise à un brillant avenir, Audrey poursuivait sa seconde année d’internat en pédiatrie à l’hôpital Jean-Verdier de Bondy. « C’était une étudiante très appréciée, très engagée, une très bonne interne qui faisait l’unanimité parmi ses maîtres de stage. Elle se destinait à la médecine générale », indique le doyen de l’UFR (Unité de formation et de recherche) de médecine de Paris-Diderot (XIIIe). Il rapporte que le drame a fait « l’effet d’une déflagration » au sein de la fac.

Les recherches semblent se concentrer autour d’un cercle proche de la victime. Parmi les suspects figure un homme qui séjournait régulièrement dans l’appartement de la jeune femme. Ses effets personnels ont été retrouvés dans le logement.

Quelles relations unissaient l’étudiante en médecine à cet homme ? Des témoins décrivent « un homme âgé d’origine étrangère d’une trentaine d’années, d’allure plutôt marginale ». « Une fois je l’ai vu dans la rue, il chantait tout seul et était dans un sale état, je l’ai reconnu grâce à son vélo », raconte cette femme.

Les voisins sont catégoriques : « Nous n’avons jamais entendu d’engueulades entre eux. Les seuls signes d’animation perceptibles, c’étaient des discussions quand il amenait des potes. Souvent quand elle n’était pas là ».

Triste.