Biden approuve la livraison de missiles à longue portée pour frapper la Russie

La Rédaction
Démocratie Participative
18 novembre 2024

Quand Trump deviendra officiellement président, il aura une guerre avec la Russie à gérer.

Le Figaro :

La décision était attendue. Joe Biden, après plusieurs mois de demandes pressantes, a donné son accord à Volodomyr Zelensky pour utiliser les missiles américains ATACMS, d’une portée de 300 kilomètres, contre la Russie, a annoncé un responsable américain à l’AFP, confirmant une information du New-York Times. Un débat agitait déjà les chancelleries pour autoriser l’utilisation des missiles occidentaux contre le territoire russe. Emmanuel Macron avait plaidé en ce sens lors d’une visite d’État en Allemagne en mai 2024.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accueilli dimanche avec prudence cette information, ajoutant qu’«aujourd’hui, de nombreux médias rapportent que nous avons reçu l’autorisation de prendre des mesures appropriées». «Mais les frappes ne se conduisent pas à l’aide de mots. Les choses comme cela ne sont pas annoncées», a-t-il repris. «Les missiles parleront d’eux-mêmes».

Le juif Zelensky semble effectivement impatient d’élargir le conflit.

Cette décision est un changement important dans la conduite des opérations ukrainiennes. Avec ces missiles d’une portée maximale de plusieurs centaines de kilomètres, l’Ukraine pourrait toucher des sites logistiques des forces russes et des aérodromes d’où décollent ses bombardiers. Le président russe, Vladimir Poutine, avait prévenu qu’une telle décision signifierait que «les pays de l’Otan sont en guerre contre la Russie».

Ce feu vert de Washington intervient deux mois avant la passation de pouvoir entre Joe Biden et Donald Trump, soupçonné de vouloir réduire le soutien à l’Ukraine.

Selon le quotidien américain, la Maison-Blanche a levé son interdiction en riposte au déploiement de 10.000 soldats nord-coréens par la Russie. Une escalade dans le conflit, rendue nécessaire par les pertes élevées des deux belligérants. Joe Biden avait déjà autorisé, fin mai dernier, l’Ukraine à utiliser son lance-roquette multiple HIMARS contre le territoire russe, mais simplement pour défendre Kharkiv, la deuxième ville du pays, menacé par une intrusion importante de l’armée russe.

Plusieurs observateurs voyaient dans la prudence américaine jusqu’à présent la crainte d’une escalade avec la Russie. Mais aussi des frappes sur des zones pétrolières qui auraient déstabilisé le marché mondial. Les frappes d’ATACMS pourraient être utilisées pour repousser un assaut prochain d’au moins 50.000 soldats, dont des Nord-Coréens, dans la région russe de Koursk en partie occupée par l’armée ukrainienne.

Ces missiles seront plus sûrement utilisés pour frapper les villes russes à porter de tir.

Ces missiles ne peuvent pas être utilisés par l’armée ukrainienne, ils nécessitent des satellites dont l’Ukraine ne dispose pas. Cela implique obligatoirement que les États-Unis guident les frappes directement, donc, dans les faits, d’attaquer la Russie.

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